Travail des enfants en Côte d’Ivoire et au Ghana : Dominique Ouattara plaide pour une mobilisation collective dans la lutte
La Première Dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a réaffirmé le 27 novembre 2024 à Abidjan son engagement à exclure définitivement les enfants des champs de production de fèves brunes.
Afrique54.net › Lors de la cérémonie de signature d’un accord établissant un nouveau cadre d’action dans la lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture entre la Côte d’Ivoire, le Ghana, les Etats-Unis ainsi que l’Industrie du cacao et du chocolat, l’épouse du Président de la République a souligné l’importance d’une action synergique de tous les acteurs de cette chaîne de valeur.
Dans son discours prononcé au cours de cette rencontre de haut niveau qui s’est tenue à son cabinet, Dominique Ouattara a mis en avant la portée de cet accord. « Ce cadre d’action, qui clarifie le contexte et définit les perspectives de notre collaboration, permettra de répondre plus efficacement au défi persistant de l’élimination du travail des enfants dans la chaîne d’approvisionnement du cacao dans nos deux pays », a-t-elle affirmé.
Mutualiser les efforts des parties prenantes
Poursuivant, la présidente du Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CNS), a précisé que cette entente est un partenariat public-privé qui vise à mutualiser les efforts des parties prenantes et à définir des critères de mesure de leurs impacts.
Le cadre d’action signé, a-t-elle ajouté, va permettre de renforcer les mécanismes de surveillance et d’évaluation des pratiques dans les zones de production, en assurant la traçabilité des fèves et l’assistance aux familles vulnérables. Dominique Ouattara a exprimé sa conviction que ces efforts conjoints contribueront non seulement à l’amélioration des conditions de vie des producteurs de cacao, mais également à la préservation des droits fondamentaux des enfants.
Prendre ensemble les bonnes décisions
Pour gagner ce pari, la Première Dame ivoirienne a insisté sur la nécessité d’une approche collective. « Je souhaiterais pour terminer, lancer un appel solennel à tous les acteurs de la chaîne de valeur du cacao à nous rejoindre dans ce combat contre le travail des enfants. Car leur bien-être et leur épanouissement réside dans notre responsabilité à prendre ensemble les bonnes décisions pour leur avenir », a-t-elle conclu.
Jessica Davis Ba, l’Ambassadeur des Etats-Unis qui représentait Thea Lee, la Sous-secrétaire Adjointe chargée des Affaires Internationales du Travail du gouvernement américain, a rappelé la position de son pays par rapport aux droits des enfants. La Sous-secrétaire a signé ce cadre d’action à Washington DC. Réaffirmant, ainsi, la détermination du gouvernement américain à collaborer avec tous les signataires pour améliorer de manière continue les conditions de vie des enfants. « La Maison Blanche a décidé d’accompagner cette initiative à hauteur de 1 million de dollars US. Cet accord représente une collaboration significative que nous aimerions mettre en place au niveau mondial », a-t-elle déclaré, saluant par ailleurs, le leadership de Dominique Ouattara, dont les conseils ont été cruciaux dans l’élaboration de cet accord.
Chris Vincent, le président de la Fondation Mondiale du Cacao (WCF) a également exprimé sa gratitude. « Cette initiative représente un engagement collectif pour relever l’un des défis majeurs du secteur du cacao. La lutte contre le travail des enfants. Je tiens à exprimer mes remerciements à la Première Dame de Côte d’Ivoire pour son engagement continu et immuable en faveur de la protection des enfants », a-t-il ajouté.
Réaffirmer la détermination à poursuivre la lutte
Ce nouvel accord, qui remplace celui de 2010, s’inscrit dans la continuité des efforts de la Côte d’Ivoire et du Ghana, deux des plus grands producteurs mondiaux de cacao, pour éradiquer le travail des enfants et améliorer les conditions de travail dans leurs filières. Par cette initiative, le gouvernement ivoirien, par le biais la conjointe du Chef de l’Etat, réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte contre cette forme d’exploitation, en collaboration avec les partenaires internationaux, dans un cadre qui privilégie la transparence et la durabilité.
Cette nouvelle étape marque un tournant dans les efforts collectifs visant à transformer la cacaoculture en un secteur exempt de travail des enfants, tout en assurant la prospérité des acteurs de la chaîne.
© Afrique54.net │Stéphane Beti, depuis Abidjan
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