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Guerre médiatique : Africa Intelligence au cœur d’un scandale de désinformation dénoncé par le journal américain The New Yorker

► Le journal américain The New Yorker révèle les turpitudes du média français Africa Intelligence accusé de relayer des rumeurs et de pratiquer la désinformation par les observateurs de la vie politique, diplomatique et économique en Afrique.

 

 

Afrique54.net |  Régulièrement accusée de relayer des rumeurs et de pratiquer la désinformation par les observateurs de la vie politique, diplomatique et économique en Afrique, la lettre d’information parisienne Africa Intelligence, détenue par la famille Botbol et désormais dirigée par Quentin Botbol, figure au cœur d’un scandale de désinformation dénoncé par le New Yorker, l’une des plus prestigieuses revues américaines.

 

 

Dans un article intitulé “The Dirty Secrets of a Smear Campaign”, le journaliste d’investigation David D. Kirkpatrick démonte les mécanismes par lesquels Africa Intelligence et son éditeur Philippe Vasset relaient sans travail de vérification journalistique des informations désastreuses pour la réputation d’un citoyen américain, Hazim Nada, et de la société qu’il a créée, Lord Energy.

 

L’article révèle comment plusieurs journalistes, parmi lesquels Philippe Vasset, se font l’écho d’informations fournies par des officines « d’intelligence économique », en l’occurrence la sulfureuse Alp Services, basée à Genève, sans se préoccuper des conséquences extrêmement graves de leurs écrits, voire en reprenant à leur compte le « storytelling » de leurs commanditaires. En l’occurrence, Alp Services agissait pour le compte des Émirats Arabes Unis, engagés dans un effort de déstabilisation systématique de leur ennemi héréditaire, le Qatar.

 

Hazim Nada n’est qu’une victime collatérale de cette querelle géopolitique, pris pour cible par Alp Services et son réseau de « journalistes » amis, pour les liens entretenus par sa famille avec l’organisation des Frères Musulmans, une proximité censée faire de lui un terroriste en puissance dans l’esprit de publications européennes peu regardantes sur les complexités du monde arabe.

 

 

Ragots, calomnies et diffamation… comment Africa Intelligence et ses actionnaires prospèrent sur le dos des dirigeants africains

 

Un article d’Africa Intelligence en particulier est le premier à alimenter cette rumeur, osant même une extrapolation aussi infondée que calomnieuse entre la banque du père de Hazim Nada et les attaques du 11 septembre 2001. Il n’en faut pas plus pour les banques occidentales qui financent la société de Hazim Nada, effrayées par la perspective de possibles sanctions américaines, pour interrompre toute relation d’affaires et le pousser à la faillite.

 

Cet engrenage décrit par le New Yorker démontre comment n’importe quel citoyen ou entreprise peut se trouver pris au petit jeu occulte des agences de communication à la solde de tel ou tel intérêt et des publications mal intentionnées qui en dépendent pour leurs informations.

 

 

Car la lettre Africa Intelligence dépend de ses lecteurs qu’elle doit conquérir et conserver au prix de scoops sans cesse renouvelés et de « name dropping » à outrance. De là à ne pas résister à une information montée en épingle, il n’y a qu’un pas qu’ils n’ont apparemment pas hésité à franchir.

 

Combien d’entreprises et de personnalités politiques africaines ont fait les frais des mauvais procès intentés à leur réputation par ce journal drogué aux scoops ? En Afrique de l’Ouest et Centrale, on ne compte plus les articles diffamatoires ou tendancieux sur telle ou telle personnalité politique ou sur certains milieux d’affaires.

 

On voit aussi l’obsession que certains des journalistes de la lettre peuvent nourrir à l’encontre de certains, ou bien encore de l’indulgence dont certains autres semblent bénéficier… Car les journalistes ont aussi un « code d’honneur » qui consiste à protéger leurs indics : le journaliste devient redevable de celui qui les alimente. Il se dit également que la lettre Africa Intelligence refuse de publier des droits de réponse, quitte à encourir des frais d’avocats… la crédibilité est-elle à ce prix ?

 

 

Une correspondance particulière de Ahmed Abdoul Boukar pour Afrique54.net

 

 

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