Candidature à la présidence de la BAD : annoncé au Cameroun, le Zambien Samuel Munzele Maimbo, fan des Lions Indomptables, dévoile sa vision
►► Le 29 mai 2025 prochain, le nigérian Akinwumi Adesina devra passer le témoin à un autre profil, au terme d’une élection qui s’annonce disputée, à la présidence de Banque Africaine de Développement (BAD). Des cinq candidats en lice, la candidature du Dr Samuel Munzele Maimbo de nationalité zambienne semble attirer toutes les attentions.
Afrique54.net | Présente en terre camerounaise, le Dr Samuel Munzele Maimbo est reconnu comme un magnat de la finance en Afrique, au regard de son parcours atypique.
A trente ans et plus au service du développement en Afrique, les observateurs et autres experts de la finance, adoubent d’ores et déjà l’actuel vice-président du budget, de l’examen des performances et de la planification stratégique de cette institution depuis le premier juillet 2023.
Adoubé par plusieurs chefs d’Etats africains dont le Sénégal, le Togo où il a été reçu par Faure Gnassimbé le 20 mars dernier, la candidature validée lors du 44ème sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) le week-end dernier à Harare, en République du Zimbabwé, apparaît telle une lueur d’espoir pour l’Afrique, au regard des ambitions du Dr Maimbo.
Des ambitions portées sur la jeunesse Africaine
C’est presque la quintessence de ce qu’a dévoilé le candidat lors de sa déclaration publique ouverte à la presse internationale. On peut retenir certains extraits: «Nous devons relever les défis que nous avons en matière de gestion financière à travers le continent. Nous devons finir de créer des emplois durables, dignes, respectueux de chacun d’entre nous. Ces deux piliers nécessiteront une Banque africaine de développement qui soit gérée comme une institution professionnelle de classe mondiale et ce travail sera accompli de quatre manières. La première chose que je tiens à faire est de m’assurer que la Banque africaine de développement a une mission et un objectif clairs».
Acteur insatiable du développement, les expressions ‘’développement’’ et ‘’financement des institutions’’ reviennent plusieurs fois dans son discours: « je serai le facilitateur en chef du développement, en facilitant à la fois le savoir et le financement et en le faisant d’une manière respectueuse des autres institutions financières travaillant à travers le continent. Notre seul objectif devrait être de partir du continent. La deuxième tâche consiste à s’assurer que nos systèmes et processus sont aussi efficaces que possible».
Ami du Cameroun et fan de l’équipe quintuple champion d’Afrique (Lions indomptables), il n’a pas manqué de le souligner en Afrique du Sud : « Donc, dès que je serai de retour à Lusaka, je ne manquerai pas de faire savoir à l’entraîneur de l’équipe nationale que j’ai vu l’équipe camerounaise est ici et qu’elle a joué contre le Eswatini récemment. Et je vais vous dire les résultats »
Une candidature confirmée
Présageant un future onéreux de l’Afrique lors du siècle à venir, l’homme a confirmé sa candidature, déclarant que celle-ci reposait essentiellement sur son engagement et l’amour de voir son continent se développer : «Mais plus sérieusement, écoutez, je suis dans le développement depuis plus de 30 ans et pendant ce temps, j’ai vu et j’ai vécu le développement en ce qui concerne le continent africain, à l’échelle mondiale. Et j’ai décidé de me porter candidat à la Banque africaine de développement par amour et par souci pour ce continent. L’amour, parce que j’en ai, je suis déterminé et je ne suis jamais aussi sûr que le siècle prochain appartient à l’Afrique»
Il ira chercher cette élection, aux côtés de plusieurs autres profils diversifiés. Parmi lesquels: HOTT Amadou du Sénégal; Tah Sidi Ould de la Mauritanie; Toli Abbas Mahamat du Tchad et de la seule femme en lice, la Sud-Africaine Tshabalala Bajabulilé Swazi, tous des professionnels des questions de finance.
Une expérience riche
D’après nos confrères du journal Bankassurafrik, le Dr Maimbo a près de trente ans d’expérience dans le développement, les marchés financiers, la mobilisation des ressources et la planification stratégique. Avant d’occuper sa fonction actuelle, il a été chef de cabinet des présidents de la Banque mondiale.
Il a par ailleurs été directeur du département de la mobilisation des ressources de l’Association internationale de développement (IDA) et du financement des entreprises de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) pendant un peu plus de deux ans, où il était responsable de la mise en œuvre du modèle financier hybride de l’IDA et de l’analyse des politiques de financement des revenus et des entreprises de la BIRD.
À ce titre, il a supervisé le succès de la reconstitution des ressources de l’IDA 20 avec un an d’avance avec un montant record de 93 milliards de dollars.
© Afrique54.net |Joseph Ayangma