►►Le président américain Donald Trump a rencontré mercredi le dirigeant intérimaire syrien Ahmed al-Charaa à Riyad, en Arabie saoudite, pour discuter de la normalisation des liens bilatéraux, tout en exprimant par ailleurs sa volonté de parvenir à un accord avec l’Iran.
RIYAD- Le président américain Donald Trump a rencontré mercredi le dirigeant intérimaire syrien Ahmed al-Charaa à Riyad, en Arabie saoudite, pour discuter de la normalisation des liens bilatéraux, tout en exprimant par ailleurs sa volonté de parvenir à un accord avec l’Iran.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a rejoint M. Trump et le prince héritier et Premier ministre saoudien Mohammed ben Salmane al-Saoud lors de cette réunion, a rapporté l’agence turque Anadolu.
La rencontre de M. Trump avec M. Charaa – la première entre un président américain et un dirigeant syrien depuis des décennies – a eu lieu en marge d’un sommet entre M. Trump et des dirigeants d’Etats du Golfe.
Lors de ce sommet, le président américain a indiqué dans un discours que la normalisation des relations entre les Etats-Unis et la Syrie avait commencé avec cette rencontre avec Ahmed al-Charaa.
Il a également appelé la Syrie à rejoindre les accords d’Abraham négociés par les Etats-Unis afin de normaliser les relations avec Israël, bien que l’armée israélienne ait mené de nombreuses frappes aériennes et opérations terrestres en Syrie depuis l’éviction de l’ancien président Bachar el-Assad en décembre 2024.
La veille, lors d’un forum d’investissement en Arabie saoudite, Donald Trump avait annoncé qu’il lèverait les sanctions à l’encontre de la Syrie, ce qui constitue un changement de politique majeur.
« Je vais ordonner la cessation des sanctions contre la Syrie afin de lui donner une chance de grandeur », avait-il lancé, notant que Washington avait fait le premier pas vers la normalisation des relations avec Damas.
Lors du sommet avec les dirigeants des Etats du Golfe, le président américain a également mentionné les pourparlers indirects en cours avec l’Iran sur le programme nucléaire de Téhéran et la levée des sanctions imposées par son pays.
« Je veux conclure un accord avec l’Iran (…) Mais pour cela, il doit cesser de soutenir le terrorisme, mettre fin à ses guerres sanglantes par procuration et cesser de manière permanente et vérifiable de chercher à se doter d’armes nucléaires », a demandé le président américain, tout en appelant « toutes les nations » à appliquer les sanctions qu’il vient d’imposer à l’Iran, qu’il a décrit comme « la force la plus destructrice » de la région.
Les propos de M. Trump ont suscité une réponse cinglante de l’Iran, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, déclarant que Donald Trump usait d' »une pure tromperie en déplaçant la véritable source de la menace ».
Le président américain était mercredi au deuxième jour de sa première grande visite à l’étranger depuis son entrée en fonction fin janvier, qui comprend des arrêts en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis.
En Arabie saoudite mardi, il a obtenu des promesses d’investissement d’une valeur de 600 milliards de dollars de la part de ce pays du Golfe.
By Xinhua