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Le Bénin déploie des efforts pour enrayer la menace terroriste en 2022 (SYNTHESE)

Le Bénin déploie des efforts pour enrayer la menace terroriste en 2022 (SYNTHESE)

► Infiltrés dans les parcs nationaux de la Pendjari et du W dans le nord du Bénin en décembre 2021, les terroristes ont subi tout au long de l’année 2022 une farouche riposte des Forces de défense et de sécurité béninoise, qui tentent depuis lors d’endiguer cette poussée fondamentaliste venue des zones frontalières.

 

 

 

Le président béninois Patrice Talon (centre-droite) passe en revue les forces armées lors des célébrations du 62e anniversaire de l’indépendance du Bénin à Cotonou, au Bénin, le 1er août 2022. (Xinhua/Seraphin Zounyekpe)

Cotonou –  Les premières attaques meurtrières connues dans le nord du Bénin remontent à la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2021, où deux soldats avaient été tués dans une localité proche de la frontière avec le Burkina Faso, où sévissent des groupes djihadistes.

Depuis lors, le Bénin a connu une quinzaine d’attaques terroristes au cours desquelles les assaillants ont attaqué plusieurs villes du nord du pays, notamment Malanville, Karimama, Matéri, y compris les parcs nationaux de la Pendjari et du W, en incendiant des commissariats, des postes de douane, des écoles, enlevant et même tuant des civils et des militaires.

Face à cette situation, le haut commandement militaire a détaché des contingents des Forces de défense et de sécurité dans les zones attaquées, en leur rappelant que la lutte contre le terrorisme est un défi permanent contre lequel le courage, l’abnégation et la résilience sont les plus grands déterminants.

 

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Les soldats béninois ont éliminé plusieurs dizaines d’entre eux et ont récupéré d’importants matériels de guerre, de communication et d’acquisition.

« Au cours de l’année 2022, nos Forces de défense et de sécurité ont été plusieurs fois sollicitées par des velléités djihadistes. Si elles ont connu des pertes (…) dont je salue une fois encore ici la mémoire, elles ont surtout opposé la riposte nécessaire pour faire des dégâts massifs dans les rangs de l’ennemi, traduisant ainsi leur bravoure et leur engagement patriotique », a salué le président Patrice Talon, dans son message à la Nation, le 8 décembre devant le Parlement.

« Mais comme vous le savez, elles ont bénéficié pour tout cela de l’attention soutenue du gouvernement, qui met les moyens d’action appropriés à leur disposition et renforce les effectifs de manière remarquable », a-t-il ajouté, précisant que son gouvernement a recruté, entre 2021 et 2022, 1.800 policiers et 2.000 militaires, acquis des équipements modernes et adaptés au contexte, puis entrepris un maillage territorial des casernes ainsi que l’adaptation de leur taille et de leurs moyens à la menace.

Aussi, a-t-il poursuivi, « nous avons lancé cette année, la construction de plusieurs dizaines de positions avancées fortifiées, et de dix bases opérationnelles avancées, qui sont des casernes de tailles moyennes. Nous avons aussi engagé la réalisation de travaux de fortification sur plusieurs sites militaires dans tout le pays. Le tout, équipements compris, pour un montant global de 80 milliards de francs CFA ».

En plus de ces actions visant à fortifier les soldats béninois dans cette lutte contre le terrorisme, le gouvernement a fait adopter en juin dernier par le Parlement un projet de loi proposant un régime de prise en charge et de protection des personnes victimes en missions commandées.

« Le projet de loi vise à créer le cadre légal adapté pour la protection et la prise en charge efficace des personnes ayant subi des préjudices au cours des missions de maintien d’ordre, de sauvetage ou de défense de l’intégrité territoriale, de même que lors de missions extérieures exécutées dans le cadre des accords bilatéraux ou multilatéraux », selon une note explicative du gouvernement.

Pour ce faire, poursuit-elle, « il instaure un mécanisme de paiement d’un capital décès aux ayants droit des personnes visées et une prise en charge des enfants mineurs jusqu’à l’âge de 21 ans, à travers un soutien matériel, financier et moral de l’Etat sous forme de subventions d’entretien, d’études et une assurance médicale gratuite ou prise en charge par l’Etat ».

 

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