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Libertés au Burundi : La répression de la société civile se poursuit sous Evariste Ndayishimiye

Libertés au Burundi : La répression de la société civile se poursuit sous Evariste Ndayishimiye

►►Dans son communiqué du 21 août 2024, Amnesty International affirme que la répression de la société civile se poursuit au Burundi sous le régime d’Evariste Ndayishimiye.

 

Afrique54.net | Dans son rapport, Amnesty International examine les difficultés et les lourdes restrictions qui pèsent sur la société civile burundaise. L’Organisation Non Gouvernementale formule des recommandations afin d’améliorer la situation en amont des élections de 2025.

Evariste Ndayishimiye, ancien secrétaire général du parti au pouvoir, le Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces pour la Défense de la Démocratie (CNDD-FDD), a été élu à la présidence de la République du Burundi en mai 2020. Il a pris ses fonctions plus tôt que prévu, en juin 2020, à la suite du décès de l’ancien président Nkurunziza.

Retour à la case départ

De nombreuses personnes espéraient que la transition au Burundi amorcerait une nouvelle attitude vis-à-vis de la société civile et de la liberté de la presse. Malheureusement, quatre ans après l’investiture Ndayishimiye, ce n’est pas le cas.

« Des défenseurs des droits humains continuent de faire l’objet de poursuites en raison de leur travail ; les actes d’intimidation et de harcèlement, les arrestations, les placements en détention et les procès iniques visant des militants, des journalistes et des membres de l’opposition n’ont pas diminué », s’indigne Amnesty International.

Actualisation du logiciel de répression

En dépit de la remise en liberté de défenseurs des droits humains et de journalistes arrêtés quand Pierre Nkurunziza était au pouvoir, d’autres ont subi des arrestations arbitraires et ont été condamnés pour des faits comparables. Cette vague ininterrompue de répression a affaibli l’espoir que les autorités et le parti au pouvoir changent concrètement de méthodes vis-à-vis de la société civile et autorisent la libre discussion des questions relatives aux droits humains au sein du pays.

« Malgré l’espoir fragile, quoique fondé, de voir la présidence et le gouvernement d’Evariste Ndayishimiye mettre fin à la période de répression, le Burundi assiste à l’implacable répression visant des membres actuels et passés de la société civile, ainsi que les personnes qui remettent en cause le discours du gouvernement en matière de droits humains », regrette Amnesty International.

Feu à volonté

La répression se traduit notamment par des représailles contre des personnes en raison de leurs activités passées liées aux droits humains. Des représailles sont aussi orientées vers des personnes soupçonnées de continuer à transmettre des informations en dehors du Burundi. En particulier à des contacts ayant des liens avec le Rwanda. Sont également visées par cette répression, celles et ceux qui s’inquiètent ouvertement des politiques du gouvernement et de la situation relative aux droits fondamentaux au sein du pays.

Amnesty International appelle les autorités burundaises à prendre un certain nombre de mesures. Notamment mettre fin aux arrestations, aux placements en détention et aux poursuites arbitraires qui visent des défenseurs des droits humains, ainsi qu’à toute autre forme de représailles ; et autoriser les organisations de la société civile à mener librement leurs activités sans avoir à craindre d’ingérences ou de représailles.

 

© Afrique54.net | Lucien Embom

 

 


 

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