►► Le Ministre de la Communication René Emmanuel Sadi recommande aux femmes et hommes de médias de faire preuve d’objectivité, de neutralité et d’impartialité dans le traitement des informations relatives à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025.
Yaoundé, Afrique54.net | Le porte-parole du gouvernement s’est exprimé au cours des travaux de la conférence annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et extérieurs, élargie aux organismes sous-tutelle du Ministère de la Communication, tenue les 16 et 17 septembre 2025 à Yaoundé.
Plus qu’une période sensible, il s’agit d’un moment déterminant de la vie des populations et de l’histoire du Cameroun. L’élection présidentielle du 12 octobre prochain s’annonce plus difficile à gérer. Pour les pouvoirs publics, il est impératif de mettre toutes les batteries en marche pour que l’on ait des élections apaisées. Et pour le Ministre de la Communication, une fausse information peut se transformer en cette étincelle qui embrase toute la forêt. Le Ministre Sadi invite les acteurs de son domaine de compétence à travailler dans les canons du service public de la communication.
Le patron du Ministère de la Communication (MINCOM) s’attend à la diffusion des informations objectives et vérifiables sur le terrain. Les hommes et les femmes de médias ne doivent pas se comporter comme les amateurs ou les vendeurs d’illusions des réseaux sociaux. C’est du moins ce qui justifie le thème choisi pour cette conférence annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et extérieurs élargie aux organismes sous-tutelle du MINCOM. La Conférence est tenue à Yaoundé sous le thème : « Le service public de la communication face aux enjeux électoraux de l’heure ».
Enjeu du contexte électoral
L’histoire politique de certains pays qui ont connu des troubles en période d’élection présidentielle peut servir d’exemple au Cameroun. L’on a en mémoire les évènements malheureux et douloureux causés par la Radio Mille Collines au Rwanda. Voilà pourquoi il est recommandé aux acteurs politiques de tout mettre en œuvre pour que la paix règne au Cameroun, avant, pendant et après l’élection présidentielle du 12 octobre 2025.
Il s’avère aussi impératif pour les hommes et femmes de médias d’œuvrer davantage dans le même sens, en se montrant plus responsables dans le traitement de l’information. Le choix de la vérité doit être la règle d’or. Ne rien dire pour nuire, ne rien taire pour plaire. Le respect de l’éthique et de la déontologie journalistique est incontournable en cette période électorale.
Les travaux de cette conférence annuelle n’étaient donc pas une simple formalité de routine. Il était plutôt question de formations exigeantes et adaptées au contexte actuel, raison pour laquelle l’on a remarqué dans le menu des activités des travaux en ateliers portant sur des thèmes aussi riches que variés.
On peut citer la contribution du pouvoir public et de la communication à l’élection présidentielle : stratégies et modes opératoires ; le dispositif législatif et réglementaire encadrant la communication en période électorale ; la régulation des médias en période électorale entre obligations professionnelles et conformité aux lois et règlements en vigueur ; l’éthique professionnelle : renforcer les capacités des professionnels pour prévenir les dérapages des médias etc.
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Sur ce volet, l’atelier modéré de bout en bout par Jean Lambert Nang, Directeur de la Communication Internationale et de la Promotion de l’image, s’est attardé sur une question concernant le silence face à une information.
En présence du Directeur de l’ESSTIC, François Marc Ndjodo, Nang a émis le vœu de voir le MINCOM organiser un séminaire de formation pour renforcer les capacités des journalistes afin d’éviter les dérapages généralement observés en période électorale.
Satisfecit des participants
Pour la majorité des participants, notamment les délégués régionaux en charge de la Communication, cette conférence arrive à point nommé. Son caractère enrichissant a été apprécié au regard de sa plus-value. C’est le cas du délégué régional de l’Ouest, Chrétien Domché, qui s’est dit satisfait des travaux abattus par des experts en la matière pour le renforcement de leurs compétences sur le terrain.
« Permettez-moi d’exprimer ma gratitude à son excellence Monsieur le Président de la Nation qui a bien voulu organiser cette conférence à la veille de l’élection présidentielle. Vous n’êtes pas sans ignorer que dans la région de l’Ouest il y a suffisamment de journalistes et c’est pratiquement la troisième région en termes d’effectifs de journalistes », a souligné Domché.
A son avis, cette conférence a donné l’occasion de mieux outiller les participants sur les lois et règlements en période électorale ; mais également de bénéficier d’une formation sur la déontologie des journalistes en période électorale. « Je peux vous dire que dans la région de l’Ouest, dans le secteur de la communication, plus précisément, les journalistes ont même presque anticipé cette session en organisant déjà des ateliers sur le terrain. Ainsi, dès notre retour dans la région de l’Ouest, nous prendrons des dispositions pour regrouper les journalistes afin de partager avec eux les formations reçues ici à Yaoundé dans le cadre de cette conférence annuelle », a-t-il. Il ne reste qu’à souhaiter que les fruits tiennent la promesse des fleurs.
© Afrique54.net | Jean-Baptiste Bidima, depuis Yaoundé



