►►Dans son communiqué du 30 juillet 2025, le Cabinet d’Avocats Saïd Larifou dénonce le renvoi de l’opposant tchadien Succès Masra, devant la Chambre Criminelle.
Afrique54.net‹D’après le Cabinet d’Avocats Saïd Larifou inscrit au barreau de Moroni en Union des Comores, le peuple tchadien mérite mieux que la peur, la terreur et l’injustice. Ce peuple mérite une justice impartiale, digne et libre de toute pression politique. « C’est avec une vive indignation que nous prenons acte de la décision rendue ce matin par la chambre d’accusation de Ndjamena, confirmant le renvoi de notre client, M. Succès Masra, ancien Premier Ministre du Tchad, devant la chambre criminelle », précise le Cabinet.
Vide juridique absolu
De l’avis du Cabinet d’Avocats, le dossier d’accusation a été monté à la hâte. Il ne contient aucune preuve sérieuse, aucun élément matériel ou témoignage crédible. Il s’agit d’un vide juridique absolu, que seule la volonté politique de nuire à un opposant respecté et légitime tente de combler.
« Cette décision, dénuée de tout fondement juridique, confirme ce que nous dénonçons depuis le début. Il ne s’agit nullement d’une procédure de justice, mais d’un règlement de comptes politique camouflé sous un vernis judiciaire », renchérit le Cabinet.
Règne de l’arbitraire
Le Cabinet estime que la mise en accusation du fondateur du parti ‘’Les Transformateurs’’ ne peut être qualifiée autrement que de poursuite arbitraire prononcée à l’avance dans les couloirs du pouvoir, puis maquillée sous les oripeaux d’une audience publique dont le verdict était écrit d’avance.
« Nous appelons solennellement les juridictions tchadiennes encore attachées et respectueuses aux engagements internationaux signés par le Tchad en matière des droits humains, contre la torture, toutes formes de persécutions et à indépendance de la justice ainsi que la communauté internationale, les partenaires du Tchad et les défenseurs des droits humains, à dénoncer cette manœuvre liberticide », souligne le Cabinet d’Avocats Saïd Larifou.
Etat de droit bafoué
Le Cabinet pense qu’au-delà de la personne de Succès Masra, c’est le droit de tout citoyen à un procès équitable, la crédibilité de l’institution judiciaire et les fondements mêmes de l’Etat de droit qui sont bafoués. « Le combat pour la vérité et la liberté continue. Nous ne nous tairons pas et utiliserons tous les leviers juridiques et diplomatiques pour valoir les droits de notre client », promet-il.
© Afrique54.net │Lucien Embom



