Cameroun – Accession de Paul Biya à la magistrature suprême : Les 40 ans du Renouveau au tribunal de la diaspora
► Dans sa déclaration inédite du 1er novembre 2022, Cédrick Moukoko Penda, militant Rdpc, président de la Cameroonian Speaking Diaspora Association In Kenya montre sans langue de bois les limites du régime de Yaoundé à créer les emplois pour la jeunesse, fournir l’eau potable et l’électricité aux Camerounais.
► Ce Franckiste engagé qui milite pour la décentralisation effective, salue en même temps les victoires de l’homme du 6 novembre dont la rétrocession de Bakassi et l’enracinement démocratique en marche
►“Joyeux Anniversaire Excellence Monsieur le Président de la République !”
La déclaration inédite de Cédrick Moukoko Penda sur les 40 ans du Renouveau
Tribune libre – Rendu à 40 ans après l’accession à la magistrature suprême de Paul Biya, Président de la République du Cameroun, par ailleurs Président National de notre parti le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), les citoyens camerounais membres du parti ou pas se posent des questions. 40 ans de pouvoir, les Camerounais attendent toujours l’eau, l’électricité et les infrastructures de base nécessaires à l’émergence du pays. Celles présentes sont insuffisantes. Les Camerounais attendent donc cette eau, l’électricité et les infrastructures comme c’est le cas dans les autres pays de référence. Cela afin de témoigner que les résolutions du Grand Dialogue sont mises en œuvre, et donc de l’effectivité de la décentralisation.
40 ans de pouvoir, les Camerounais attendent toujours une décentralisation effective.
Si le processus de décentralisation n’est pas effectif, tous les efforts du gouvernement passent incognito auprès des populations. En l’état actuel des choses où la centralisation bat son plein, les projets gouvernementaux n’ont pas d’impact dans l’arrière-pays. La population n’est pas vraiment impliquée dans la gestion de la chose publique lorsque toutes les décisions doivent venir de Yaoundé.
De même, le mode de fonctionnement actuel des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) marqué par la collecte des fonds et l’envoi, depuis Yaoundé, des centimes additionnels par le Ministère des Finances, limite le champ d’action et les ressources des communes pour l’implémentation de leur feuille de route. Il faut toujours que l’argent provienne de Yaoundé pour le fonctionnement d’une mairie. Cette situation serait à l’origine de la pression que subit le contribuable dans presque toutes les communes. Car, les élus à tort ou à raison, veulent des ressources nécessaires à la gestion de la mairie. 40 ans de pouvoir, nous attendons toujours une décentralisation effective après son inscription dans la loi fondamentale du 18 janvier 1996.
Suite au déclenchement de la crise dans les régions majoritairement d’expression anglaise du pays, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest en 2016, il a été organisé du 30 septembre au 04 octobre 2019 un Grand Dialogue National qui s’est tenu au Palais des Congrès de Yaoundé. Cet événement historique et important a donné aux Camerounais, issus de toutes les couches de notre société, l’occasion de repenser et réinventer un Cameroun nouveau, meilleur et pacifique. Ledit Dialogue à débouché une série de résolutions. Quatre ans après, nous attendons toujours la mise en œuvre des résolutions et la transformation des recommandations en actions concrètes. Il faut impérativement appliquer les résolutions du Grand Dialogue National de manière vraiment perceptible pour tous. Car, cela semble prendre trop de temps.
Après 40 ans de pouvoir, la jeunesse réclame toujours les emplois avec véhémence. Il est certes vrai que qu’on ne saurait éradiquer totalement le chômage même dans les pays les plus avancés. Mais, le devoir nous oblige à trouver les motifs de satisfaction pour la jeunesse de notre pays. Car, après de longues études universitaires, cette jeunesse-là est souvent livrée à elle-même. Les seules réelles opportunités qui se présentent à elle sont soit l’armée, soit les petits métiers relevant pour la plupart du secteur informel (Moto taxi, call box, vente à la sauvette…)
Les jeunes Camerounais revendiquent de plus en plus le renouvellement voire le rajeunissement de la chaîne administrative dans la plupart des instances politiques (Assemblée Nationale, Sénat, Conseils et Comités etc), ministères et sociétés publiques et parapubliques. Car, les gérontocrates, depuis plusieurs décennies, ne favorisent pas l’émergence de leurs compétences. Il faut donc impérativement impliquer davantage la jeunesse à la gestion de la cité, dans une perspective transitoire. Car elle est le Cameroun d’aujourd’hui et de demain.
Il devient pour ainsi dire impératif de rajeunir le leadership administratif et gouvernemental.
Il est inconcevable de garder un ministre 10 ans, 15 ans et plus dans un même ministère. Est-il le seul compétent dans ce domaine ? Que non ! Le pays regorge d’une ressource humaine qualifiée formée par l’Etat. Mais ses diplômés ne sont pas exploités pour la bonne marche des institutions républicaines.
Nonobstant cette liste non exhaustive des attentes de la population camerounaise en général et de la jeunesse en particulier, il serait malhonnête de ne pas reconnaitre les réalisations accomplies par notre champion. Depuis 1982, le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Paul Biya a engrangé de belles et grandes victoires qui font aujourd’hui du Cameroun, un pays aimé des siens, respecté, jalousé et convoité par les autres. En effet, durant ses mandats successifs (1984, 1992, 1997, 2004, 2011 et 2018) marqués par des visions politiques à l’instar de Rigueur et moralisation, Grandes ambitions, Grandes réalisations, Grandes opportunités, l’architecte du Renouveau a impulsé des réalisations portées dans tous les secteurs de la vie nationale du Cameroun, de manière à mieux l’engager dans la voie de l’émergence.
Après l’instauration de la démocratie et le retour au multipartisme à l’orée des années 1990, des progrès importants ont été réalisés dans les domaines phares tels que le transport, l’industrie, l’énergie, les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), l’éducation, le logement, le développement urbain, l’agriculture, le sport, la santé et le social, etc.
Le Grand Camarade est celui-là à qui le mérite revient d’avoir apporté la démocratie, la paix et la stabilité dans notre pays.
Mais aussi, l’instauration de la démocratie marquée par le retour au multipartisme et l’adoption de plusieurs Lois relatives à diverses libertés, en décembre 1990. Nous lui devons la promotion des libertés individuelles, politiques et sociales dont nous jouissons depuis plus de trois décennies à l’instar de la liberté d’expression, la liberté d’association, la liberté d’opinion…
Il est aussi l’artisan de l’évolution politique de l’Etat du Cameroun à travers la Constitution du 16 janvier 1996 qui fait du Cameroun un Etat unitaire décentralisé, la création du Sénat en 2014 et du Conseil Constitutionnel en 2018, le parachèvement de la décentralisation, la lutte contre la corruption avec la mise sur pied de la CONAC.
Sur le plan diplomatique, la gestion du différend frontalier entre le Cameroun et le Nigeria au sujet de Bakassi fait partie des mérites du Renouveau.
Paul Biya a également accéléré la présence du Cameroun au sein des institutions internationales en présidant d’une part aux destinées de l’OUA en 1996. Et d’autre part, il a hissé le pays au statut de membre non permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU et a ouvert plusieurs représentations diplomatiques à travers le monde pour faciliter aux Camerounais de la diaspora un certain nombre de démarches administratives. Et cela, aucun Camerounais ne saurait et ne doit le négliger, ni l’oublier.
Nairobi le 1 er Novembre 2022
Cédrick MOUKOKO PENDA,
Président de la Cameroon Speaking Diaspora Association in Kenya
Militant du Rdpc