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Restauration des écosystèmes : L’Afrique veut donner l’exemple au monde pour les générations futures

Restauration des écosystèmes : L’Afrique veut donner l’exemple au monde pour les générations futures

►► Alors que le monde se prépare aux conférences des Nations Unies sur le climat, la biodiversité et la désertification de 2024, le Forum mondial sur les paysages (GLF Africa) tenue le 17 septembre 2024 à Nairobi au Kenya explore comment le continent peut revitaliser ses écosystèmes pour les générations futures et donner l’exemple au monde entier.

 

 

Afrique54.net Ι Le GLF Africa 2024 a mis l’Afrique au cœur des efforts visant à restaurer les paysages dégradés, à protéger la biodiversité et à créer des moyens de subsistance durables pour ses citoyens.

Conférence hybride tenue à Nairobi et en ligne, le GLF a réuni des milliers de participants issus des communautés locales, des peuples autochtones, des jeunes leaders, des décideurs politiques, des scientifiques, des innovateurs et des acteurs du secteur privé du monde. Il était question au cours des travaux de mettre en valeur l’immense potentiel de l’Afrique à construire un avenir résilient et équitable grâce à ses paysages.

« Ensemble, nous avons le pouvoir de verdir l’Afrique et au-delà, afin de garantir les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, la résilience climatique et la conservation de la biodiversité. La terre et la communauté sont les dénominateurs communs pour atteindre ces objectifs. Bien que la crise climatique présente d’immenses défis, l’Afrique recèle un immense potentiel de riches connaissances locales et autochtones, de solutions innovantes, de jeunes leaders, d’esprits brillants et de technologies émergentes », a déclaré Eliane Ubalijoro, PDG du Centre pour la Recherche Forestière Internationale et l’Agroforesterie Mondiale (CIFOR-ICRAF) et Directrice Générale de l’ICRAF.

Le FOLUR : une vitrine de l’innovation africaine

Elaboré par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) dans le cadre du Programme d’impact sur les systèmes alimentaires, l’utilisation des terres et la restauration (FOLUR), un nouveau cadre est actuellement mis à l’essai en Inde, au Kenya, au Nicaragua, au Nigéria et au Vietnam afin d’accélérer la production durable, de restaurer les écosystèmes et d’atténuer la pression sur les forêts. Ce cadre rassemble des experts et des acteurs du paysage pour explorer la gestion intégrée des paysages et son impact sur les petits exploitants agricoles et les chaînes de valeur alimentaire.

 

 

En intégrant les connaissances locales à la technologie de pointe et aux dernières avancées scientifiques, le GLF a créé un centre d’IA pour promouvoir des solutions d’IA axées sur la communauté qui remettent en question le statu quo. Il mettra en relation les acteurs du paysage et créera des alliances interdisciplinaires pour favoriser la collaboration, l’innovation et les connaissances inclusives.

« Nous devons concevoir des systèmes adaptés au contexte de l’Afrique. Nous avons besoin de données provenant des endroits que nous essayons de comprendre pour construire de meilleurs modèles. Disons que pour l’ouest du Kenya, nous avons besoin d’un modèle contextuel capable d’interpréter les cultures intercalaires dans les pratiques à petite échelle », a déclaré Catherine Nakalembe, professeure agrégée de recherche à l’Université du Maryland et Directrice du Programme Afrique à NASA Harvest.

Un aspect clé de la restauration des forêts est la plantation d’arbres, ce qui nécessite des systèmes efficaces de distribution de graines et de semis.

Lors d’une session organisée par le CIFOR-ICRAF intitulée « Une plateforme de partenariat transformatrice pour les systèmes de distribution de semences d’arbres et de semis », les panélistes et les participants ont exploré certains des principaux défis de la plantation d’arbres, notamment le manque de capacités techniques et de coordination des parties prenantes.

Ils ont souligné la nécessité de développer un marché pour les espèces d’arbres indigènes axées sur la demande, d’impliquer les communautés par des approches participatives et de partager largement les connaissances et les ressources par le biais de réseaux d’intervenants tels que la Plateforme de Partenariat Transformateur (TPP) naissante.

 

 

Un avenir conjugué au présent

L’explosion démographique de l’Afrique a été bien documentée. Les intervenants ont souligné l’importance du rôle actif de la jeunesse dans la construction de l’avenir du continent. « 70 % de la population africaine a moins de 35 ans. Les jeunes constituent une masse très importante et critique de la population. La crise de la biodiversité et du climat nécessite une approche pansociétale. Tout le monde doit agir », a déclaré Simangele Msweli, responsable principal du programme de leadership des jeunes à l’African Wildlife Foundation.

Les participants ont également appelé à la décolonisation de la manière de faire la justice climatique et de la restauration des terres. « Quoi qu’il se soit passé sur d’autres continents, quoi qu’en disent les donateurs et les bailleurs de fonds, ce n’est peut-être pas la solution pour l’Afrique », a indiqué Deborah Oyugi, responsable des pays anglophones et responsable de la sauvegarde à l’Initiative des jeunes pour la terre en Afrique (Yilaa).

Il est nécessaire que l’Afrique trouve des solutions africaines.  Des solutions inclusives qui encouragent l’implication des femmes dans la recherche de solutions aux problèmes fonciers qui se posent à elles.

 

GLF en bref

Le Forum mondial sur les paysages (GLF) est la plus grande plateforme mondiale axée sur la connaissance de l’utilisation intégrée des terres, dédiée à la réalisation des Objectifs de Développement Durable et de l’Accord de Paris sur le climat.

Le Forum adopte une approche holistique pour créer des paysages durables, productifs, prospères, équitables et résilients et examine cinq thèmes cohérents à savoir l’alimentation et les moyens de subsistance, la restauration des paysages, les droits, le financement et la mesure des progrès. Il est dirigé par le Centre pour la recherche forestière internationale et l’agroforesterie mondiale (CIFOR-ICRAF), en collaboration avec ses cofondateurs, le PNUE, la Banque Mondiale et les membres de la Charte.

 

© Afrique54.net Ι Eric Ngono 

 

 

 

 

 

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