Diamants bruts : Le Cameroun annonce plus d’ardeur dans la saisie des lots illicites
La question était inscrite au centre de la session annuelle du Secrétariat National Permanent du Processus de Kimberley (SNPPK), tenue le 20 décembre 2018 à Yaoundé.
© La Voix Des Décideurs – Les données de production des diamants bruts au Cameroun en 2018, affichent 880,18 carats (c) extraits à Batouri, 275,69 c à Ouli, 460,50 c à Kentzou, 140,00 c à Yokadouma et 35,00 c à Kette. Ce qui fait un total de 1.791,37 carats amassés au cours de l’année qui s’achève. En ce qui concerne la lutte contre les trafics et la contrebande des substances minérales précieuses, en 2018 un accent a été mis sur les zones transfrontalières.
Photo de famille, tenue le 20 décembre 2018 à Yaoundé
Délivrance des certificats
On signale des saisies au niveau des Aéroports Internationaux de Yaoundé-Nsimalen et de Douala. Ces saisies ont été opérées avec l’implication directe des comités de sûreté desdits aéroports. 1.994 vols internationaux ont été contrôlés à l’Aéroport International de Yaoundé. Cette plateforme aéroportuaire a procédé à 13 saisies. Signalons que le Comité de Sûreté de Yaoundé-Nsimalen a mis la main sur d’importantes quantités de substances minérales.
RÉACTION DE Daniel Mackaire Elung Nna
« Nous allons intensifier la lutte contre les trafics illicites. »
Au sortir de ces assises, le Secrétaire National Permanent du Processus de Kimberley (SNPPK), Daniel Mackaire Elung Nna s’est confié pour apporter quelques éclairages.
« L’autre chantier sera d’intensifier la lutte contre les activités illicites parce que je puis vous dire que le travail que nous faisons a aussi un pan sur la sécurité de notre pays. Un diamant qui sort sous contrebande peut revenir sous forme d’armes. Ça peut être un diamant qui est utilisé pour le blanchiment d’argent. Il est donc question d’intensifier la lutte contre le trafic surtout au niveau des aéroports. Nous demandons travailler avec les administrations partenaires au niveau des contrôles des aéroports parce que, c’est là où tout se passe avec parfois des complicités et autres. Il est question de mettre vraiment le pied sur la fourmilière pour essayer de diminuer ce trafic illicite. »
Il s’agit du diamant, de l’or, du rutile et d’autres substances précieuses. En 2018, 14 certificats d’exportation de diamants bruts ont été émis par le SNPPK. Le Ministère de l’Industrie des Mines et du Développement Technologique (MINIMIDT) a délivré 02 certificats d’exportation de l’or. Une autorisation d’expédition d’échantillons de roches et sols a été émise par le MINIMIDT. Cette année, toutes les exportations conduites à l’Aéroport de Nsimalen ont été contrôlées et validées.
Le contrôle et la validation des opérations sont l’œuvre des points focaux aéroport du Secrétariat National Permanent du Processus de Kimberley. L’Aéroport International de Douala a contrôlé 3.559 vols internationaux en 2018. On retient que le zinc a été saisi au cours d’un contrôle. Le SNPPK a émis 04 certificats d’exportation de diamants bruts. Le Ministère des Mines a accordé un certificat d’exportation de l’or. On note également des certificats pour les diamants bruts de Centrafrique.
198.842.070 FCFA engrangés en valeur d’exportations
1785,72 carats de métaux précieux ont été exportés en 2018. Le nombre des certifications délivrées s’élève à 20. La somme de 198.842.070 FCFA a été engrangée en valeur d’exportations.
Le Secrétariat National Permanent du Processus de Kimberley est un organisme public créé par l’Etat du Cameroun. C’est à la faveur du décret N°2011/3666 du 02 novembre 2011 du Premier Ministre. Ses activités sont inscrites dans le programme 376. Celui-ci porte essentiellement sur la valorisation des ressources minières et géologiques.
Les activités réalisées dans le cadre du programme 376, visent l’amélioration de la gouvernance du secteur minier ; la traçabilité des diamants bruts, de l’or et des autres substances précieuses ; le développement, l’encadrement et le suivi des activités d’exploitation artisanale des diamants bruts ; l’intensification de la lutte contre les trafics illicites et l’augmentation des recettes de l’Etat à travers le renforcement de la contribution de la mine solide dans le Produit Intérieur Brut (PIB).
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