►►Dans son communiqué du 14 avril 2025, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme soutient avoir débloqué 5 millions de dollars en réponse au séisme au Myanmar.
Afrique54.net‹ Cette aide financière d’urgence est destinée à satisfaire des besoins urgents en matière de santé dans les régions touchées.
La priorité est d’assurer la continuité du diagnostic et du traitement des trois maladies (tuberculose, VIH et paludisme), par l’approvisionnement de produits médicaux essentiels, comme des antirétroviraux, des médicaments contre la tuberculose et des diagnostics du paludisme. L’aide financière doit permettre aussi le redémarrage des soins de santé et le renforcement des efforts de prévention des maladies.
« Nous comptons remettre sur pied des services de santé essentiels, afin que les personnes vivant avec le VIH, la tuberculose et le paludisme continuent de recevoir les traitements vitaux dont elles ont désespérément besoin », pointe Peter Sands, Directeur Exécutif du Fonds mondial.
Risque élevé d’épidémies
Cette intervention est rendue particulièrement urgente par le risque accru d’épidémies de maladies transmissibles dû à la promiscuité, au manque d’accès à l’eau potable et aux mauvaises conditions sanitaires dans les camps de personnes déplacées. De l’avis de Mark Edington, Directeur de la Division de la Gestion des Subventions au Fonds mondial, la réponse doit être robuste et adaptative.
« Notre aide financière d’urgence est destinée à faciliter l’approvisionnement de produits de santé essentiels, mais elle souligne également notre volonté de remettre en état et de maintenir les soins de santé dans les zones dévastées. En accordant la priorité aux secours immédiats et au renforcement des systèmes de santé, nous cherchons à atténuer les impacts », explique-t-il.
Le séisme a dévasté des communautés partout au Myanmar, où les conflits et les déplacements de populations exerçaient déjà une pression immense sur les systèmes de santé.
Perturbation de la prise en charge
Selon les rapports, plusieurs centres de services pour les populations clés ont été détruits à Mandalay et à Sagaing, avec pour conséquence l’interruption des services de prévention et de traitement du VIH. Des entrepôts critiques de médicaments et de trousses de dépistage ont aussi été endommagés.
La détection des cas de tuberculose et le suivi du traitement de la maladie sont également perturbés par les dommages aux structures de soins de santé, la destruction des routes et le déplacement des agents de santé. De plus, on redoute une hausse des cas de paludisme, alors que des milliers de personnes déplacées dorment à l’extérieur, sans protection adéquate contre les moustiques.
Le Fonds mondial continuera de collaborer avec ses partenaires au Myanmar, y compris les organisations locales pour la santé, afin d’assurer l’exécution rapide et efficace d’interventions sanitaires pour les populations qui en ont un besoin vital.
Plus de 3000 morts enregistrés à la suite du séisme
Le séisme, dont l’épicentre se trouvait dans la faille de Sagaing, a fait plus de 3 000 morts et plus de 4 500 blessés, en plus d’endommager gravement des infrastructures critiques, comme des structures de santé, des réseaux routiers, des ponts et des aéroports à Mandalay et à Nay Pyi Taw. L’Organisation Mondiale de la Santé a accordé la classification la plus élevée à cette crise humanitaire, soit une situation d’urgence de niveau 3.
Les impacts sur les communautés sont catastrophiques. Des infrastructures et des bâtiments ont été détruits. Des vies sont menacées par l’interruption des soins de santé, les risques de flambées épidémiques et une grave pénurie de médicaments essentiels.
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