Cabale contre RSF : Arnaud Froger dénonce ‘’la main noire’’ du Groupe Bolloré
►► En enquêtant sur un site créé pour nuire à Reporters Sans Frontières (RSF), Arnaud Froger le Responsable du bureau investigation de RSF est parvenu à dénoncer ‘’la main noire du Groupe Bolloré.’’
Afrique54.net | L’organisation affirme avoir découvert une vaste campagne de discrédit orchestrée par une société qui, sous couvert de “communication”, mène en réalité des opérations d’influence en utilisant des techniques rappelant celles des officines du Kremlin en matière de désinformation.
D’après Reporters Sans Frontières, cette société est hébergée en plein cœur de Paris, par Vivendi, le groupe contrôlé par la famille de Vincent Bolloré. « Jamais dans l’histoire récente de RSF, l’organisation n’avait reçu autant de messages d’insultes et de haine, alimentés par contre-vérités », se lamente Arnaud Froger.
CNews dos au mur
De l’avis de l’organisation, une déferlante ait intervenue à la suite de la décision du Conseil d’Etat du 13 février 2024, sur requête de RSF, enjoignant au régulateur de l’audiovisuel français (Arcom) de mieux faire respecter l’indépendance et le pluralisme sur CNews.
Pour Reporters Sans Frontières, cette décision n’est que la conséquence logique d’une mauvaise application de la loi face aux dérives constatées ces dernières années sur la chaîne, portant atteinte aux principes cardinaux du journalisme.
Colère du Groupe Bolloré
« La réponse du groupe Bolloré ne s’est pas fait attendre. Les émissions d’Europe 1 et de CNews ont relayé nombre de propos caricaturaux relatifs à cette décision de justice, culminant en une du Journal du Dimanche stigmatisant RSF comme fossoyeur de la liberté d’expression », regrette Froger.
Une semaine après la décision historique envers l’Arcom, une page avec un nom de domaine usurpant celui de RSF, détournant le logo et utilisant la charte graphique de l’organisation a été mise en ligne. Rebaptisée “Sectaires sans frontières”, RSF y est accusée d’ouvrir la porte au “fichage des journalistes” et de vouloir “modifier le paysage audiovisuel français selon sa vision du pluralisme”.
Recours aux services de Google
Le bourreau de RSF à savoir Progressif Media, a pris soin de payer une campagne à la régie publicitaire de Google. Sa page sponsorisée apparaît rapidement parmi les premiers résultats d’une recherche Google.
« Une contrefaçon bien exposée pour induire en erreur. Trompeuse donc, mais aussi malveillante. A la fin du faux communiqué en ligne, les “contacts presse” renvoient vers deux numéros massivement signalés pour des tentatives d’arnaques », souligne Arnaud Froger.
Contrefaçon, dissimulation, cybersquatting, troll, désinformation etc. L’agence Progressif Média emploie toute la panoplie des pires pollueurs du débat public.
© Afrique54.net | Lucien Embom, depuis Yaoundé