L’Algérie ferme les bureaux de Cabinets de consulting étrangers : KPMG, Ernst & Young et Deloitte
En Algérie, les activités des bureaux de KPMG, de ‘Ernst & Young et de Deloitte, trois cabinets de consulting étrangers, ont été suspendues par les autorités pour avoir refusé d’être audités, et « exercé illégalement le consulting comptable, financier et juridique ». Afrique54 revient sur les affaires d’harcèlement sexuel ayant terni la réputation de ces « big four » (KPMG, et Deloitte, PwC et EY » à travers le monde.
Afrique54.net – Les bureaux de KPMG présent en Algérie depuis 2002, d’Ernst & Young Advisory Algérie depuis 2009 et de Deloitte ont été fermées pour une durée deux mois comme sanction préliminaire par les autorités algériennes pour s’être opposés à un audit initié par du ministère du Commerce sur l’exercice de leurs activités.
Les locaux de ces cabinets internationaux géants d’audit-conseil ont été fermés le 24 février à la suite d’une visite d’inspection, a-t-on appris des média algériens
Selon nos confrères de Dzair Daily, le ministre algérien du Commerce « a fait savoir que ses services ont mené depuis fin 2020 une importante opération de contrôle. Celle-ci a touché de nombreux bureaux de consulting ». « Parmi lesquels figurent des cabinets de consulting étrangers, qui exercent illégalement le consulting comptable, financier et juridique », a-t-il indiqué à nos confrères.
« de poursuite judiciaire »
Les services du ministère ont procédé à la « radiation des activités de consulting juridique et financier sur le registre de commerce » après de leur « opposition au contrôle ». Il a été enregistré « les pratiques de non-affichage des prix, des tarifs et des conditions de vente aux clients algériens ».
Le constat de ces manquements a poussé à « une fermeture immédiate et des PV de poursuite judiciaire. »
Si Jean-Maurice Belekwa pensent sur Tweeter que « Ces bureaux d’audit sont bien souvent d’intelligence avec les entreprises multinationales », il serait bon de souligner qu’Ernst & Young et d’n’est pas pour sa première fois cité dans une affaire qui ternit sa réputation.
Le site d’information économique «Inside Paradeplatz » nous apprenait en décembre 2018 qu’un haut responsable d’Ernst & Young Suisse, avait été accusé d’avoir harcelé sexuellement une proposée oralement et par SMS en 2016.
Le mis en cause Marcel Stalder, associé très proche du Ceo d’EY Suisse, qui occupait une position stratégique dans le service de la gestion des ressources humaines du cabinet d’audit, avait « été mis en congé administratif, le temps que nous complétions notre enquête », avait précisé un responsable EY Suisse au journal suisse Temps.
Les «big four » et le harcèlement sexuel
«big four », c’est-à-dire les quatre grands cabinets d’audit britanniques Deloitte, KPMG, PwC et EY, avait alors révélé d’autres cas d’harcèlement sexuel au sein de leur structures respectives, quelques jours après l’éclatement du scandale de Marcel Stalder.
Deloitte avait renseigné au Financial Times « avoir renvoyé en quatre ans une vingtaine d’«associés», » toujours des « hauts cadres du secteur, pour des faits de harcèlement, sans préciser toutefois les conditions de ces départs ni les faits exacts reprochés. »
« Dans la foulée, KPMG, PwC et EY (Ernst & Young et associés) sont sortis du bois un par un, évoquant chacun le départ récent d’une demi-douzaine de cadres dans des affaires similaires », avait indiqué l’Afp.
By Afrique54.net – Marcien Essimi
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