Interview de Jehu NDOUMI, Ambassadeur international du Programme Youth Conneckt Cameroon, PDG de YUNUS SA
►►Jehu NDOUMI, Ambassadeur international du programme Youth Conneckt Cameroon et Président directeur général de YUNUS SA, entreprise spécialisée dans l’inclusion financière et les opérations de levée de fonds pour les projets de partenariat Public-privé avec plusieurs gouvernements en Afrique, a été l’Invité du 20H30 de la CRTV du 18 décembre 2024.
Afrique54 vous livre la synthèse de cet entretien au cours duquel, l’expert diplômé en Trade et Structured Finance et Consultant international, dévoile les missions à lui assignées par le gouvernement camerounais : connecter les jeunes entrepreneurs camerounais aux opportunités qu’offre l’international.
▐ Jehu NDOUMI, Ambassadeur international du Programme Youth Conneckt Cameroon, cela vous donne désormais quel rôle et quelles prérogatives en faveur des jeunes camerounais ?
Avec cette position d’Ambassadeur International de Youth Conneckt Cameroon, j’ai pour mission d’après le Ministre de Jeunesse et de l’Education physique, de connecter les entrepreneurs camerounais notamment les jeunes, aux opportunités que leur offre l’international.
Il s’agira pour moi de détecter les opportunités les plus importantes qui sont généralement les ressources dont les jeunes ont besoin à savoir les ressources financières, et les ressources ta technologiques et réaliser les joint-ventures avec les entrepreneurs camerounais pour que ceux-ci accèdent à des marchés internationaux.
▐ Vous êtes installés au Luxembourg mais vous êtes revenus au pays pour investir. Quelles sont les raisons qui vous ont poussées à revenir au Cameroun ?
Au-delà de l’élan patriotique et aussi au-delà de l’appel du chef de l’Etat depuis quelques années adressé à la diaspora, nous avons vu au Cameroun des opportunités dans le domaine de l’inclusion financière. Parce que, la vocation d’une entreprise est d’offrir des services à un groupe de personnes qui sont dans le besoin.
▐ Nous avons identifié au Cameroun et dans toute la zone CEMAC, le besoin en financement structurel. Nous avons remarqué que, les jeunes entrepreneurs avaient de l’insuffisance dans les ressources financières. Hors, les schémas classiques de financement ne sont plus adaptés à l’innovation, l’initiative entrepreneuriale. Qu’est-ce qu’il faut faire ?
Il faut imaginer de nouvelles voies qui mènent vers l’argent, de nouvelles voies qui mènent vers la ressource financière. Alors, YUNUS SA s’est lancé dans tout ce qui est banque digitale, Fintech, Blockchain pour apporter des solutions innovantes de financement aux initiatives créatrices des entrepreneurs camerounais. C’est ce qui a justifié que nous commençons par le Cameroun. Mais nous avons une vocation panafricaniste où nous sommes installés dans d’autres pays africains, mais cette fois la en apportant de la technologie venant de l’étranger.
▐ Vous avez rencontré beaucoup de jeunes aujourd’hui à Yaoundé, vous avez dû voir qu’ils sont abondants en termes d’idées et de production mais, ils cherchent tous quelque chose pour s’insérer dans le tissu socioéconomique. Pour ceux qui n’étaient pas là-bas et qui regardent ce journal, quel est le conseil, quelle est la recette que vous leurs donnez pour cette insertion ?
Alors, le conseil oui, la recette non. Parce que l’entrepreneuriat c’est quelque chose qui vient de l’initiative, de la créativité. Il est difficile d’avoir des recettes faites sinon tout le monde serait entrepreneur. Nous avons dit aux jeunes, il faut d’abord avoir une vision. On a pris l’exemple de joseph dans la Bible avec les 4P et celle de Jonas qui a d’ailleurs donné naissance au concept de YUNUS SA pour expliquer aux jeunes qu’il était important de bâtir une vision dans laquelle va s’asseoir votre initiative créatrice afin d’offrir à votre population les services dont-ils ont besoin.
Et on a aussi dit aux jeunes, il faut comprendre une chose les Camerounais sont des génies de façon individuelle. C’est-à-dire sur le plan individuel on retrouve beaucoup de compétences et de très bonnes ressources. Mais le problème c’est que les ne savent pas travailler ensemble. Donc il faut une intelligence collective pour que le génie camerounais soit éclore.
LIRE AUSSI
- « Logiciel espion effrayant » : Elon Musk menace Apple
- Elon Musk entame sa tournée européenne par des entretiens à Rome
- Affaire DIT : La Cour d’appel de Paris donne raison au Port Autonome de Douala
Vous voyez par exemple les lions indomptables que monsieur le ministre de la jeunesse aime prendre ils réussissent parce qu’ils savent se mettre ensemble, affronter les défis ensemble et gagner. Seul on ne peut pas faire face à ces défis. Parce que, le monde est devenu très volatile, incertain, ambigüe et complexe. Face à cela, le jeune doit savoir s’associer à un autre, pour unir les forces et aller de l’avant. Donc deux maîtres mots « la Vision » et ensuite il faut « travailler ensemble ». Voilà les choses qui doivent guider aujourd’hui la réussite pour un jeune dans le domaine de l’entrepreneuriat.
▐ A propos de réussite, vous avez vécu ici, vous êtes parti et vous faites désormais partie de la diaspora camerounaise qui brille et qui inspire à l’étranger, quand les jeunes voient votre type de profil ils ont le sentiment et peut-être la conviction qu’il faut absolument partir pour réussir, est-ce-que c’est cela ?
Nous sommes partis à l’époque parce que je fais partie de la génération qui a eu le baccalauréat au milieu des années 90, et on avait pour seule ambition partir. Mais en réalité, on part pour acquérir du savoir, la connaissance car la technologie et la connaissance sont universelles. Par contre, lorsqu’on a acquis cette connaissance il faut bien rentrer à un moment donné pour faire profiter aux uns et aux autres et pouvoir créer des opportunités. Lorsqu’on se retrouve dans la diaspora on fait ce que les autres ont déjà fait c’est-à-dire on redevient des travailleurs salariés en permanence.
LIRE AUSSI – L’UE décide d’accorder à l’Ukraine une aide supplémentaire de 30 milliards d’euros pour 2025
Hors c’est dans nos pays que les opportunités existent encore pour que la créativité soit mis en exergue. Moi exhorte les jeunes, c’est vrai il faut peut-être voyager parce que en partant ça nous permet d’augmenter notre culture, notre capacité d’observation parce qu’il y a pas d’initiative créatrice sans observation.
Il faut bien observer ce qui s’est fait ailleurs.Il faut observer ce qui peut se faire au Cameroun et pouvoir revenir. J’exhorte donc les entrepreneurs à imaginer déjà qu’est-ce-qui peut impacter leur communauté localement, chercher des ressources pour pouvoir répondre à ces besoins. Si elles sont à l’extérieur, sans souci, ils peuvent aller à l’extérieur mais avec une vocation de retour comme on l’a fait.
▐ Jehu NDOUMI, Ambassadeur international du Programme Youth Conneckt Cameroon merci d’être venu en direct dans ce journal.
C’est moi qui vous remercie, et je profite de cette occasion pour remercier Monsieur le ministre de la jeunesse qui a bien voulu porté son choix sur ma modeste personne et aussi le président de la République qui a donné cette possibilité é aux jeunes de pouvoir s’exprimer et nous sommes fier de porter haut le flambeau du Cameroun à l’international.
Propos recueillis et transcrits par Eric Ngono, Afrique54.net