Gouvernance et genre post crise : Les OSC humanitaires au parfum des défis à relever
►►Un atelier conjoint entre NORCAP et ONU-FEMMES vient d’être organisé à Yaoundé, en vue d’améliorer la participation des organisations de la société civile dans la réponse Humanitaire autour du Bassin du Lac Tchad.
Afrique54.net › Les phases de transition qui suivent un conflit, une crise politique ou une catastrophe humanitaire offrent souvent des possibilités de renforcer le leadership des femmes, leur autonomisation et leur droit de participer aux processus de gouvernance.
Un défi que se doit d’atteindre le Cameroun, frappé de plein fouet par une crise humanitaire, dans les régions de l’extrême-nord, du Nord-ouest et du Sud-ouest. Morceau choisi par ONU-FEMMES en partenariat avec Part of Norwegian Refugee Council (NORCAP), qui a lancé les 23 et 24 octobre 2024, à Yaoundé, un atelier de capacitation de 25 organisations de la société civile.
Des attentes partagées
« Nous aimerions rentrer avec des connaissances puis implémenter tout ce que nous avons à faire comme travail en termes humanitaire », à laisser attendre Hadidjatou Yaouba, chargé de projet humanitaire au sein de l’association de lutte contre les violences faites aux femmes dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun (ALVF-EN). Assise dans cette salle l’air concentré, derrière ses lunettes de jeune chercheuse, elle suit attentivement les travaux, comme la plupart de leaders d’associations. Du côté des organisateurs, l’on souhaite voir les difficultés surmontées et les défis relevés.
Une volonté manifeste
Le besoin d’une société civile forte, résiliente et capable d’apporter une réponse locale efficace devient donc désormais urgent. Dans un contexte où certaines régions du pays restent fortement impactées par des crises humanitaires complexes. Afin d’apporter les meilleures réponses, plusieurs actions ont été mises en place par le gouvernement du Cameroun et les acteurs humanitaires pour sauver des vies et assister les populations déplacées. C’est en ce sens que s’inscrit cette initiative dont est partie l’entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.
Des défis à relever
Le conflit à l’Extrême-Nord est un conflit qui perdure et dont les séquelles sont encore perceptibles, aggravé par les inondations. Face au départ des acteurs internationaux, le challenge pour les organisations humanitaires de la société civile est important.
« Globalement, l’idée est de renforcer leurs capacités opérationnelles à l’effet qu’elles soient aptes. Qu’elles renforcent leurs capacités en termes d’impact par rapport à leurs interventions mais également par rapport à tout ce qui est fait dans le cadre humanitaire au profit des populations » explique Gabriel Tchokomakwa, Coordonnateur des projets à ONU-FEMMES.
Mais l’évidence de la lancinance de la crise et la régression du financement dédié à l’aide humanitaire, appelle incessamment a une nécessité d’établir un lien entre l’approche humanitaire et le développement afin de renforcer les capacités de résilience des populations locales affectées pour qu’elles constituent un relais efficace à l’aide sur le terrain. Une approche que NORCAP qui joue un rôle stratégique en matière de renforcement du leadership des organisations de la société civile, saura donc transmettre à ces 25 organisations qui devront faire leurs preuves sur le terrain.
© Afrique54.net │Thierry Eba