Crises environnementales : Les journalistes invités à la mobilisation
►► A l’occasion de la commémoration de la Journée Internationale de la Liberté de la presse 2024, les journalistes ont été interpellés le 1er mai 2024 sur les effets des changements climatiques qui compromettent de plus en plus l’existence sur terre.
Afrique54.net | En mi-août 2022 l’on signalait dans la région de l’Extrême-Nord, la rupture de la digue sur le fleuve Logone, avec pour conséquence des inondations. Rendu au 20 septembre, plus de 37 000 personnes étaient affectées, dont environ 27 000 dans le Département du Mayo-Danay, 9 000 dans le Logone et Chari, et 1 300 dans le Mayo-Tsanaga.
Les populations sinistrées furent installées dans les familles d’accueil, dans les écoles ou dans des campements de fortune. Le même mois d’août, Douala, la plus grande ville du Cameroun, a connu une série d’inondations qui ont causé des dégâts considérables et déplacé plus de 5000 personnes.
Dans la nuit de samedi à dimanche 8 octobre 2023, c’est un pan de colline recouvert d’habitations précaires qui s’est effondré au quartier Mbankolo, dans la capitale camerounaise. « Il y a eu un éboulement à la suite d’une grande pluie. L’eau a balayé tout sur son passage », a déclaré Daouda Ousmanou, le sous-préfet de Yaoundé 2 au micro de la radio nationale.
Des catastrophes qui ne sont pas sans perte en vie humaine. « Hier nous avons extrait quinze personnes décédées et ce matin nous en avons retrouvé huit. Nous continuons à chercher », expliquait en matinée David Petatoa Poufong, commandant en second du corps des sapeurs-pompiers.
La crise climatique occupe donc ainsi au Cameroun et partout dans le monde l’actualité médiatique de manière grandissante. Un fait est que, les phénomènes liés au climat prennent de l’importance depuis quelques années en bouleversant l’environnement et les écosystèmes, mais aussi la vie de milliards de personnes.
Quel rôle joue la presse dans l’information écologique et environnementale ? Les journalistes sont-ils suffisamment formés et informés ? Peut-on parler d’écologie sans militantisme ? Cette table ronde et l’activité de reboisement initiées par le Un press Club et le Réseau des Patrons de Presse du Cameroun (REPAC), font écho à la Journée mondiale de la liberté de la presse 2024.
Journée dédiée cette année par l’Unesco au thème « La presse au service de la planète : crise environnementale et urgence du journalisme ». « C’est pourquoi le rôle des journalistes est crucial. C’est à travers leur travail, leur courage et leur persévérance que nous pouvons savoir ce qui se déroule vraiment à travers les différentes régions du monde. Ils sont en première ligne de notre combat collectif pour la santé de notre planète et de notre lutte pour des vies habitables », peut-on lire dans une communication de l’Unesco. La désinformation et la mésinformation sur les questions environnementales peuvent entraîner un manque de soutien public et saper tout effort, en amplifiant les inégalités.
© Afrique54.net |Thierry Eba, depuis Yaoundé