jeudi, février 6, 2025
27.7 C
Yaoundé

Le partenariat sino-bissau-guinéen dans la pêche prospère

►►Sur la côte atlantique de la Guinée-Bissau, le soleil scintille sur la mer ondoyante en cet après-midi de février. Sur le quai de pêche de Bandim à Bissau, des marins pêcheurs de la China National Fisheries Corporation (CNFC) réparent leurs filets de pêche et inspectent les réserves de carburant, effectuant les derniers préparatifs pour leur première sortie de l’année.

BISSAU-Alors que des sifflets retentissent dans l’air, sept navires de pêche s’éloignent lentement du quai, se dirigeant vers le large. Leurs coques brillent sous la lumière déclinante du soleil alors qu’ils fendent les vagues, laissant derrière eux des traînées d’écume blanche.

 

 

 

BISSAU, 6 février (Xinhua) — Photo prise par un drone aérien le 2 février 2025 montrant l’installation de transformation et de stockage des fruits de mer (en bas à gauche) de la China National Fisheries Corporation (CNFC) à Bissau, la capitale de la Guinée-Bissau. (Xinhua/Si Yuan)

Qi Lianghua, capitaine du « Yuanyu 884 », pêche dans ces eaux depuis 28 ans. Pour cette première sortie de 2025, détaille-t-il, la flotte compte 101 marins chinois et 127 marins étrangers. Comme la Guinée-Bissau impose un moratoire sur la pêche chaque mois de janvier, la flotte prend la mer le 1er février de chaque année, passant jusqu’à 11 mois en mer.

« Notre équipage mange du poisson à chaque repas. Alors à chaque fois qu’un navire de ravitaillement nous apporte des légumes frais, tout le bateau éclate de joie », sourit cet homme de 54 ans.

 

 

 

 

La Guinée-Bissau possède l’un des gisements halieutiques les plus riches de l’Atlantique. Avec un plateau continental s’étendant sur 160 km et une zone économique exclusive couvrant environ 70.000 km2, ses eaux regorgent de poissons écailleux, crevettes, langoustes, crabes et céphalopodes. La production annuelle de pêche atteint entre 300.000 et 350.000 tonnes. Cependant, faute de flotte de pêche hauturière nationale, l’octroi de licences de pêche aux navires étrangers est devenu l’une des principales sources de devises du pays.

 

 

 

En août 1984, les gouvernements chinois et bissau-guinéen ont signé un accord de coopération dans le domaine de la pêche, avant que la CNFC ne dépêche sa première flotte de pêche hauturière en mai 1985.

« A l’époque, notre flotte transportait des centaines de tonnes de matériel de construction navale et d’équipements de pêche et a mis 62 jours à traverser l’immensité de l’océan », se souvient Wang Songjie, 57 ans, capitaine du « Yuanyu 883 ». « A ce moment-là, le port de Bissau manquait d’équipements de déchargement et de véhicules de transport. Tout devait être fait manuellement ».

Bien que les pionniers de l’époque aient depuis longtemps pris leur retraite, cette histoire s’est transmise de génération en génération et chaque employé de la CNFC reste attaché à l’héritage de son entreprise en Guinée-Bissau.

 

 

UNE CONTRIBUTION ACTIVE AU DEVELOPPEMENT LOCAL

 

Au fil des près de quatre décennies, les opérations de la CNFC en Guinée-Bissau n’ont cessé de se développer. Le bureau local exploite désormais 15 chalutiers de fond et emploie 242 personnes, chinoises et étrangères. Tout en soutenant l’industrie de la pêche hauturière en Chine, l’entreprise a également contribué activement au développement économique local. A ce jour, elle a recruté et formé plus de 1.000 marins et cadres locaux, tout en partageant des techniques de pêche modernes avec les pêcheurs bissau-guinéens.

Pedro Augusto, un marin bissau-guinéen à bord du « Yuanyu 892 », témoigne : « Je travaille en mer avec les navires de pêche chinois depuis de nombreuses années. Les membres d’équipage chinois sont très patients et m’ont enseigné de nombreuses techniques de pêche avancées. Mon salaire me permet également de subvenir aux besoins de ma famille et je me sens très heureux ».

En mai 2023, le quai de pêche de Bandim, construit avec l’aide de la Chine, a été inauguré. La même année, la CNFC a achevé la construction d’une usine de transformation et de stockage de produits de la mer près du quai, couvrant environ 4.000 m2. Devenue aujourd’hui la plus grande usine de transformation halieutique moderne de Guinée-Bissau, elle approvisionne en continu les habitants en produits de la mer à prix abordable.

Issumaila Djalo, un employé de l’antenne locale de la CNFC, souligne que la pêche est « l’un des piliers de l’économie bissau-guinéenne ». « Grâce au soutien de la Chine, nos ressources maritimes bénéficient véritablement à la population ».

En mars 2024, le Premier ministre bissau-guinéen, Rui Duarte de Barros, a visité l’usine de transformation halieutique et a remis à l’antenne locale de la CNFC un « certificat honorifique de coopération et de développement » au nom du gouvernement.

« La coopération halieutique entre la CNFC et nous est un modèle de coopération économique et commerciale entre nos deux pays et devrait servir d’exemple pour tous les partenaires de la Guinée-Bissau », a dit M. Barros.

Sun Zhixiang, qui travaille en Guinée-Bissau depuis 27 ans et occupe le poste de directeur général de l’antenne locale de la CNFC, est ému en repensant au moment où il a reçu ce certificat. Pour lui, il s’agit d’une reconnaissance de près de 40 ans de dévouement de son entreprise à ce pays et sa population.

« La Guinée-Bissau est ma seconde patrie », confie-t-il. « Je continuerai à rester ancré ici, contribuant au développement de l’économie bleue du pays et approfondissant l’amitié entre nos deux peuples ».

 

 

 

By Xinhua

 

 

 

Hot this week

LEAD Xi Jinping s’entretient avec le président pakistanais

►►Le président chinois, Xi Jinping, s'est entretenu mercredi à...

Entretien Exclusif  avec l’écrivain sénégalais Bara Seck, auteur de « Pour une insurrection des consciences africaines »

  Entretien Exclusif  avec l’écrivain sénégalais Bara Seck, auteur de...
00:03:09

Topics

spot_img

Related Articles

Popular Categories

error: Content is protected !!