La vague de reconnaissance de l’Etat palestinien souligne l’urgence de la solution à deux Etats (COMMENTAIRE)
Le dernier épisode en date du conflit israélo-palestinien dure depuis près de deux ans, faisant plus de 65.000 victimes dans la bande de Gaza, dont près de la moitié sont des femmes et des enfants, plaçant deux millions de personnes dans une situation humanitaire catastrophique.
Celle-ci a fait de la question palestinienne un thème incontournable de la semaine de haut niveau de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Après les annonces dimanche du Royaume-Uni, du Canada, de l’Australie et du Portugal, la France, la Belgique, Andorre, le Luxembourg, Malte et Monaco ont également annoncé lundi qu’ils reconnaissaient l’Etat palestinien, ce qui porte à plus de 150 le nombre de pays reconnaissant celui-ci.
Ce nombre record reflète fortement le consensus croissant au sein de la communauté internationale sur la nécessité urgente de mettre en œuvre la solution à deux Etats. Cette vague de reconnaissance répond avant tout aux injustices historiques subies par le peuple palestinien. La solution à deux Etats est le seul moyen possible de résoudre la question palestinienne.
Le conflit israélo-palestinien dure depuis plus de 70 ans. Israël dispose depuis longtemps d’un Etat indépendant, mais le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la création d’un Etat pour lui a été largement ignoré. Les conflits actuels, marqués par une extrême brutalité, rappellent une fois de plus au monde que les injustices historiques subies par le peuple palestinien ne peuvent être transmises d’une génération à l’autre.
Soutenir et faire progresser le processus palestinien vers l’indépendance et garantir la mise en œuvre de la solution à deux Etats est une responsabilité partagée par la communauté internationale.
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Le grand nombre de pays reconnaissant un Etat palestinien, en particulier le changement de position de certaines nations occidentales, est une réaction directe aux actions du gouvernement israélien qui entravent les efforts de paix.
Le gouvernement israélien a ignoré les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies et les appels de la communauté internationale, en intensifiant continuellement les opérations militaires dans la bande de Gaza, en créant des obstacles à l’aide humanitaire et en tentant de saper les fondements d’un Etat palestinien par des plans de construction de colonies.
Cette vague de reconnaissance reflète également le mécontentement croissant de la communauté internationale à l’égard de la tolérance et du soutien unilatéral de Washington à l’égard d’Israël. Elle constitue une réprimande vigoureuse de l’abus répété et irresponsable par les Etats-Unis de leur droit de veto au Conseil de sécurité, qui bloque les résolutions de cessez-le-feu et entrave la voie légitime vers la création d’un Etat palestinien.
Depuis le début du conflit, les Etats-Unis ont non seulement continué à fournir des armes à Israël, mais ils ont également exercé à plusieurs reprises leur droit de veto au sein du Conseil de sécurité pour bloquer les résolutions relatives au cessez-le-feu.
Cela faisant, Washington a défié l’opinion publique mondiale et s’est retrouvé de plus en plus isolé sur la question palestinienne. Les troubles au Moyen-Orient constituent une grave menace pour la stabilité mondiale, la question palestinienne étant au cœur des conflits de la région.
Une paix durable restera inaccessible tant que le peuple palestinien n’aura pas obtenu la justice qu’il réclame depuis longtemps et que la solution à deux Etats ne sera pas pleinement mise en œuvre pour briser le cycle des effusions de sang.
La communauté internationale doit faire preuve d’une plus grande détermination et prendre des mesures concrètes pour insuffler une véritable dynamique politique afin de faire avancer la solution à deux Etats.
Protéger la vie des Gazaouis et rétablir les droits légitimes du peuple palestinien, ce n’est pas seulement sauver une nation. Il s’agit de préserver la paix, la justice et l’avenir commun de l’humanité.
By Xinhua




