►►Le vieux continent a été alerté le lundi 29 septembre 2025 par l’Agence Européenne de l’Environnement (AEE) dans son rapport 2025 sur la situation environnementale dans l’Union européenne.
Afrique54.net »L’Europe se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, ce qui accroît les menaces sur la sécurité de l’eau en exacerbant la pénurie d’eau, la sécheresse et les inondations. Ce rapport, publié tous les cinq ans, s’alarme notamment du déclin de la biodiversité sur terre, en mer, dans les cours d’eau… En cause, les activités de production, et l’agriculture intensive. Le rapport pointe aussi la menace qui plane sur les ressources en eau, un tiers du continent et de sa population manque déjà d’eau, selon le rapport. L’Agence Européenne appelle à poursuivre les efforts déjà entamés dans la réduction des gaz à effet de serre et le développement des énergies renouvelables. L’AEE se montre en revanche plus réservée sur le nucléaire, à cause de ses conséquences sur le réchauffement des cours d’eau.
Un climat qui change à double vitesse
L’une des causes principales est la fonte des neiges et des glaces, notamment car une proportion importante des terres européennes est située dans l’Arctique. « Depuis les années 1980, l’Europe se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale, ce qui en fait le continent qui se réchauffe le plus rapidement sur Terre », indique Copernicus.
De même, le continent européen se réchauffe particulièrement vite également en raison de sa position géographique. Le dérèglement climatique modifiant la circulation atmosphérique, ce qui influe le mouvement des masses d’air à grande échelle se voit changé depuis quelques années et que, par conséquent, la circulation des masses d’air est différente.
En 2024, selon Copernicus, les vagues de chaleur ont été plus fréquentes et plus sévères et l’Europe du Sud a connu des sécheresses généralisées importantes.
Une biodiversité et un écosystème sous pression
Les crises du climat et de la biodiversité sont intrinsèquement liées. Le changement climatique est l’un des facteurs de perte de biodiversité et de dégradation des écosystèmes en Europe. Les changements dans la répartition des espèces, l’acidification des océans et les incendies de forêt s’intensifient en raison du changement climatique. L’état général de la biodiversité terrestre, d’eau douce et marine de l’Europe est médiocre et s’est détérioré au cours des dernières décennies. Les perspectives pour la biodiversité sont négatives. Les efforts de protection et de restauration de la nature nécessitent du temps et des pressions persistantes telles que la surexploitation, l’utilisation intensive des terres et de la mer et la pollution persistent.
Une gouvernance d’atténuation et d’adaptation
La gouvernance climatique fait référence au cadre et aux mécanismes conçus pour fixer des cibles ou des objectifs, planifier et suivre les progrès accomplis dans leur réalisation. La lutte contre le changement climatique est l’un des défis déterminants de notre époque. La réduction des émissions de GES est essentielle pour ralentir le rythme du réchauffement climatique et atténuer son impact sur notre environnement, notre économie et notre santé
Au cours de la dernière décennie, le cadre de gouvernance climatique de l’UE a évolué pour devenir un système complexe à plusieurs niveaux avec des engagements solides. L’UE s’est ainsi engagée sur la voie de la transition vers la neutralité climatique et a intensifié ses efforts pour parvenir à la résilience climatique.
La gouvernance intégrée de l’UE en matière d’atténuation et d’énergie est relativement mature. Elle nécessite une planification détaillée à moyen terme ainsi que des stratégies à long terme et un suivi des objectifs climatiques et énergétiques par les Etats membres. Toutefois, il est possible d’améliorer la qualité et l’actualité de l’information fournie et de réduire le fardeau administratif. Par ailleurs, la mise en place du cadre de gouvernance détaillé à l’horizon 2040 est désormais primordiale.
L’UE a considérablement renforcé ses mécanismes de gouvernance de l’adaptation, comme en témoignent l’adoption de la stratégie d’adaptation de l’UE de 2021 et l’inclusion de l’adaptation dans la loi européenne sur le climat. En 2025, tous les Etats membres de l’UE ont mis en place des politiques d’adaptation et 13 ont adopté des lois nationales sur le climat qui incluent des dispositions sur l’adaptation, signalant une tendance vers des engagements forts et juridiquement contraignants.
A propos du rapport sur l’état de l’environnement
Tous les cinq ans, conformément à son règlement fondateur, l’Agence Européenne pour l’Environnement (AEE) publie un rapport sur l’état de l’environnement. L’environnement européen 2025 fournit aux décideurs aux niveaux européen et national, ainsi qu’au grand public, une évaluation complète et transversale de l’environnement, du climat et de la durabilité en Europe. L’environnement en Europe 2025 est le 7e rapport sur l’état de l’environnement publié par l’AEE depuis 1995.
L’environnement européen 2025 a été préparé en étroite collaboration avec le Réseau Européen d’Information et d’Observation pour l’Environnement (Eionet) de l’AEE. Le rapport s’appuie sur la vaste expertise d’Eionet, composée d’experts et de scientifiques de premier plan dans le domaine de l’environnement, dans les 32 pays membres de l’AEE et dans six pays coopérants.
© Afrique54.net │Eric Ngono




