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Une nuit à la découverte de la médecine traditionnelle chinoise à Shenyang : le regard d’une étudiante malgache

►► »La médecine traditionnelle chinoise (MTC) est fascinante. Sans même me parler, le médecin a deviné mes troubles du sommeil et ma déshydratation, rien qu’en prenant mon pouls », s’émerveille Rakotonavalona A. Mbolamamy, étudiante malgache à l’Université Normale de Shenyang.

SHENYANG- Le 30 avril, la deuxième édition du « Marché Nocturne de la Culture de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) » a illuminé Shenyang, ville de la province chinoise du Liaoning (nord-est). Attirée par cette médecine qu’elle n’avait jamais côtoyée auparavant, Mbolamamy y a vécu une nuit enchantée à la découverte des trésors de la tradition chinoise.

 

 

 

 

D’abord intimidée par les aiguilles d’acupuncture et les ventouses, elle avoue : « J’avais peur que ça fasse mal, et on m’avait dit que les herbes étaient amères. » Mais ses appréhensions se sont vite dissipées dans l’espace consacré à l’artisanat traditionnel, où des étudiants de l’Université de MTC du Liaoning lui ont offert une couronne de fleurs tissée à la main. Coiffée de cette parure, elle s’est initiée à la confection de sachets aromatiques : sélection de plantes médicinales, broyage pour libérer leurs arômes, puis assemblage dans un sachet orné de motifs traditionnels.

« C’est simple, mais chaque plante est choisie selon mes besoins, avec des dosages précis. L’odeur est apaisante et revigorante », explique-t-elle. Le sachet, composé de menthe, de cardamome et de réglisse, visait à combattre sa fatigue. « En médecine traditionnelle chinoise, les sachets aromatiques préviennent les maladies sans médicaments. Pour les novices, c’est une porte d’entrée idéale », précise Wei Mingyang, encadrant à l’université, qui lui a aussi conseillé de très bons thés et de savoureux plats médicinaux.

Plus loin, Mbloamamy a été intriguée par le stand de consultation tenu par des étudiants internationaux. Une vingtaine de jeunes médecins venus de Corée du Sud, d’Australie, de Thaïlande ou de Hongrie y officiaient dans un chinois courant. Lertphadungkit Chatchawat, doctorant thaïlandais en médecine intégrative, lui a proposé un remède inattendu : bains de pieds chauds le soir, décoction de gingembre et prudence face au froid – une approche douce, sans recours aux médicaments.

 

 

 

 

Après trois heures d’exploration, l’étudiante a rejoint un groupe de citoyens pratiquant le Baduanjin, une gymnastique énergétique vieille de huit siècles. « C’était fatigant, mais après, je respirais mieux », confie-t-elle, mimant les mouvements sous les conseils d’un instructeur.

« Avant, je trouvais la médecine traditionnelle chinoise mystérieuse. Mais ce marché m’a révélé sa diversité : ce n’est pas que des aiguilles ou des décoctions amères, mais aussi des plats, des boissons… Ma curiosité est décuplée ! » lance-t-elle, son sachet aromatique en main, prête à plonger plus avant dans l’univers de la médecine millénaire.

 

By Xinhua

 

 

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