Environnement au Bénin : Des températures extrêmes d’ici 2070
► En ce qui concerne le réchauffement climatique, 98 % du territoire béninois devrait être exposé à des températures extrêmes d’ici 2070.
Afrique54.net | C’est ce qui ressort du Rapport National sur le Climat et le Développement. La dépendance de la structure économique du Bénin à l’égard de l’agriculture et de l’emploi informel, rend sa trajectoire de développement plus vulnérable au changement climatique en l’absence d’une adaptation adéquate.
L’adaptation au changement climatique nécessite un modèle de croissance résilient, tant au niveau de l’offre que de la demande de main-d’œuvre. Tous les secteurs devront devenir plus résilients, mais cela est particulièrement urgent pour l’agriculture et l’utilisation des terres, les infrastructures urbaines et de réseau, et le développement humain (éducation, santé). Il est essentiel de veiller à ce que les femmes participent aux processus de prise de décision.
Les efforts d’atténuation devraient éviter les carbon-lock ins et la réduction de la déforestation. L’élargissement de l’accès de la population à l’électricité reste une priorité pour le Bénin et l’investissement dans les énergies renouvelables peut y contribuer.
Pour réduire les émissions de carbone provenant de l’utilisation des terres, les taux de déforestation devront ralentir à court terme et cesser complètement à long terme, grâce à des investissements continus dans la gestion durable des forêts.
Les interventions en faveur du climat impliquent des investissements importants, mais les avantages l’emportent sur les coûts. Elles nécessiteront une augmentation significative des investissements privés, des ressources concessionnelles plus importantes et des mécanismes de financement mixtes innovants, le Bénin ayant déjà ouvert la voie avec la première obligation africaine en matière d’ODD.
Il faut noter que les années 1958, 1977 et 1983 ont été statistiquement les années de sécheresse dans presque toutes les stations synoptiques du Bénin avec de grands déficits pluviométriques et des températures moyennes plus ou moins élevées.
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Ces épisodes de sécheresse ont touché tout le territoire national excepté la zone littorale qui est sous l’influence de l’Océan Atlantique. Les conséquences et les coûts de ces différents épisodes de sécheresse sont malheureusement rarement estimés. Même pour les cas les plus récents, les impacts ne sont pas estimés suivant une approche rigoureuse.
Au Bénin, il n’existe aucun organe spécifique chargé de la gestion de la sécheresse puisqu’il n’existe pas encore de mécanisme à proprement dit de gestion de la sécheresse. Néanmoins, un organe similaire susceptible de porter le mécanisme de gestion de la sécheresse est la Plateforme Nationale de Réduction des Risques de Catastrophes et d’Adaptation au Changement Climatique (PNRRCACC) en République du Bénin.
Elle couvre normalement tous les risques de catastrophe y compris la sécheresse mais ses expériences sont généralement portées sur les inondations et se limitent à la collecte de données sur les caractéristiques hydrographiques des cours d’eau et l’émission des alertes sur les risques d’inondation sur l’étendue du territoire national.
© Afrique54.net |Lucien Embom