►►Le sommet de l’Union Africaine sur le climat à Addis-Abeba s’est achevé mercredi 10 septembre 2025. Le but, pour les pays africains, était de parler d’une même voix avant la COP30 et de peser davantage dans les négociations. Le sommet est un succès selon l’UA.
Afrique54.net »Le deuxième sommet africain sur le climat s’est achevé à Addis-Abeba avec l’annonce d’une nouvelle déclaration, dans la continuité de celle adoptée à Nairobi lors du premier sommet en 2023. Malgré une cérémonie de clôture solennelle mercredi 10 septembre 2025 à 16h30 (heure locale), le document final n’a pas encore été officiellement rendu public.
Dans son discours, le président éthiopien Taye Atske Sélassié a toutefois dévoilé les grandes orientations du texte, articulées autour de trois piliers. Le premier vise à accélérer le développement des énergies renouvelables et des infrastructures pour améliorer l’accès à l’électricité et positionner l’Afrique comme une puissance industrielle verte. Le second prévoit la création d’une coalition des pays disposant de minéraux stratégiques, afin de garantir plus de transparence et une répartition équitable des bénéfices. Enfin, le troisième pilier met l’accent sur la préservation du patrimoine naturel et culturel, notamment les forêts.
Cependant, certains experts jugent le texte encore trop vague. Le professeur Carlos Lopes, représentant de l’Afrique à la COP30, estime que la déclaration « couvre trop de sujets » et manque de précision, ce qui affaiblit la capacité du continent Africain à parler d’une seule voix sur la scène internationale.
De son côté, le représentant de l’Union africaine, Bankoye Adeoye, a salué l’issue des discussions et souligné que le sommet n’était pas une fin en soi, mais plutôt « l’ouverture d’un nouveau chapitre », qui se poursuivra dès novembre prochain au Brésil lors de la COP30.
Le continent Africain affiche ainsi son ambition de devenir un acteur majeur de la lutte contre le changement climatique. La COP30 sera un premier test pour mesurer sa capacité à faire de cette ambition une réalité.
CEMAC : Denis Sassou-Nguesso prend la présidence de l’organisation succédant à Faustin-Archange Touadéra
Du 09 au 10 septembre 2025, les chefs d’Etats du Tchad, du Cameroun, de Centrafrique, du Congo-Brazzaville, du Gabon et de Guinée Equatoriale se sont réunis à Bangui pour une session extraordinaire de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). A l’issue de ce sommet, le Président Centrafricain Faustin-Archange Touadéra a passé le flambeau à son homologue congolais Denis Sassou-Nguesso, mettant fin à son mandat de deux ans à la tête de l’organisation sous-régionale.
Le sommet s’est déroulé dans un contexte marqué par la volonté des pays de la CEMAC de renforcer l’intégration économique, la coopération sécuritaire et la solidarité régionale. Lors de la cérémonie, les six dirigeants et l’assistance ont interprété l’hymne de la CEMAC avant que Touadéra, ne remette un drapeau jaune symbolique à Sassou-Nguesso.
Dans son discours, Faustin-Archange Touadéra a insisté sur le potentiel de la sous-région. « Notre CEMAC est une terre d’opportunité qui peut contribuer à la croissance mondiale. Face aux défis que sont le chômage, le déficit budgétaire, la dette, la pauvreté et le changement climatique, nos pays, riches en ressources minières et naturelles, ont un rôle vital à jouer, » a-t-il lancé.
Le nouveau président, Denis Sassou-Nguesso, a pour sa part annoncé la mise en place d’un mécanisme favorisant la libre circulation des personnes et des biens, soulignant l’engagement politique de la CEMAC pour le panafricanisme, la libération de l’Afrique et son développement.
Créée en 1994, la zone CEMAC doit néanmoins relever plusieurs défis. Telles qu’une faible croissance économique, un endettement élevé, une intégration régionale limitée, une instabilité sécuritaire et une gouvernance perfectible. Les pays membres affirment leur détermination à surmonter ces obstacles pour construire un avenir commun.
Etats-Unis : Charlie Kirk, influenceur et figure des jeunes pro-Trump, abattu
Mercredi 10 septembre 2025, l’influenceur conservateur Charlie Kirk, 31 ans, voix majeure de la jeunesse pro-Trump aux Etats-Unis, a été mortellement blessé par balle lors d’une réunion publique sur le campus de l’Utah Valley University.
Sa mort a été confirmée par Donald Trump, qui a rendu hommage à Kirk sur son réseau Truth Social. « Le grand et légendaire Charlie Kirk est mort. Personne ne comprenait mieux la jeunesse des États-Unis que lui. TOUS l’aimaient et l’admiraient, surtout moi », a-t-il écrit. En hommage, les drapeaux américains seront mis en berne jusqu’à dimanche soir, selon l’ordre du Président.
L’attaque a eu lieu vers midi, alors que Kirk répondait aux questions du public. Selon des témoins, un tir a éclaté alors qu’il abordait des sujets sensibles (tels que la violence et la criminalité générée par les gangs de personnes noires), le touchant au cou. Les vidéos montrent l’influenceur s’effondrer sur sa chaise, tandis que la panique gagnait l’assemblée. Le suspect a été interpellé puis relâché après interrogatoire, l’enquête se poursuivant sous la supervision du Federal Bureau of Investigation (FBI).
Charlie Kirk, originaire de la banlieue de Chicago, avait cofondé en 2012 Turning Point USA, devenu le principal mouvement de jeunesse conservatrice aux Etats-Unis. L’association a notamment mobilisé de jeunes militants lors de la manifestation du 06 janvier 2021 à Washington.
Le président Trump a dénoncé la « rhétorique de la gauche radicale » qu’il estime responsable de cette attaque, qualifiant Kirk de « martyr de la vérité et de la liberté ». De nombreuses personnalités politiques, dont Kamala Harris, Joe Biden, Gavin Newsom et Bernie Sanders, ont condamné la violence, tandis que le gouverneur de l’Utah a qualifié le crime d’« assassinat politique ».
Sur le terrain, à Cumming en Géorgie, une trentaine de personnes se sont rassemblées pour lui rendre hommage. Certains ont salué son influence sur leur engagement politique et sa capacité à inspirer la jeunesse républicaine ; « Il a montré que l’on pouvait être en désaccord et continuer à se parler », confie Blake McClellan, président du parti républicain local.
Avec 6,9 millions d’abonnés sur Instagram et 3,8 millions sur YouTube, Charlie Kirk avait largement contribué à promouvoir les idées conservatrices de Donald Trump auprès des jeunes Américains, défendant notamment une vision traditionnelle de la famille et un engagement civique marqué.
Après l’assassinat de Charlie Kirk, le mouvement MAGA le célèbre comme un « martyr de la vérité et de la liberté »
Le mercredi 10 septembre 2025, les figures majeures du mouvement Make America Great Again (MAGA), inspiré par Donald Trump, ont qualifié Charlie Kirk de « martyr » tombé pour la défense des valeurs conservatrices et chrétiennes, après sa mort par balle lors d’une réunion publique dans une université de l’Utah.
Donald Trump a, pour sa part, accusé la « gauche radicale » d’avoir contribué à cet assassinat, qualifiant Kirk de « martyr de la vérité et de la liberté ». Les recherches pour retrouver le tireur et déterminer ses motivations sont toujours en cours.
« Depuis des années, la gauche radicale compare des Américains formidables comme Charlie aux nazis et aux pires criminels. Ce type de rhétorique est directement responsable du terrorisme que nous connaissons aujourd’hui. Mon administration retrouvera tous ceux qui ont contribué à cette atrocité et à toute autre violence politique », a déclaré le président américain dans une vidéo publiée sur le réseau Truth Social.
Avant lui, plusieurs figures trumpistes ont rendu hommage à Kirk. Jack Posobiec a déclaré : « Le mouvement lancé par Charlie Kirk ne cessera jamais. Il est tombé au front ». De son côté, Matt Boyle (journaliste du média conservateur Breitbart News) a estimé que la droite américaine, et particulièrement les jeunes, n’accepteraient pas la disparition de l’influenceur. « Charlie Kirk est un martyr américain », a écrit Benny Johnson (commentateur et influenceur conservateur) sur le réseau social X. Tandis que Kevin Roberts, président de la Heritage Foundation (organisation indépendante conservatrice), a souligné que son « martyr doit être un tournant pour notre pays ».
Certains responsables trumpistes ont rapidement désigné la « gauche » comme responsable, avant même le début de l’enquête. Elon Musk a ainsi affirmé sur X que « La gauche est le parti du meurtre », tandis que Clay Travis a déclaré que « La gauche n’a pas réussi à l’emporter dans les débats, alors ils l’ont tué ».
En réaction, les figures démocrates ont unanimement condamné l’assassinat et toute violence politique. Kamala Harris a rappelé que « la violence politique n’a pas de place en Amérique », et Joe Biden, ainsi que Barack Obama, Bernie Sanders et Gavin Newsom, ont demandé à ce que ce type de violence cesse immédiatement. La progressiste Alexandria Ocasio-Cortez a mis en garde contre une possible vague de « chaos et de violence politique » à la suite de la mort de Charlie Kirk.
Le Qatar demande à ce que Netanyahu soit traduit en justice et reconsidère son rôle de médiateur
Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, a déclaré mercredi 10 septembre 2025 que son homologue israélien, Benyamin Netanyahu, devait être poursuivi en justice suite à l’attaque israélienne contre des responsables du Hamas à Doha mardi, estimant que cette opération avait « tué tout espoir » de libération des otages à Gaza.
Le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé sur CNN que son homologue israélien, Benyamin Netanyahu, devrait être traduit en justice, affirmant que le Qatar allait réévaluer son rôle de médiateur dans les négociations sur une trêve à Gaza.
Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a déclaré sur CNN que son homologue israélien, Benyamin Netanyahu, devrait être traduit en justice, estimant que l’attaque israélienne contre des dirigeants du Hamas à Doha mardi constituait une atteinte à la souveraineté du Qatar et compromettait les efforts pour libérer les otages à Gaza.
« L’attaque qui a eu lieu sur le territoire du Qatar est une atteinte à notre souveraineté. Le Qatar, en tant que médiateur ayant coordonné avec les Américains et les Israéliens pour faciliter les communications avec Gaza, a été trahi. Netanyahu n’a aucune limite et doit être traduit en justice. Ce qui’il a fait a tué tout espoir pour les otages », a souligné Al-Thani.
Le Premier ministre a ajouté que le Qatar réévalue entièrement son rôle de médiateur dans les négociations, jusqu’ici infructueuses, pour un cessez-le-feu dans le conflit déclenché par l’attaque du Hamas le 07 octobre 2023.
« J’ai réfléchi à l’ensemble du processus ces dernières semaines, et je me suis dit que Netanyahu ne fait que nous faire perdre notre temps », a-t-il ajouté.
L’attaque israélienne a visé des hauts responsables du Hamas réunis dans un complexe à Doha, faisant six morts selon le mouvement palestinien, bien que certains responsables aient survécu. L’offensive a également suscité une réprimande rare du Président Donald Trump, allié d’Israël.
Netanyahu avait précédemment averti les autorités qatariennes en ces termes, « Je dis au Qatar et à toutes les nations hébergeant des terroristes : vous devez soit les expulser, soit les traduire en justice. Sinon, nous le ferons ».
Depuis le début du conflit, Israël a juré de détruire le Hamas et a considérablement affaibli sa direction.
La rédaction
