►► Le maire de Bouaké, Amadou Koné candidat à la présidence de l’Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI) a dévoilé ses motivations.
Afrique54.net | Il en a profité pour répondre à Assalé Tiémoko, son principal et seul adversaire à ces élections qui auront lieu le vendredi 5 juillet 2024 à Yamoussoukro. Occasion enfin pour le futur président de la faîtière des villes et communes de rendre un hommage au Président sortant, le maire Danho Claude Paulin. C’était au cours de l’émission 7-à-dire de la chaîne de télévision 7Info, le mercredi 3 juillet 2024.
Amadou Koné est un administrateur chevronné. Et si ses quelques huit mois de maire de Bouaké, ont montré les preuves de sa capacité à gérer la deuxième ville du pays, c’est bien parce qu’il bénéficie d’un capital d’expérience et de confiance. Conseiller municipal pendant 5 ans à la mairie d’Abobo puis ministre et fonctionnaire international, Amadou Koné a le profil de l’emploi. Et c’est en toute humilité qu’il a félicité le président sortant, Danho Claude Paulin, pour le travail abattu et qu’il promet de continuer. Surtout sa contribution pour l’accélération de la décentralisation.
Aussi, sa position de membre du gouvernement sera un atout pour faire avancer au mieux la cause des maires ainsi que celle des villes et communes. Travailler en bonne intelligence enfin avec l’Etat, premier partenaire financier des collectivités. Voilà les idées qu’il a défendues sur le plateau de 7Info, ce mercredi 3 juillet 2024, dans le cadre des élections à la tête de l’UVICOCI.
L’UVICOCI n’est pas un syndicat. Elle a besoin d’un manager qui n’est pas dans la confrontation avec l’Etat.
A la question de la journaliste qui cite Assalé Tiémoko « c’est une erreur et même une paralysie d’avoir un membre du gouvernement à la tête de l’UVICOCI », Amadou Koné a été clair.
« L’UVICOCI n’est pas un syndicat. C’est une faitière qui regroupe des communes qui n’ont pas la même taille et les mêmes ressources. Cela ne peut donc pas être supporté par un seul individu. L’idée ici est de réunir toutes ces différences et de les faire porter par quelqu’un de disponible. Pour ce faire, il faut une équipe engagée et diversifiée avec un bon manager à la tête, et qui n’est pas dans la confrontation avec l’Etat. Car il faut savoir que la grande partie des ressources parfois de certaines communes proviennent des subventions de l’Etat. Et donc forcément l’Etat a un regard là-dessus. Il faut également savoir que les maires constituent le prolongement du gouvernement. Enfin, moi j’ai la chance de voir une fois par semaine ceux qui peuvent nous aider à faire avancer notre cause, le président de la République et le ministre de l’intérieur, notre ministre de tutelle » a-t-il répondu.
Un vrai plan national d’accélération de la décentralisation doit être en synergie avec le plan national de développement du gouvernement.
A la tête de l’UVICOCI, Amadou Koné a promis de convoquer une assemblée générale extraordinaire qui débattra des préoccupations de l’union.
Ces préoccupations seront transmises au Premier Ministre et au Président de la République.
« Je vais plaider pour que le gouvernement puisse adopter un plan national d’accélération de la décentralisation. Ce plan répondra entre autres, à la question des revenus des maires, du statut des maires, du transfert de certaines compétences mais également de l’organisation de forums économiques qui permettront à toutes les communes, petites ou grandes de bénéficier de notre carnet d’adresses », a-t-il annoncé.
Ce plan aura un volet sur la gouvernance, les compétences et la répartition égale des actions de développement pour qu’en synergie avec le plan national de développement du gouvernement, celui-ci permette à l’aider pour un développement équilibré. « Je rêve d’une UVICOCI forte, unie, connue et solidaire. Il faut que les grandes communes soient solidaires des petites », a-t-il invité.
© Afrique54.net | Stéphane Beti , depuis Yaoundé