Cafés Littéraires : La Fondation Fomunyoh poursuit la promotion de l’éducation des jeunes au Cameroun
Dans l’accomplissement de ses missions principales qui sont la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance et de promouvoir de l’éducation des jeune, la Fondation Fomunyoh s’illustre dans une vaste campagne de sensibilisation des jeunes en les réunissant autour de la table afin de réfléchir sur les questions qui animent la vie politique, économique et socioculturelle du pays.
Dans le but de joindre l’utile à l’agréable, il a été lancé le 24 février à la fondation, un vaste programme des « Cafés Littéraires ».
Pour la séance inaugurale, le livre faisant l’objet du débat était le chef-d’œuvre de Mokum Njouny Nelson, « le Cameroun de demain : L’homme à travers sa parole ». Structuré en 11 chapitres, cet ouvrage présente la vision du Dr Christopher Fomunyoh personnage central du livre, sur l’évolution sociopolitique, économique et diplomatique du Cameroun, mais aussi celle de l’Afrique et du monde.
Pour renouer avec une jeunesse camerounaise enthousiaste, dynamique et soif de connaissance, il a été organisé une fois de plus à la Fondation Christopher Fomunyoh samedi dernier 28 avril sis à Yaoundé la deuxième session du programme des « Cafés Littéraires » avec en ligne de mire une discussion constructive et républicaine autour d’un ouvrage de portée contemporaine.
Les échanges portaient sur un ouvrage collectif impliquant la contribution de Fabien Eboussi Boulaga, Jean-Bosco Talla, Claude Abé et Mathias Eric Owona Nguini. Le livre, « Repenser et reconstruire l’opposition au Cameroun. Question sur la quête de sens et la subjectivation politique », a été analysé de fond en comble par l’exposant Pekeuho Tchoffo Ernest président du Bloc pour la Reconstruction et l’Indépendance Economique du Cameroun (BRIEC), accompagné de Cédric Kenfack membre du comité d’organisation, Mme Christiane responsable de l’antenne Yaoundé de la Fondation Fomunyoh et près d’une vingtaine de jeunes.
Après plus de trois heures de débat, il en ressort que les partis politiques au Cameroun sont réglementés par le décret du 19 décembre 1990. Le pluralisme politique qui se manifeste par le multipartisme dont a connu le Cameroun depuis cette période est la conséquence immédiate de la démocratie. Il est à remarquer qu’avec plus de 300 formations politiques légalisées au Cameroun, la scène politique reste monotone avec la large domination du parti au pouvoir le RDPC qui règne sur le devant de la scène politique camerounaise.
Une partie de panélistes penchaient sur des contraintes auxquelles font face les parties de l’opposition car les autorités publiques dans le but de conserver leur souveraineté et se maintenir au pouvoir. Le recours à des méthodes à la fois répressives et un code électoral floué ne favorisent pas la tenue d’une élection transparente.
Ces pressions multiformes justifieraient leurs insuccès multiples aux différentes consultations électorales marquées par les mêmes tares et avatars, les mêmes récriminations et contestations, les mêmes contingences, les mêmes sonorités dissonantes au sein de différentes composantes sociopolitiques nationales en raison notamment des distorsions et des dysfonctionnements multiples. D’autres expliquent ces échecs par le fait que certains partis politiques de l’opposition sont à la cause de leur propre dérive en cautionnant l’avènement d’un multipartisme collaboratif au détriment du multipartisme effectif et compétitif.
Pour rebondir, une suite continue de solutions sont proposées par à la fois par l’assistance et par le panel. Pour le président du BRIEC, Pekeuho Tchoffo Ernest « il faut mieux outiller, mieux former, mieux disposer ou préparer à générer une nouvelle dynamique propre, incidemment, à conduire au succès, au changement. Pour se faire il est judicieux d’élaborer des programmes ayant la capacité d’assurer la présence et l’implantation effective dans tout l’étendue du territoire national ».
Mais il est pessimiste quant à l’idée d’une coalition politique pour les élections présidentielles. Il conclut plutôt c’est une mission impossible en ces termes : « Malgré les tentatives de coalition par les partis de l’opposition, ladite coalition est une utopie au Cameroun. Pour des raisons d’intérêt personnels, de leadership et avoir la visibilité nécessaire pour préparer les élections de l’après Biya, les leaders de l’opposition appartenant aux partis d’envergure ne sont pas favorables à l’idée de coalition qui mènerai à la présentation d’un candidat unique de l’opposition. Pour le moment il est presque impossible d’avoir une coalition autour d’un candidat de l’opposition ».
Se prononçant sur la typologie de l’opposition au Cameroun, Pekeuho Tchoffo Ernest a déclaré : « Le Cameroun connait trois types de partis d’opposition. La première catégorie est celle des partis d’envergure constitués d’une matrice d’une opposition véritable. Hostile à tout rapprochement avec le parti au pouvoir, elle est présente à toutes les élections et c’est d’elle que sortent souvent les candidats aux présidentielles. La deuxième catégorie est celle destinée à faire le jeu trouble lors des élections ou cas ou les autres partis ne se rendraient pas. Les partis concernés ici ont signé des conventions d’alliance avec d’autres partis mais ces alliances sont plus tissées avec le parti au pouvoir. Et la dernière catégorie est celle des micro partis peu connus par le public. Ils ne se présentent presque pas à aucune élection. Ce sont des partis légalisés mais qui n’exercent pourtant pas. »