Paul Biya, « personnalité exceptionnelle…seul maître à bord » ! Laurent Esso déifie le président de la République
►► Avec des mots poignants et remplis d’émotion, le ministre d’Etat a trouvé le prétexte de son invitation à la cérémonie de projection du film documentaire « Paul Biya, un grand homme d’Etat au destin prodigieux », le 03 août dernier, à Douala, pour rendre un vibrant hommage à l’« être supérieur » qui préside aux destinées du Cameroun depuis 42 ans sans partage.
Afrique54.net | Chaque Camerounais a son Paul Biya. Président de la République. Chef de l’Etat. Emblématique président de parti politique. L’homme qui a apporté à son pays la démocratie. Sage Africain. Bâtisseur. Dévot. Chrétien. Prodigue. Charitable. Nnom Ngii. Condamné. Vilipendé. Mal aimé. Mais pour le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Laurent Esso, le président de la République est son pédagogue, son formateur, un éminent manager, toujours lucide, le père de chaque Camerounaise et chaque Camerounais, un très grand homme, un grand serviteur de la nation, un homme du bien, un inspirateur de plusieurs générations d’Africains.
Ce compagnon de route de près de 42 du chef de l’Etat camerounais, toujours présenté à l’opinion comme un taiseux, n’a pas hésité à sacrifier à un exercice assez complexe qu’est celui de camper ce personnage qui sort complétement de l’ordinaire, lors de la cérémonie de projection du film documentaire « Paul Biya, un grand homme d’Etat au destin prestigieux ». C’était le 03 août 2024 à Douala, où il honorait de sa présence l’invitation du gouverneur de la région du Littoral.
Exercice acrobatique ce d’autant plus que comme tout humain, le président Paul Biya n’est pas sans faute, n’est pas sans ennemi, mais il reste un personnage singulier dont l’héritage à laisser à la prospérité est original que, pour pasticher un éminent universitaire camerounais « ni ses pourfendeurs, ni ses encenseurs ne sauront probablement jamais décrypter dans ce ramdam très souvent passionné, conquis par des chevaliers errants à la Don Quichotte dont les analyses à l’emporte-pièce sont communément biaisées ».
Monstre sacré
A cette occasion, le membre du gouvernement ne s’est pas limité à camper ce monstre sacré, ce leader charismatique et futé, simple et complexe, surprenant et prévisible, spontané et réfléchi ; à grand renfort d’histoires communes, il a tenu à faire un témoignage des plus vibrants. « Une personne, un haut fonctionnaire qui a connu, et grâce à Dieu, dans son parcours professionnel, beaucoup de succès, mais également, hélas, les contrariétés rattachées aux fonctions qu’il occupe. Je ne reviendrais pas ici sur toutes ces péripéties que nous allons, peut-être, revisiter dans le documentaire qui va nous être projeté », dira le Minjustice.
Poursuivant son propos, Laurent Esso dit »Papa Moussima » souligna que : « Les qualités d’homme d’Etat exceptionnel du président Paul Biya, nous ont tous amenés, petits et grands, à l’adopter comme Père de la nation. Mais, lorsque nous considérons Paul Biya comme le Père de la nation, il y a une autre réalité sur laquelle nous n’insistons pas toujours. Cette réalité, c’est qu’il est Père de chaque camerounaise, Père de chaque Camerounais. Lui, par contre, en a constamment conscience dans sa méthode tout aussi exceptionnelle, de gestion de l’Etat ».
Et comme Père, Paul Biya respecte davantage chacune et chacun de ses collaborateurs qu’il a, du reste, souvent créés, et dont il a organisé les carrières. Même quand ils ne sont plus en activité, il se souvient de ce qu’ils ont pu faire de bien dans l’exercice des fonctions qu’il leur avait confiées, soutient Laurent Esso. « Le président Paul Biya a beaucoup d’égards et de courtoisie à l’endroit des uns et des autres. Le président Paul Biya évite l’arbitraire par un respect scrupuleux de la légalité. Malheureusement, M. le président de la République, il nous revient que, enivrés par les actes qui nous placent à certaines fonctions, nous avons souvent tendance à privilégier les voies de fait et à ne faire valoir que notre égo », regretta cet éminent membre du sérail politique camerounais.
Celui-ci fait d’ailleurs savoir que la plupart du temps, les collaborateurs du chef de l’Etat pensent que les actes qui les ont désignés, leur donnent l’omniscience, voir la science infuse. Très souvent, ils se comportent comme si, grâce à ces actes, ils savent tout. « Nous ne prenons même plus la peine d’écouter, comme vous le faites vous-même, M. le président. Nous savons tout sur tout, et nous pouvons tout, oubliant que vous, M. le président, vous demeurez, Le Seul Maître à Bord ».
Grands objectifs politiques
N’est-ce pas de quoi plastronner d’avoir eu la chance de servir un VRAI GRAND HOMME et de dire sa reconnaissance infinie pour lui avoir fait découvrir qu’un homme politique peut être distinct de sa fonction, et ne rester qu’un homme, sans perdre de vue les grands objectifs politiques qu’il se fixe et qu’il suit fermement. « Nous observons par exemple que malgré les épreuves personnelles qu’il a traversées dans le contexte politique très fluctuant des années 90, il n’a pas hésité à mettre en place et à renforcer la démocratie, en demandant à ses partisans de se préparer à la concurrence. Vous comprendrez qu’il venait de lancer le multipartisme. Il n’a pas hésité à promouvoir la liberté d’expression et d’opinion au point où, dans les excès de langage ambiants, il en est lui-même très souvent victime. Il n’a cessé d’insister sur l’indépendance du pouvoir judiciaire, fustigeant les intrusions de toutes natures, d’où qu’elles viennent. Il fait de la promotion des femmes et des jeunes tout un programme, même si l’on observe çà et là, quelques résistances d’un certain conservatisme mal avisé ». N’est-ce pas tout dire ?
Tout dire, ce n’est pas aussi rappeler aux uns et aux autres que parce que le président Paul Biya est un grand homme et incarne les institutions républicaines, ils se doivent de renforcer leur loyauté à son égard ? Même s’il fait remarquer que malheureusement, d’usage, l’ingratitude est le salaire le plus courant, le salaire le plus ordinaire réservé aux grands hommes. In fine la région du Littoral, par la voix la plus autorisée, a réitéré son indéfectible soutien, à travers cette cérémonie du 3 août très courue. M. le président de la République, le Littoral vous dit que « Vous êtes ensemble » jusqu’à la gare.
Par Marcien ESSIMI, Afrique54.net
