►►Selon ‘’secret défense’’, la Chine a augmenté ses capacités de surveillance aérienne en mettant sur pied le WZ-9.
Afrique54.net › Le journal en ligne indique que la récente mise en service du drone espion chinois WZ-9, surnommé « Divine Eagle », en mer de Chine méridionale, bouleverse l’équilibre stratégique en Asie-Pacifique. Cet engin sans pilote à la pointe de la technologie dispose d’un radar hors du commun capable de suivre des cibles jusqu’à 500 kilomètres de distance. Avec ses performances extrêmes en altitude et en endurance, le WZ-9 donne à Pékin un « œil dans le ciel » permanent sur une vaste région.
Washington et ses alliés dans une situation désespérée
Le WZ-9 constitue une menace inédite, susceptible de remettre en cause la suprématie aérienne des Etats-Unis et ses amis. Basé sur l’île de Hainan, à la base aérienne de Ledong, le drone offre à la Chine un regard inédit sur les eaux disputées de la région. Son rayon d’action lui permet de surveiller en continu de vastes zones stratégiques, du détroit de Taïwan jusqu’aux confins occidentaux du Pacifique. En opérant à haute altitude, cet appareil peut scruter les mouvements aériens et navals bien au-delà des côtes chinoises, couvrant notamment la mer de Chine méridionale et même certaines frontières sensibles. Positionné non loin de la base navale de Yulin où mouille la flotte de sous-marins nucléaires chinois, le WZ-9 s’intègre dans la stratégie A2/AD (anti-access/area denial) de Pékin. Cette démarche vise à dissuader toute force étrangère de s’approcher des zones d’intérêt de l’Empire du Milieu.
Conçu pour les opérations de longue durée
Le WZ-9 est un drone de type HALE (haute altitude, longue endurance). Baptisé Divine Eagle (« Aigle divin » en français), il affiche une envergure d’environ 45 mètres, faisant de lui l’un des plus grands drones militaires au monde. Sa configuration à double fuselage et son moteur à réaction unique lui permettent de voler très haut dans la stratosphère, jusqu’à 25 000 mètres d’altitude, et de rester en vol plus de 35 heures d’affilée. Truffé de capteurs de pointe, dont un radar à balayage actif, l’aigle divin excelle dans la détection à longue distance. Ce concentré de technologie illustre les progrès fulgurants accomplis par l’industrie de défense chinoise en matière de drones et de systèmes de surveillance. Le WZ-9 dispose d’un radar technologiquement très avancé et spécialement calibré pour repérer des appareils furtifs que les radars conventionnels détectent difficilement.
La Chine affirme sa puissance
L’entrée en scène du WZ-9 modifie l’équation de sécurité en Asie-Pacifique. Ce drone ultra-moderne renforce considérablement la posture de défense chinoise dans les eaux contestées. En élargissant la bulle de surveillance autour de Hainan, il complète le dispositif de protection des intérêts vitaux de Pékin. Non seulement la présence du WZ-9 accroît la difficulté pour toute puissance étrangère de se mouvoir discrètement dans cette zone, mais elle influence aussi la dynamique géopolitique locale. Les pays voisins, déjà inquiets de l’expansion militaire chinoise, voient dans cet « œil volant » un signal supplémentaire de la volonté de Pékin d’imposer ses lignes rouges. Cette montée en puissance technologique risque d’alimenter davantage les tensions autour de Taïwan et en mer de Chine méridionale, où chaque camp cherche à s’affirmer davantage.
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