►► Le don de sang est essentiel dans le traitement des maladies, la réponse aux urgences et le soutien à la recherche médicale.
Afrique54.net‹ En donnant du sang, tout humain contribue à maintenir les réserves sanguines nécessaires aux hôpitaux et aux centres de soins, permettant ainsi aux patients de recevoir les transfusions dont ils ont besoin.
Bienfaits du don de sang sur la science
Le don de sang a permis à la science de réaliser des avancées significatives dans divers domaines, notamment la recherche sur les maladies, le développement de nouveaux traitements et l’amélioration des pratiques médicales.
Le sang joue un rôle crucial dans la recherche scientifique, notamment en tant que source d’informations précieuses pour le diagnostic, le suivi de maladies et le développement de nouvelles thérapies. Il est utilisé pour identifier des maladies, tester l’efficacité de médicaments, et étudier des processus biologiques fondamentaux.
Rôle du sang dans la thérapie
Le sang peut révéler la présence de nombreuses maladies, y compris les infections, les maladies auto-immunes, et certains cancers. Les analyses sanguines permettent de suivre l’évolution de maladies, d’évaluer l’efficacité des traitements, et d’adapter les thérapies en fonction des besoins du patient. Les chercheurs utilisent des marqueurs biologiques présents dans le sang pour détecter des maladies à un stade précoce et améliorer les chances de guérison.
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Le sang permet d’étudier des processus biologiques fondamentaux tels que l’immunité, l’inflammation, et la coagulation. Les chercheurs étudient les interactions entre les cellules sanguines et d’autres cellules de l’organisme pour mieux comprendre le fonctionnement du corps humain et identifier les mécanismes impliqués dans le développement de maladies. Les études sur le sang contribuent à l’amélioration de la compréhension des fonctions du corps humain et ouvrent la voie à de nouvelles découvertes scientifiques.
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Accent sur le dépistage
L’OMS recommande un dépistage systématique des infections dans tous les dons de sang avant leur utilisation. Il devrait être obligatoire pour le VIH, l’hépatite B, l’hépatite C et la syphilis et effectué suivant un système répondant à des exigences de qualité. Sur l’ensemble des pays ayant communiqué des données, 10 ne sont pas en mesure de rechercher une ou plusieurs des infections recensées ci-dessous dans l’ensemble du sang collecté.
Les procédures de qualité de base sont appliquées pour le contrôle de 99,8 % des dons de sang dans les pays à revenu élevé et de 99,9 % de ces dons dans les pays à revenu intermédiaire supérieur. A titre de comparaison, ces chiffres sont de 83 % dans les pays à revenu intermédiaire inférieur et de 76 % dans les pays à revenu faible. La prévalence des infections à transmission transfusionnelle dans les dons de sang est bien plus basse dans les pays à revenu élevé que dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
118,5 millions de dons collectés chaque année
D’après les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), sur les 118,5 millions de dons de sang collectés chaque année dans le monde, 40 % le sont dans des pays à revenu élevé où vit 16 % de la population mondiale. Dans les pays à faible revenu, jusqu’à 54 % des transfusions sanguines sont administrées à des enfants de moins de 5 ans, tandis que dans les pays à revenu élevé, le groupe de patients le plus souvent transfusé est celui des plus de 60 ans, qui représente jusqu’à 76 % des transfusions.
On compte 31,5 dons de sang pour 1000 habitants dans les pays à revenu élevé, 16,4 dans les pays à revenu intermédiaire supérieur, 6,6 dans les pays à revenu intermédiaire inférieur et 5,0 dans les pays à faible revenu.
Dons de sang en hausse de 10,7 millions
Une augmentation de 10,7 millions de dons de sang provenant de donneurs volontaires non rémunérés a été observée entre 2008 et 2018. Au total, 79 pays obtiennent plus de 90 % de leurs approvisionnements en sang auprès de donneurs volontaires non rémunérés ; cependant 54 pays recueillent encore plus de 50 % de leurs approvisionnements en sang par des dons de compensation (dons de proches ou de membres de la famille) ou par des dons rémunérés.
Seuls 56 des 171 pays ayant communiqué des données produisent des produits médicaux dérivés du plasma par fractionnement du plasma recueilli dans le pays. Au total, 91 pays ont déclaré importer tous leurs produits médicaux dérivés du plasma, 16 pays ont indiqué n’avoir utilisé aucun produit médical dérivé du plasma pendant la période considérée et 8 pays n’ont pas répondu à la question.
Le volume du plasma destiné au fractionnement pour 1000 habitants varie considérablement entre les 44 pays ayant communiqué des données, allant de 0,1 à 52,6 litres, avec une médiane de 5,2 litres.
1300 dons dans les pays à revenu faible
Près de 13300 centres de transfusion sanguine de 169 pays ont fait état de la collecte de 106 millions de dons au total. Le niveau de la collecte de sang dans les centres de transfusion varie selon le niveau de revenu. Le nombre annuel médian de dons par centre de transfusion est de 1300 dans les pays à revenu faible, de 4400 dans les pays à revenu intermédiaire inférieur et de 9300 dans les pays à revenu intermédiaire supérieur, alors même qu’il s’établit à 25700 dans les pays à revenu élevé.
Il existe une différence marquée dans le niveau d’accès au sang entre les pays à faible revenu et ceux à revenu élevé. Le taux de dons total est un indicateur de la disponibilité générale de sang dans un pays. Le taux médian de dons de sang dans les pays à revenu élevé est de 31,5 pour 1000 habitants, contre 16,4 dans les pays à revenu intermédiaire supérieur, 6,6 dans les pays à revenu intermédiaire inférieur et 5 dans les pays à faible revenu.
Moins de 10 dons pour 1000 habitants
On dénombre 60 pays indiquant recueillir moins de 10 dons pour 1000 habitants. Parmi eux, 34 appartiennent à la Région africaine de l’OMS, 4 à celle des Amériques, 4 à celle de la Méditerranée orientale, 4 à la Région européenne, 5 à la Région de l’Asie du Sud-Est et 9 à celle du Pacifique occidental. Tous sont des pays à revenu faible ou intermédiaire. La transfusion sanguine permet de sauver des vies et d’améliorer la santé, mais de nombreux patients nécessitant une transfusion n’ont pas accès en temps opportun à du sang sûr.
Dans chaque pays, l’approvisionnement en sang sûr et adéquat devrait faire partie intégrante de la politique et de l’infrastructure nationale en matière de soins de santé. Un approvisionnement adéquat et fiable en sang sûr peut être assuré par une base stable de donneurs de sang réguliers, volontaires et non rémunérés. Ces donneurs constituent également le groupe de donneurs le plus sûr, car c’est dans ce groupe que la prévalence des infections transmissibles par le sang est la plus faible.
La résolution WHA63.12 de l’Assemblée Mondiale de la Santé appelle tous les Etats Membres à instaurer des systèmes nationaux d’approvisionnement en sang sur la base de dons volontaires non rémunérés et à s’efforcer d’atteindre l’objectif de l’autosuffisance. Le 14 juin, l’humanité célèbre la journée mondiale du donneur de sang.
Cas du Cameroun
A en croire le ministère de la Santé, le Cameroun continue de faire face à un déficit important en matière de dons de sang, avec des besoins annuels estimés à 400 000 poches par an, tandis que les collectes ne couvrent qu’une fraction de cette demande. Le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) collecte environ 147 034 poches, soit un taux de couverture des besoins de 36,75%,
Malgré une augmentation progressive des collectes, le CNTS couvre moins de 40% des besoins. Au Cameroun, il y a un manque de culture du don de sang persiste, avec seulement 20% de la population ayant déjà donné du sang. Le prix des poches de sang peut atteindre 45 000 FCFA en situation d’urgence, ce qui pose des problèmes d’accessibilité.
© Afrique54.net │Lucien Embom