En présidant les travaux de la session annuelle du Secrétariat National Permanent du Processus de Kimberley (SNPPK) le 20 décembre 2018 à Yaoundé, le ministre Ernest Gbwaboubou a émis le vœu que cette structure se dote, de moyens de sa politique pour être à l’abri des dysfonctionnements liés au retard des subventions de l’Etat.
Le Secrétariat National du Processus de Kimberley (SNPPK) que conduit Daniel Mackaire Elung Nna, connaît des problèmes d’ordre économique. La structure ne vit que des subventions de l’Etat. Cette situation porte préjudice à son fonctionnement voire à son dynamisme. La preuve s’il en fallait encore, est cette grève récemment désamorcée par le ministre Ernest Gbwaboubou.
Le personnel du Secrétariat National Permanent du Processus de Kimberley accusait 04 mois d’arriérés de salaires à cause des retards observés dans le paiement par le Ministère des Finances, des subventions de l’Etat allouées à cette structure qui est au centre de l’exploitation du diamant au Cameroun.
Pour le ministre camerounais des Mines de l’Industrie et Développement Technologique, il est temps que le Secrétariat Permanent ait des ressources pérennes. Une structure de cette envergure sans ressources propres reste et demeure toujours fébrile. C’est pourquoi la recherche des ressources pérennes a été inscrite à l’ordre du jour des travaux de la session annuelle du SNPPK, tenue le 20 décembre 2018 en son siège au quartier Omnisport à Yaoundé.
Pour éviter la grève, le ministre Ernest Gbwaboubou qui est par ailleurs, Président du Comité du Secrétariat National Permanent du Processus de Kimberley a instruit à l’Agent Comptable et au Secrétaire Permanent de procéder immédiatement à l’apurement des arriérés de salaire. Histoire de permettre au personnel de bien passer les fêtes, une fois les subventions de novembre disponibles.
Parmi les 11 points inscrits à l’ordre du jour, il y a celui du statut du personnel du Secrétariat National Permanent du Processus de Kimberley. « Il faut doter le personnel d’un contrat de travail. Ce n’est pas bon que les gens travaillent et qu’ils ne sachent pas à quoi s’attendre, » a lancé le ministre Ernest Gbwaboubou.
En ce qui concerne ce volet, il y a lieu de rappeler que des démarches sont suffisamment avancées au niveau du Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale. Les deux problèmes soulevés par le ministre des Mines préoccupent aussi le Secrétaire SNPPK. Daniel Mackaire Elung Nna entend abattre un travail d’Hercule pour que le Cameroun soit enfin reconnu, comme un pays producteur de diamants.
Le visionnaire
Le Secrétaire National Permanent du Processus de Kimberley est plus que jamais déterminé à faire de sa structure, un cadre crédible dans l’exploitation du diamant et d’efficacité dans la lutte contre la contrebande. Mackaire Elung Nna dispose d’un calendrier qui annonce des lendemains meilleurs dans le secteur du diamant.
Ce calendrier qui tourne autour de 04 priorités. Primo, il faut mettre sur pied une plateforme de coopération sous régionale pour faciliter les échanges entre la République Centrafricaine, le Congo, le Gabon et le Cameroun. Secundo, la plateforme doit lutter contre le trafic du diamant. Tertio, il s’agit de doter le Cameroun d’une carte de gisements de diamants. C’est donc dire que c’est l’année 2019 s’annonce riche en fouilles et recherches des sites diamantifères.
Quatro, en tant qu’ingénieur des mines et de la Géologie, Mackaire Daniel Nna veut mettre son expertise à contribution pour doter définitivement le Cameroun d’une cartographie des sources d’exploitation existant et potentiel de diamant et formaliser enfin, ce secteur d’activité pris en otage par des artisans peu expérimentés. Sa jeunesse, sa vigueur et son expérience sont pour lui de véritables atouts.
Ernest GBWABOUBOU, Ministre camerounais des Mines de l’Industrie et du Développement Technologique« Le processus de Kimberley se porte très bien»
« Il faut doter le personnel d’un contrat de travail. Ce n’est pas bon que les gens travaillent et qu’ils ne sachent pas à quoi s’attendre. C’est pour cette raison qu’un groupe de travail a été mis sur pied et ce dernier a rendu sa copie. Seulement le comité a estimé qu’il y ait quand même la confirmation du ministre du Travail et de la Sécurité Sociale sur ce document qui nous a été présenté. Nous avons fait des amendements et il est question pour ce groupe de repartir rencontrer ses membres et de travailler avec le ministère du Travail et de la Sécurité Sociale et de nous présenter au cours d’une session extraordinaire uniquement le contrat de travail qui devra être validé. Je dois dire que le Processus de Kimberley se porte très bien. Seulement, il se pose un problème de ressources. C’est pour cette raison que l’un des points inscrits à l’ordre du jour, c’est celui qui a fait en sorte que je demande une permission au Premier Ministre pour venir prendre part à ce comité. C’est le problème de la recherche des ressources pérennes. Il est question de doter le processus de Kimberley des ressources pérennes. On ne va pas passer le temps à continuer de compter sur les subventions qui nous viennent du Ministère des Finances.
Mackaire Elung Nna, Secrétaire National Permanent du Processus de Kimberley (SNPPK),
« Eviter justement ces infiltrations de diamants de contrebande «
Les chantiers du Processus de Kimberley en 2019, c’est déjà de mettre sur pied une plateforme de coopération sous-régionale. Vous savez, le Cameroun a été accusé maintes fois d’être la plaque tournante des diamants de sang. Or, ce n’est pas le cas. Pour limiter les suspicions et autres, il est question et c’est d’ailleurs une instruction administrative de l’instance faîtière de Kimberley de mettre sur pied une plateforme sous régionale d’échanges d’informations et de coopération entre le Cameroun, la Centrafrique et le Gabon qui vient d’adhérer au processus et le Congo aussi. Pour qu’on puisse travailler de commun accord pour la mise en place du système et pour éviter justement ces infiltrations de diamants de contrebande pour lequel on a souvent été interpellé. Nous avons été saisis au sujet d’une quelconque saisie de diamants à l’Aéroport International de Douala.
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