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La réflexion s’impose : plaidoyer pour un sursaut collectif

La réflexion s’impose : plaidoyer pour un sursaut collectif


 

Par KEDE ONANA Magloire

Le contexte dans lequel nous vivons est marquant pour tous. Il y a au quotidien, mise en scène des personnages qui s’avancent masqués. Pour nous les pédagogues, il devient difficultueux d’encadrer les jeunes esprits. Quel est notre rapport à la vérité ? Pourtant les faits sont têtus et gravissimes.

Jeux et Enjeux

Comment faire comprendre à la Jeunesse ( Un thème a d’ailleurs été choisi centré sur le réarmement moral pour les festivités marquant la Fête de la Jeunesse , Édition 2023) ce qui se déroule à nos yeux? Tout donne à penser que les enseignants par exemple vont devenir des bouches inutiles.

Et pourquoi donc?

Parce qu’ils sont nombreux, ceux de nos apprenants qui s’informent imperturbablement et uniquement dans les réseaux sociaux.

Lisent-ils encore dans les livres au moyen desquels la RÉFLEXION peut se déployer ?

Le danger serait de laisser faire et de laisser dire pour que les professionnels de l’intoxication favorisent l’émergence d’une génération des inutiles : celle composée de personnes qui continueront à promener éperdument leur regard sur la multitude des choses belles, mais incapables de savoir ce que c’est que le BEAU. Et qui plus est, sur la multitude des situations injustes, mais incapables de contempler LA JUSTICE. Et sur la multitude des situations inconfortables, mauvaises, mais incapables de savoir ce que c’est que LE BIEN. Qu’est-ce que le BIEN? Qu’est-ce que Le JUSTE? Qu’est – ce que le BEAU ?

Voilà des IDÉES à apprendre à définir et à contempler. Mais dans un contexte devenu intenable comme le nôtre, où la banalité des jours qui passent installe langueur et désertion dans les esprits des plus naïfs, ils vont devenir nombreux dans nos pays qui sombreront dans le relativisme culturel qu’impose la conjoncture actuelle…Il faut secouer le tocsin. Dans la division du travail, les intellectuels, les vrais, devront pleinement jouer leur rôle…

Leçons

Je dis donc attention à cette génération qui ne saura plus ce que parler veut dire.

Je dis bien attention de livrer nos jeunes dans ces batailles encore incompréhensibles, où nous ne savons plus de quel côté se trouve la vérité.

Et pourtant, il va être possible d’y arriver cette fois-ci si je m’en tiens aux nouveaux rapports PRINCE/ PEUPLE qui prend corps depuis quelques jours.

J’ai envie de demander à tous  »qu’est- ce que l’évidence ?

Je sais qu’ils seront nombreux qui répondront que  »c’est ce qui saute aux yeux  ».

Je dis NON.

Pour moi, l’évidence, c’est ce dont on ne peut plus douter. Et ce dont personne ne peut plus douter, c’est qu’un camerounais du nom de Martinez ZOGO a été assassiné dans ses conditions indescriptibles. Il ne s’agit plus d’un Manguissa ou d’un Eton ou autre. Mais bien d’un citoyen camerounais.

Ce qui saute donc aux yeux, c’est effectivement ce que les réseaux sociaux nous présentent à longueur de journée. Parfois nous lisons des textes avec images, le tout commenté à des heures bien précises.

Ce qui est perturbant, dangereux et déroutant pour la jeunesse.

Comment donc parler du RE- ARMEMENT MORAL à la Jeunesse si plus rien n’est vrai, et si nous devenons tous les proies des professionnels de l’intoxication psychologiques?

Il est temps aussi de punir ces professionnels de l’intox pour laisser la JUSTICE faire son travail et faire Jaillir LA VÉRITÉ tel que fixé par les auspices.

Je pense pour ma part qu’ une relecture de l’ Apologie de Socrate s’impose à nous tous, élites intellectuelles de ce pays.

Si vous n’avez pas le texte, je vous prie de suivre plusieurs fois et seul dans votre chambre cette vidéo qui présente Socrate, confondant ses accusateurs au tribunal à Athènes, Mélétos en occurrence….

Élevons un peu le niveau autour de nous….

C’est alors que nous comprendrons au nom de quoi et en vue de quoi Martinez ZOGO a été assassiné et par qui? Arrêtons de boire dans de mauvaises sources: celles des réseaux sociaux qui empêchent la construction du jugement…

 

 


Par KEDE ONANA Magloire
Docteur d’Université Paris-Est
( Philosophie de l’Education)
Tél : 0753435070E-mail : kedeonana@yahoo.fr

 

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