Dans un communiqué publié le 02 décembre 2024, le Ministre des Finances du Cameroun, Louis Paul Motaze, a annoncé que la plateforme de déclaration en ligne de l’impôt sur le revenu des personnes physiques a récemment rencontré une surcharge exceptionnelle en raison d’un afflux simultané de plusieurs dizaines de milliers de connexions.
Afrique54.net › Cette situation a causé d’énormes difficultés d’accès pour certains contribuables. Face à cette situation, l’administration fiscale a pris des mesures pour remédier à cela. Notamment, le renforcement des capacités techniques de la plateforme afin de mieux absorber le volume de la connexion. Ceci en complétant la plateforme Harmony Fiscalis, a été mise à disposition des usagers pour garantir un service optimal. Pour se faire, plusieurs équipes ont été déployées pour accompagner les contribuables dans leurs démarches fiscales.
Louis Paul Motaze a annoncé l’avènement de nouveaux impôts, inclus dans la loi des finances 2024. Celle-ci sera soumise au vote des parlementaires au cours de la session ordinaire du parlement qui se déroule actuellement.
Prorogation après prorogation
Cependant, la date limite initiale pour la déclaration de l’impôt, fixée au 30 juin 2024, avait déjà été prorogée à deux reprises. D’abord jusqu’au 30 septembre, puis au 1er décembre, qui était un dimanche, une journée non ouvrable. La date a finalement été repoussée au mois de décembre 2024. Selon le Ministre des Finances, ces reports avaient pour objectif de permettre aux contribuables de bénéficier de plus de temps pour se mettre à jour. En supplément, une date a été choisie. Les contribuables ont jusqu’au 09 décembre 2024 pour s’arrimer.
Les impôts comme source d’augmentation du niveau de recette internes
D’après le Ministre Motazé, ces nouveaux impôts devraient non seulement permettre d’augmenter le niveau de recettes internes, mais aussi accroître la pression fiscale dans le pays, pour se rapprocher de la moyenne africaine, estimée à 16% en 2020 par la Direction Générale des Impôts du Ministère des Finances. Estimé à 11,8% du PIB en 2022, cet indicateur, selon la DGI, a atteint 12,6% en 2023.
© Afrique54.net │ Adèle Ngaba