A l’annonce du retour du Président de la République lundi 21 Octobre 2024 après un séjour prolongé hors du pays, le Président National du Front des Démocrates Camerounais (FDC) Denis Emilien Atangana, a fait une sortie. L’homme politique souligne dans cette parution épistolaire que « le président Biya est fatigué, usé et malheureusement ne peut se régénérer ».
Afrique54.net › L’arrivée triomphale du président Biya est venue certainement taire tous les débats et les spéculations au sujet de son prétendu décès. Comme par le passé, le séjour prolongé de l’homme du 6 novembre 1982 fait toujours l’objet de diverses interprétations au sein de l’opinion.
De malaise, à la mort en passant par des nouvelles d’assistance respiratoire relayées par des lanceurs d’alertes occasionnant d’interminables débats chez les internautes, l’on a tout entendu.
Dès l’alerte sur la résurrection de l’occupant du Palais de l’Unité, Denis Emilien Atangana, Président National du Front des Démocrates Camerounais (FDC) est monté au créneau sur ses pages officielles. L’homme politique se réjouit d’un premier temps que le Président de la République se porte bien. Il souligne également l’intérêt et le vœu de tout le peuple camerounais, que le président termine son mandat en 2025.
« C’est un fait, le président Biya est fatigué »
C’est la déclaration qui fait bavarder une certaine classe politique visiblement pro-Biya. Dans cette sortie, le jeune et futur candidat à la fonction suprême se lâche : « C’est un fait, le Président Biya est fatigué, usé et malheureusement ne peut se régénérer. Il a beaucoup donné pour le pays et par conséquent, mérite de se reposer voire, mettre sur pied la Fondation Paul Biya à l’Image des fondations anciens Chefs d’Etat ».
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Au moment où la recrudescence des nouvelles embarrassantes plus ou moins vraies relaye des malaises répétés du président au Palais, l’ancien Secrétaire Général du Parti de l’Alliance Libérale remet sur la table, la question de la capacité du Président de la République à se représenter et où, à diriger le Cameroun. Débat que veulent pourtant rendre tabou certains pontes du régime. « L’urgence du moment exige en réalité de se poser la question de savoir si le président Biya est encore en capacité physique et mentale de pouvoir à 92 ans, se présenter candidat à sa succession ».
Un « NON » péremptoire
Dans un argumentaire jugé excessif par certains internautes et raisonnable par beaucoup plus d’autres, le Conseiller municipal répond, à la lumière de certains faits saillants qu’il prend soin d’étayer : « Pour le FDC, la réponse est NON. Le Président de la République doit finir son mandat et passer pacifiquement et démocratiquement le témoin. Avec ce mandat qui s’achève, poursuit-il, le Président de la République n’a visité aucun chantier, présidé aucun conseil ministériel ; et où de magistrature. Il conclut que, ce n’est donc pas avec un nouveau mandat qu’il va le faire ».
De sa responsabilité d’homme politique, celui qui a déclaré il y a quelques mois que le FDC présentera un candidat aux prochaines élections présidentielles pense qu’il ne devrait pas nécessairement être militant du RDPC (parti au pouvoir) ; pour interpeller ses compatriotes sur des questions capitales relevant de l’intérêt supérieur de la nation.
© Afrique54.net │Joseph Ayangma
