Gestion de la Fecafoot : Les petits « mensonges » de Samuel Eto’o
► Il y a 457 jours, Samuel Eto’o était élu président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT). L’audace et l’ambition affirmée de transformer le football, se confinent désormais à des promesses jamais traduit dans les faits. Situation qui laisse songeur une large majorité de l’opinion.
Afrique54.net | Arrivé comme en héros, c’est la queue entre les jambes que Samuel Eto’o pourrait bien quitter la FECAFOOT. Pourtant, c’était une véritable révolution qui s’était produite le samedi 11 décembre 2021 dans le football camerounais. Pour la deuxième fois depuis 1992, un ancien footballeur reprenait les rênes de la Fédération Camerounaise de Football. Un rêve devenu réalité pour l’ancien numéro 9 des Lions Indomptables qui devenait en même temps le 18ème président de cette entité.
Samuel Eto’o a donc su jouer de sa popularité pour faire renaître, confiance et espoir dans un pays où le football est devenu une religion. Nombre de Camerounais ont cru que le football camerounais devait sortir des sentiers battus pour réécrire en lettres d’or l’histoire de Jean Daniel Eboué, de Théophile Abéga, de Thomas Nkono et de Roger Milla. Des figures qui ont marqué leur temps et au nom desquelles, rien ne doit pouvoir être laissé au hasard dans la gestion du football en ce XXIème siècle.
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Une ambition très saluée
Samuel Eto’o avait atterri à la tête de la fédération avec, dans sa gibecière, un tas de promesses visant à développer la pratique du football dans son pays. Que d’annonces révolutionnaires d’un ancien footballeur qui n’avait pas hésité durant sa carrière à tourner le dos au Chef du gouvernement, en guise de protestation des « traitements inhumains » infligés aux Lions Indomptables. Dans son panier de promesses, Eto’o a mis un point d’honneur sur la professionnalisation du championnat local.
L’ancien sociétaire du F.C Barcelone, voulait rendre le foot plus compétitif et plus attractif. Il ambitionnait d’y apporter un grain de crédibilité aux résultats des matchs à travers plus de transparence autour de l’arbitrage. Le tout, sous un nouveau modèle économique des clubs, plus viable. Des promesses de campagne que Samuel Eto’o Fils n’a cessé de scander partout avec en toile de fond, de faire passer la subvention des clubs de l’élite one du simple au double pour atteindre le seuil de 48 millions FCFA. Ainsi, avec une revalorisation des salaires minimum des joueurs de 100.000 à 200.000. Le football féminin et celui des jeunes n’étaient pas en reste. Le football camerounais devrait donc connaître de profondes mutations.
Des promesses non tenues
Les récents faits d’actualité conduisent à interroger le management de Samuel Eto’o Fil’s à la tête du football camerounais. Au bout de 457 jours, certaines promesses tardent à prendre corps. Le football camerounais se trouve aujourd’hui en état de déliquescence. Le quadruple ballon d’or africain est désormais dos au mur. La signature d’une convention entre la FECAFOOT et la LFPC tarde encore à venir.
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La restructuration du football semble désormais un vœu pieu. Les problèmes des matchs truqués, des arbitres achetés et des joueurs sélectionnés ont repris de plus belle. Pourtant, lors de sa campagne Samuel Eto’o avait promis la restructuration des Ligues spécialisées. Hélas, là également les fruits tardent à tenir la promesse des fleurs. La promesse de la relance du chantier de construction de l’immeuble siège de la FECAFOOT, reste elle aussi dans la cuve des grandes annonces du président Eto’o.
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La transparence dans les différents contrats avec les sponsors, l’équipementier et d’autres est remise en question. Plus grave, on déplore les ingérences dans la gestion des sélections nationales de différentes catégories ; et les conflits avec des présidents de clubs et membres du comité de la fédération.
Autant d’éléments, qui donnent du grain à moudre aux détracteurs de l’ancien capitaine des Lions Indomptables du Cameroun. Beaucoup on même prédit son échec à la fédération.
© Afrique54.net | Abdoul Boukar