«« Du point de presse du 17 décembre 2024, il ressort que l’Organisation des Nations Unies (ONU) redoute une nouvelledéstabilisation après la chute de Bachar el-Assad.
Afrique54.net › L’envoyé des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, et le Secrétaire Général Adjoint aux Affaires Humanitaires, Tom Fletcher, ont informé le Conseil de Sécurité par liaison vidéo depuis Damas.
« Pedersen a déclaré aux membres du Conseil qu’il fallait veiller à ce que le processus politique reste sur les rails, faute de quoi il craignait une nouvelle instabilité. Il a réitéré que même si la résolution 2254 (2015) avait identifié deux parties, dont l’une avait été renversée et ne pouvait pas participer au processus, il n’en demeurait pas moins vrai qu’une transition politique était nécessaire et que cela nécessiterait un processus intra-syrien inclusif », rapporte Stéphane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres.
Nécessité d’élaborer une nouvelle constitution
Geir Pedersen a longuement discuté avec les autorités intérimaires de Damas. « Il a souligné que la transition doit être crédible et inclusive, et qu’une nouvelle constitution doit être élaborée, conformément à la résolution 2254 (2015). Il a également évoqué la nécessité d’organiser des élections libres et équitables, conformément aux normes internationales », poursuit Dujarric.
Pour sa part, Tom Fletcher a déclaré que la Syrie est l’une des plus grandes crises humanitaires au monde. 17 millions de personnes, soit plus de 70 % de la population, ont besoin d’aide. La récente escalade n’a fait qu’accroître ces besoins. On a enregistré plus d’un million de personnes déplacées en moins de deux semaines. « Le Secrétaire Général Guterres a envoyé Fletcher à Damas, pour discuter avec les autorités intérimaires de l’intensification de l’aide humanitaire en Syrie. Les autorités de Damas se sont engagées à intensifier de manière ambitieuse l’aide humanitaire vitale », ajoute le porte-parole.
Pas d’obstacle à l’acheminement de l’aide
Les Nations Unies ont reçu l’assurance que les autorités intérimaires sont disposées à faciliter la circulation des agents humanitaires et des fournitures en provenance des pays voisins notamment de Turquie, de Jordanie, du Liban et d’Irak, aussi longtemps que les opérations humanitaires seront nécessaires.
« Le Secrétaire Général s’est réjoui de ces avancées qui faciliteront la reprise de nos opérations d’aide. Nous voyons déjà les fruits de ces discussions. Fletcher a aussi noté que les opérations d’aide reprennent désormais progressivement dans la plupart de nos centres des Nations Unies, notamment à Alep, Homs et Damas même », conclut Stéphane Dujarric.
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