►►Le ministre iranien des Affaires étrangères Seyed Abbas Araghchi a annoncé jeudi sa volonté de se rendre dans les principales capitales européennes afin d’apaiser les tensions persistantes entre Téhéran et le groupe dit « E3 » (France, Royaume-Uni et Allemagne).
TEHERAN- Le ministre iranien des Affaires étrangères Seyed Abbas Araghchi a annoncé jeudi sa volonté de se rendre dans les principales capitales européennes afin d’apaiser les tensions persistantes entre Téhéran et le groupe dit « E3 » (France, Royaume-Uni et Allemagne).
Dans une publication sur le réseau social X, M. Araghchi a affirmé que les relations de son pays avec l’E3 étaient « au plus bas », et que la situation actuelle constituait un scénario « perdant-perdant » pour toutes les parties. « Je propose de recourir une fois de plus à la diplomatie », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’un dialogue renouvelé.
A la suite de récentes consultations à Moscou et à Beijing, M. Araghchi s’est déclaré prêt à prendre l’initiative de ces pourparlers en se rendant à Paris, Berlin et Londres. « La balle est désormais dans le camp de l’E3 », a-t-il indiqué, exhortant les dirigeants européens à « se libérer de l’influence des groupes d’intérêts particuliers et à suivre une voie différente ».
M. Araghchi a rappelé qu’une offre de dialogue avait déjà été formulée lors de rencontres avec ses homologues européens, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York en septembre dernier. Cette proposition avait alors été rejetée, a-t-il noté.
Le ministre des Affaires étrangères a également critiqué le groupe E3 pour sa propension à invoquer la menace du mécanisme de « snapback » – une clause du Plan d’action global conjoint (JCPOA) de 2015 qui permet de réimposer automatiquement des sanctions internationales en cas de manquement de l’Iran à ses engagements.
Signé par l’Iran et six puissances mondiales – la Chine, les Etats-Unis, la Russie et les E3 -, le JCPOA est sous pression depuis le retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord en 2018, une situation qui a incité Téhéran à revoir à la baisse son respect de l’accord.
By Xinhua