►►Une consultation régionale sur le renforcement des notations de crédit souverain en Afrique de l’Ouest s’est ouverte, mardi à Abidjan, en présence d’une cinquantaine de participants issus des ministères des Finances, des banques centrales et des offices de statistiques de 16 pays de la sous-région ouest-africaine.
ABIDJAN- Des anciens analystes de Moody’s, de Standard & Poor’s (S&P) et de Fitch prennent également part à la consultation dont l’objectif est d’outiller les gouvernements d’Afrique de l’Ouest pour leur permettre de bonifier leurs relations avec les agences de notation et de mieux tirer parti des avantages des marchés de capitaux.
Malgré leurs importantes ressources naturelles et l’énorme potentiel de leur jeunesse, les pays africains paient des taux d’intérêts en moyenne 3 à 4 fois plus élevés que leurs homologues du Nord, du fait d’une perception négative du risque par les investisseurs et des stéréotypes portés par les plus grandes agences de notation du monde, indique une note remise à la presse.
« Le recours aux marchés régionaux et internationaux est un moyen de ressources additionnel pour financer les dépenses publiques. Malheureusement, malgré une croissance du PIB de l’Afrique de l’Ouest anticipée à 4,3% en 2025 et un taux moyen de croissance du PIB de 6% dans l’UEMOA (hormis crise de la COVID-19), le niveau d’endettement continue de croître », a déclaré, à l’ouverture des travaux, le représentant résident de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en Côte d’Ivoire, Gustave Diasso.
« La dette publique des pays africains s’est envolée avec un service de la dette supérieur à 50% des recettes fiscales et les notations financières défavorables les obligent à emprunter à des taux bien plus élevés que les pays les mieux notés, parfois jusqu’à 14%, alors, qu’en termes de mobilisation des ressources internes, la pression fiscale moyenne, en Afrique de l’Ouest, reste autour des 15% du Produit intérieur brut (PIB) », a indiqué, pour sa part, la représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en Côte d’Ivoire, Blerta Cela.
Selon elle, les solutions à ce problème se trouvent dans le renforcement de la transparence budgétaire et de la discipline macroéconomique, de même que dans les réformes audacieuses de la fiscalité, dans la digitalisation et la gouvernance économique.
By Xinhua