Processus électoral au Cameroun : ELECAM engagé dans le renforcement des capacités de l’inclusivité des femmes
►► Par le biais de l’atelier lancé ce 12 juin 2025 à Mbalmayo, Elections Cameroon (ELECAM) s’est engagé à renforcer les capacités de l’inclusivité des femmes au processus électoral.
Mbalmayo ( Cameroun), Afrique54.net | Cette activité est organisée à l’intention des agents d’ELECAM et placée sous le thème :’’La stratégie genre et le plan d’actions genre d’ELECAM : Renforcement des capacités de l’exclusivité des femmes au processus électoral.’’
D’ici 2026, les jeunes, les femmes, les groupes les plus vulnérables, les personnes handicapées, les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, contribueront activement à l’efficacité des politiques et à la performance des institutions publiques aux niveaux national, régional et municipal, et jouiront pleinement de leurs droits.
Accroître la participation des femmes en politique
Les disparités entre hommes et femmes se réduisent dans tous les domaines de la vie nationale (politique, économique, social, culturel, sportif, etc.) Il est question d’accroître le leadership et la participation politique des femmes et des filles aux niveaux local et national. D’où l’atelier de renforcement des capacités de Mbalmayo.
« Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’assistance électorale que les Nations Unies accordent à ELECAM. Mais c’est aussi la continuité d’un engagement que nous avons avec le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille. Toutes les deux institutions visent à ce que le leadership, la représentativité ainsi que la participation de la femme puisse être acceptée. Puisse faire la norme, » a indiqué Stean Auguste Tshiband, le représentant du Coordonnateur Résident des Nations Unies, en ouverture de l’atelier.
Il a salué les progrès accomplis par le Cameroun. Le taux de représentation des femmes à l’Assemblée Nationale est passé de moins de 6 % avant 1997 à 34 % en 2020. Cependant, au niveau local, les femmes restent fortement sous-représentées, n’occupant que 10,42 % des sièges aux conseils locaux et moins de 2 % des postes de direction des partis politiques.
Evacuer les mauvais réflexes
La sous-représentation des femmes en politique est due à plusieurs facteurs, notamment les pratiques discriminatoires au sein des partis, les obstacles économiques et la méconnaissance des droits politiques des femmes.
« Une démocratie n’est véritablement forte et représentative que lorsque toutes ses composantes hommes, femmes, filles et garçons en âge de voter, personnes handicapées trouvent leur juste place. L’égalité des genres n’est pas seulement une question de justice sociale. C’est un impératif pour un développement durable et une gouvernance efficace. Les femmes apportent des perspectives uniques, des compétences diverses et une capacité avérée à transformer les défis en opportunités », a souligné Françoise Bekono, la représentante de la Ministre de la Promotion de la Femme et la Famille.
Le Cameroun se prépare à l’élection présidentielle de 2025, suivie d’élections générales et locales en 2026. Assurer la pleine participation des femmes à ces processus électoraux est essentiel au développement démocratique du pays. La sous-représentation des femmes en politique constitue non seulement un déficit démocratique, mais compromet également les progrès dans des domaines clés tels que la résolution des conflits, la gouvernance économique et la durabilité environnementale. Relever ces défis nécessite des actions coordonnées et ciblées à tous les niveaux du système politique.
« Il s’agit d’une étape cruciale dans notre volonté commune de renforcer l’inclusivité, la transparence et l’équité dans les processus électoraux. En mettant l’accent sur le genre tout au long du cycle électoral, nous affirmons que la démocratie ne peut être réalisée que lorsqu’elle est représentative des femmes et des hommes », a mentionné Gabriel Tchokomakoua, le représentant d’ONU Femme.
Garantir des élections démocratiques
ELECAM, en tant qu’organisme national de gestion des élections au Cameroun, joue un rôle essentiel pour garantir des élections libres, équitables et inclusives. Ce mandat offre une occasion unique d’intégrer l’égalité des sexes dans le cadre électoral et d’intégrer des mesures concrètes de prévention et de lutte contre la violence à l’égard des femmes.
« L’atelier de ce jour consiste en la mise à jour et la validation du document relatif à la stratégie ‘’genre’’ à ELECAM. Ce travail est l’aboutissement d’une fructueuse collaboration entre ELECAM et ONU Femme débutée en 2024, » a précisé Joseph Ambah, le représentant du Chef d’Antenne Départementale du Nyong-et-So’o.
Le renforcement des capacités d’ELECAM à répondre aux enjeux sera essentiel pour favoriser un environnement politique inclusif et participatif au Cameroun.
Bon à savoir, l’atelier s’achève samedi 14 juin 2025.
© Afrique54.net | Lucien Embom , depuis Yaoundé