►► Au lendemain du scrutin présidentiel du 12 octobre, le Front des Démocrates Camerounais (FDC) a tenu une conférence de presse à son siège de Yaoundé.
Yaoundé, 14 octobre 2025 | Afrique54.net – Son président, Denis Emilien Atangana, a reconnu la victoire du président sortant Paul Biya et annoncé la rupture officielle avec Hiram Samuel Iyodi, candidat investi par le FDC sous la bannière du parti MP3.
Une opposition divisée, une victoire annoncée
Selon Denis Emilien Atangana, les premières tendances issues des urnes placent Paul Biya largement en tête. Il dénonce une opposition qu’il qualifie d’« irresponsable », estimant qu’elle a une nouvelle fois trahi les aspirations du peuple :
« Le scénario de 1992 se répète. L’opposition avait les moyens de faire tomber le régime, mais elle a échoué. Le FDC prend acte et félicite le président Paul Biya. »
Le président du FDC estime que les chances de l’opposition ont été compromises par des choix et des comportements contraires à l’esprit du changement, souvent portés par des figures politiques « déconnectées des réalités du pays et de sa jeunesse ».
Les doléances du FDC au nouveau président
Le FDC dresse un tableau sombre du Cameroun post-électoral, décrivant un pays « à genoux, ruiné et en lambeaux ». Il formule plusieurs recommandations à l’endroit du président réélu : la mise en place d’un gouvernement inclusif, ouvert aux jeunes, aux femmes, aux technocrates patriotes et aux acteurs crédibles de la société civile ; la nomination d’un Premier ministre âgé de 40 ans maximum ; la Réduction du gouvernement à 30 membres ; la résolution définitive de la crise anglophone ; le report des élections municipales et législatives à juin 2026.
Le parti appelle également à la poursuite des grandes réformes institutionnelles, politiques, sociales et économiques.
Rupture avec Hiram Samuel Iyodi
Le FDC annonce officiellement la fin de sa collaboration avec Hiram Samuel Iyodi, qu’il avait investi comme candidat à la présidentielle. Le parti l’accuse de manquements graves :
« Nous avons engagé nos ressources pour une campagne exemplaire. Mais après la conférence de presse du 31 juillet au Djeuga Palace, tout a déraillé. Le candidat a confisqué la direction de campagne et ignoré nos engagements. »
Le FDC qualifie Iyodi de « touriste électoral » et déplore les répercussions négatives de son attitude sur l’image nationale et internationale du parti.
Cap sur les législatives et municipales de 2026
Le FDC se projette désormais vers les élections de 2026. Il appelle les jeunes à s’engager dans la conquête des mairies et de l’Assemblée nationale :
« Le pouvoir ne se trouve pas uniquement à Etoudi. Il est aussi dans les communes et au Parlement. »
Le parti annonce le lancement, dès janvier 2026, d’une campagne nationale d’adhésion et d’inscription sur les listes électorales. Il exhorte les citoyens à se mobiliser, à poser leur candidature et à rejoindre les listes du FDC s’ils remplissent les conditions d’éligibilité.
À titre de rappel, les résultats définitifs de la présidentielle seront proclamés par le Conseil constitutionnel dans un délai de quinze jours, conformément à l’article 137 du Code électoral.
© Afrique54.net | Bonaventure Pabamé, depuis Yaoundé



