Une mère peut serrer ses enfants dans ses bras pour la première fois après une opération qui a changé sa vie
► Coumba, 31 ans, originaire du Sénégal, n’avait que quatre ans lorsqu’elle s’est blessée en sauvant son petit frère d’un feu à foyer ouvert, mais elle a dû attendre 27 ans pour être soignée.
L’INSTITUTIONNEL – Une mère de famille peut serrer ses trois enfants dans ses bras pour la première fois depuis qu’une organisation caritative lui a fait bénéficier d’une intervention chirurgicale transformatrice pour soigner les graves brûlures qu’elle a subies lorsqu’elle était enfant.
Coumba, 31 ans, originaire du Sénégal, n’avait que quatre ans lorsqu’elle s’est blessée en sauvant son petit frère d’un feu à foyer ouvert, mais elle a dû attendre 27 ans pour être soignée.
En raison du déficit de soins médicaux, son bras s’est soudé en position fléchie au fur et à mesure de sa guérison et Coumba s’est adaptée à la vie avec un seul bras et une seule main.
Coumba raconte : « Notre mère avait l’habitude de cuisiner sur le feu. C’était une grande ferme, alors ma mère allumait un feu à un endroit, puis à un autre. Mon petit frère jouait près du feu, il s’est approché de trop près et a commencé à brûler. »
Alors qu’elle se précipitait pour sauver son frère, elle est elle-même tombée dans le feu.
« Je suis tombée sur le côté gauche, et c’est là que je me suis brûlée », se souvient-t-elle. « Mon frère a alors beaucoup pleuré, et ma mère a entendu. Elle est venue immédiatement, mais j’étais déjà entièrement brûlée sur le côté gauche. »
En grandissant, elle s’est mariée, a travaillé comme domestique et a élevé trois enfants dans la ferme du nord du Sénégal où sa famille cultivait du riz et des légumes.
Coumba rêvait de s’occuper elle-même de la ferme, comme le font beaucoup d’autres femmes au Sénégal, mais l’amplitude limitée de ses mouvements l’en empêchait.
« Je peux tout faire, sauf le travail nécessaire dans une ferme maraîchère », explique Coumba. « Au Sénégal, les femmes ont généralement un petit espace où elles peuvent cultiver des pommes de terre, des carottes et des poivrons qu’elles utilisent pour cuisiner leur propre nourriture, mais pour cela, il faut aller chercher de l’eau au puits, et ça, je ne peux pas le faire. »
Mais tout a changé lorsqu’elle a appris qu’un navire-hôpital de l’organisation caritative internationale Mercy Ships allait se rendre au port de Dakar pour fournir des opérations chirurgicales gratuites ainsi que des formations médicales.
Le Dr Tertius Venter, chirurgien en reconstruction plastique sud-africain qui travaille bénévolement pour Mercy Ships depuis 2000, a déclaré que même si Coumba n’avait pas accès à des soins de santé adéquats, son état pouvait être traité ; et elle a été approuvée pour être opérée.
« Ce qui est positif avec les brûlures, c’est que seule la peau est touchée, il s’agit donc d’une cicatrice et d’une peau », explique-t-il. « Les muscles sous-jacents, les tendons et les nerfs ne sont généralement pas endommagés. Nous pouvons donc libérer les contractures, les remettre dans une position normale, et les muscles peuvent alors fonctionner à nouveau, ce qui permet d’obtenir de bons résultats. »
Mais l’opération a été lourde. Des décennies d’inactivité avaient raidi ses articulations et affaibli ses muscles. Le coude de Coumba avait été bloqué en position fléchie pendant presque trente ans.
Malgré cela, Coumba a déclaré : « J’ai à peine ressenti la douleur parce que je savais que j’allais guérir. »
Le Dr Jody Kissel, thérapeute de la main bénévole, a aidé Coumba à ré-utiliser son bras après l’opération et lui a expliqué comment poursuivre le processus de rééducation à son retour chez elle. Elle l’a qualifiée de « battante ».
« D’ici un an, j’ai bon espoir qu’elle pourra lever le bras au-dessus de sa tête, suspendre le linge, s’occuper de son enfant et faire les choses dont elle a envie », a déclaré le Dr Kissel.
Porter sa main à la bouche, bouger ses doigts et faire tourner son bras étaient des tâches simples que Coumba craignait de ne plus jamais refaire.
Coumba a finalement été prête à quitter l’hôpital et à rentrer chez elle pour embrasser sa famille, et ce avec ses deux bras pour la toute première fois.
Elle s’émerveille des nombreuses choses qu’elle peut faire pour sa famille et qu’elle ne pouvait pas faire auparavant, ainsi que d’avoir trouvé une nouvelle indépendance et de nouvelles opportunités de travail.
« J’ai toujours voulu faire la lessive, maintenant je peux », s’émerveille Coumba. « Je peux aussi aller chercher du bois, prendre de l’eau dans les puits. Avant, je ne pouvais utiliser qu’une seule main, maintenant, je peux utiliser les deux. Je suis heureuse et je remercie Dieu ! »