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Edgar Alain Mebe Ngo’o ou « le cerveau » d’un « réseau de malversations financières traqué par la justice française » ?

 

Affaire MEBE NGO’O : Accablant réquisitoire à Paris

► L’ancien Ministre délégué ç la Présidence, chargé de la Défense (Mindef), Edgar Alain Mebe Ngo’o s’estime victime d’une machination. A longueur d’audiences, il a souhaité que le Tribunal criminel spécial (Tcs) retienne qu’il fait l’objet d’un procès kafkaïen.

«D’une affaire ubuesque de l’accusation qui a la finalité de m’éliminer y compris physiquement. Il y a une criminalité judiciaire dans ce dossier parce qu’on m’accuse de ce qui n’est pas encore sorti dans les caisses de l’État. Le remboursement de la dette s’achève en 2022. Mais moi j’ai déjà empoché 196 milliards de Fcfa, ce qui n’est pas encore remboursé», indiquait l’ex‐Mindef devant le Tcs en février 2022.

 

Le parquet du tribunal judiciaire de Paris a requis le renvoi devant le tribunal correctionnel neuf personnes dont le promoteur des entreprises Magforce International et Magforce Belgique, pour y être jugées avec maintien des contrôles judiciaires, pour des faits de corruption, recèle de fonds, blanchiment de fonds, etc. Dans son  » réquisitoire définitif aux fins de non‐lieu partiel et de renvoi devant le tribunal correctionnel « , le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Paris, accablant contre l’ex Mindef, fait de lui le cerveau du réseau de malversations financières traqué par la justice française.

Au cours du mois de juin 2022, des images de l’ancien ministre délégué à la présidence, chargé de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o buvant du vin dans une salle d’audience du Tribunal criminel spécial (Tcs), ont abondamment circulé sur la toile. Au même moment, il se développait dans les médias une campagne tendant à dire que le dossier mettant en cause l’ancien Mindef fond devant le tribunal comme neige au soleil. Seulement, à Paris où une procédure est en cours contre certains acteurs de l’affaire qui a également cours au Cameroun, le parquet requérait le renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris, Robert Franchtti, cadre de Magforce International, et en détention provisoire.

Mais aussi Roger Levy également en détention provisoire, Catherine Lemiere, Elizabeth Charlon, Magforce International, Magforce Belgique, Ghislain Mboutou, Ferdinand Ambadiang Onanena et Nicodème Mballa Obougou. Tous de nationalités française et camerounaise, ils sont poursuivis pour des faits de corruption d’agents publics étrangers, abus de biens sociaux, blanchiment en bande organisée, complicité et recel, faux et usage de faux.

Dans cet autre volet de l’affaire où l’Etat du Cameroun est partie civile, avec pour avocats Me Anatole Atangana Ayissi et Me Kangue, il est incriminé le montant d’environ ,346 illiards de Fcfa (05,032 millions d’euros) saisis dans le compte de l’entreprise Magforce Belgique. Notamment Ghislain Mboutou dans le cadre du marché d’habillement pour la fête nationale du 20 mai 2013.

Cette opération considérée par les juges comme instigatrice de détournement de fonds publics au Cameroun, a servi les intérêts du président du Conseil de surveillance et dirigeant de fait de Magforce International, Robert Franchitti, et des différentes sociétés dans lesquelles il avait des intérêts. Dans leur travail d’investigation, les juges ont obtenu des modalités de passation des marchés en 2013 et 2014, remportés par Magforce International, T2m et Join China.

  Des marchés bien évidemment passés par le Mindef de l’époque Edgar Alain Mebe Ngo’o qui dans le cadre de l’habillement de la troupe à l’occasion de la fête nationale du Cameroun, gérait d’importantes dotations financières dédiées à l’achat des effets d’habillement.

Pour les juges, il s’agissait de marchés spéciaux, sans appel à concurrence. Des marchés attribués principalement à Magforce International et aux entreprises Join China, Vanko, Marck, T2m. Les bons de commande liés auxdits marchés étaient traités et suivis par l’inspecteur principal du trésor Maxime Mbangue et l’adjoint au Chef secrétariat riat militaire Ghislain Victor Mboutou avec la collaboration des services en charge des finances.

Ce sont ces faits et d’autres, qui vont, suite à la dénonciation par Laurent Caplat, ex-compagnon de Elisabeth Charlon collaboratrice de Robert Franchitti, pour des activités et transactions financières suspectes de Magforce International en Afrique dont le Cameroun. En tout cas, il est établi une connexion entre le Mindef de l’époque via Maxime Mbangue et Elisabeth Charlon depuis le 19 décembre 2012.
Au cours des perquisitions effectuées, des documents et pochettes ont révélé des montants dont environ 04 milliards de Fcfa (05,4 millions d’euros) assortis d’une remise de 299,5 millions de Fcfa. Un montant total envoyé à Ghislain Mboutou et Maxime Mbangue.

Pour les enquêteurs, la circulation en cash de cet argent aura été l’élément aggravant des faits de poursuite. Des faits et d’autres qui accablent les accusés qui agissant pour le compte des entreprises et administrations publiques, recelaient des fonds qu’ils savaient provenir de blanchiment, «en l’espèce la perception non causée» de montants astronomiques.

 

Source : Essingan

 

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