►►Le 07 avril 2025 à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a plaidé pour une justice protectrice des droits humains.
Afrique54.net‹L’homme s’est exprimé dans le discours d’ouverture de l’Assemblée Générale Ordinaire du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). De l’avis du Chef de l’Etat, la population attend un changement de la justice congolaise.
« J’ai toujours affirmé ma conviction que la justice est le pilier central de notre Etat de droit, une justice indépendante, efficace, protectrice des droits humains et rassurante pour tous », a déclaré le Président. Il a invité les magistrats à renaître, à redonner espoir aux Congolais, à réaffirmer avec courage et fermeté leur rôle de sentinelle de la République.
10 jours de travaux autour des sujets disparates
L’Assemblée Générale du CSM est organisée sous le thème : ‘’La renaissance d’une Magistrature au service du peuple’’. Ses assises qui vont durer 10 jours s’articulent autour de neuf (9) points. Elles concernent tous les aspects de la vie professionnelle et même privée du magistrat, allant du recrutement à sa mise à la retraite en passant par le régime disciplinaire ; la formation initiale et continue ; les moyens financiers à mettre à la disposition des magistrats ; les infrastructures qui abritent le palais de justice ; la communication institutionnelle interne et externe ainsi que le social du magistrat.
Ces trois dernières années, le Conseil Supérieur de la Magistrature a bénéficié d’une attention particulière de la part du Gouvernement.
On peut citer l’engagement de 5000 magistrats en deux vagues (2023 et 2025) ; l’entrée à la magistrature et la nomination aux hautes fonctions de juridiction des femmes ; l’amélioration des conditions sociales avec un régime d’assurance des magistrats et le traitement de plusieurs dossiers disciplinaires.
A propos du Conseil Supérieur de la Magistrature
La Constitution du 18 février 2006 dispose que le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Cette proclamation constitue une garantie de la séparation des pouvoirs, principe fondamental dans une société démocratique.
Cette indépendance est assortie des mécanismes constitutionnels qui servent de contrepoids à l’exercice de chaque pouvoir et sa mise en œuvre est assurée par le Conseil Supérieur de la Magistrature.
Le Conseil assure la gestion de la carrière des magistrats et dispose, à cet effet, des pouvoirs de proposition en matière de nomination, de promotion, de démission, de mise à la retraite, de révocation et de réhabilitation des magistrats.
Le CSM exerce en outre le pouvoir disciplinaire. Cependant, le Président de la République, Chef de l’Etat, est et demeure l’unique autorité de nomination, promotion, mise à la retraite, révocation et réhabilitation des magistrats, sur proposition du Conseil Supérieur de la Magistrature. A cet effet, il peut formuler des observations sur les propositions qui lui sont adressées.
Lucien Embom