Cher(e) ami(e) de la Santé,
Vous n’imaginez pas le nombre de couples autour de moi qui ont du mal à avoir un enfant.
Souvent, ils finissent par recourir à l’artillerie lourde, comme :
- La stimulation ovarienne via des médicaments chimiques (ce qui peut conduire à avoir des jumeaux, triplés, etc.) ;
- L’insémination artificielle: au moment de l’ovulation, on introduit les spermatozoïdes directement dans l’utérus ;
- Ou encore la fécondation in vitro: on féconde des ovules en laboratoire puis on transfère les embryons dans l’utérus de la future maman.
Ces traitements, très « technologiques », font la fortune des gynecos spécialisés.
Et il faut reconnaître que pour certains couples, c’est une planche de salut.
Ce que je regrette, c’est qu’on ne pousse pas les couples à essayer d’abord les « fondamentaux ».
Je vous repréciserai à la fin de cette lettre tous les conseils « classiques » pour optimiser naturellement les chances de concevoir (hygiène de vie, compléments alimentaires, etc.).
Ces conseils concernent d’ailleurs tous les futurs parents, sans exception, car ils favorisent aussi le bon déroulement de la grossesse et la pleine santé du futur bébé !
Mais je voudrais ici insister sur une solution que je n’avais pas mentionnée jusqu’à présent.
Il s’agit – surprise surprise – de la vitamine C à haute dose !
Je sais, je sais, c’est mon « dada » en ce moment.
Mais avec ce que j’ai découvert, je suis convaincu que cela pourrait débloquer la situation dans certains cas… pour l’homme comme pour la femme !
Je vous explique pourquoi :
Encore une leçon magistrale de nos chers cochons d’Inde
Ne riez pas : oui, les expériences sur les cochons d’Inde peuvent être très révélatrices.
Je vous rappelle que ces petits rongeurs sont les seuls animaux, avec les singes, qui permettent de tester correctement les bienfaits de la vitamine C (car les cochons d’Inde ont perdu, comme nous, la capacité de la fabriquer par eux-mêmes il y a quelques millions d’années).
Donc, savez-vous ce qui se passe quand on donne de hautes doses de vitamine C à des femelles cochon d’Inde1?
Eh bien le résultat est bluffant2. Comparé à d’autres femelles, elles ont :
- Moins d’infertilité ;
- Un plus grand nombre de gestations (50 % en plus !) ;
- Et plus de naissances (219 vs 90 !).
Au total, les hautes doses de vitamine C ont permis aux femelles d’avoir 2,4 fois plus de naissances !
C’est d’autant plus spectaculaire que le groupe de contrôle n’était pas en carence grave de vitamine C.
Certes, le groupe de femelles le moins doté a reçu 4 fois moins de vitamine C que le groupe le plus doté. Mais il a tout de même reçu 2 mg par jour, une dose qui suffit à éviter le scorbut chez le cochon d’Inde.
C’est la preuve que la dose de vitamine C qui permet d’éviter les carences manifestes ne suffit pas pour être en pleine santé et 100 % fertile !
Autre enseignement important de l’étude : la santé du bébé aussi est impactée par la vitamine C.
Car les bébés des femelles ayant eu de hautes doses de vitamine C ont davantage survécu que les autres.
Au total, donc, le groupe de femelles ayant reçu la dose la plus élevée de vitamine C a eu 3 fois plus de bébés qui ont survécu par rapport au groupe ayant reçu la dose la plus faible (136 vs 45).
Et pour couronner le tout, la santé de la mère aussi est impactée par la vitamine C !
Pendant leur première gestation, deux fois plus de femelles sont mortes dans le groupe à faible dose par rapport au groupe à haute dose.
C’est dire si la vitamine C est cruciale pour une bonne gestation !
Une autre étude publiée en 2023 confirme ces résultats3 : de bonnes doses de vitamine C avant la conception ont permis de réduire l’infertilité des cochons d’Inde de 50 % !
De plus, les doses élevées de vitamine C ont aussi divisé par 5 le nombre de fausses couches (réabsorptions fœtales) !
La conclusion des auteurs est claire et nette :
« Notre conclusion est qu’un régime pauvre en vitamine C induit un état de sous-fécondité, réduit la fertilité globale et impacte négativement non seulement la grossesse mais aussi la santé de la progéniture ».
Et tout indique que ces résultats sont transposables chez les êtres humains.
Les femmes ont des besoins accrus de vitamine C lors de l’ovulation
C’est un phénomène qui touche à peu près toutes les espèces animales : au moment de l’ovulation, les femelles ont tendance à concentrer de la vitamine C dans leurs ovaires.
Et les femmes n’échappent pas à cette « règle ».
Au moment de l’ovulation, elles ont tendance à « retenir » la vitamine C dans leur organisme (on le sait car on en trouve moins dans leurs urines précisément à ce moment du mois).
C’est le signe qu’elles ont besoin de bonnes quantités de vitamine C pour une ovulation réussie !
Ce n’est pas étonnant quand on sait que la vitamine C contribue à la synthèse :
- du collagène, bien sûr, indispensable pour la bonne croissance du corps jaune4;
- mais aussi d’hormones essentielles à l’ovulation, comme la progestérone et l’ocytocine.
Une étude japonaise le confirme de façon éclatante5.
Des femmes souffrant d’insuffisance lutéale (liée à un manque de progestérone) ont reçu 750 mg de vitamine C tous les jours pendant quelques mois.
Eh bien, par rapport à un groupe de femmes comparable tiré au sort, elles ont été deux fois plus nombreuses à avoir un bébé (2,4 fois plus exactement) !
Dans un autre essai clinique, 500 milligrammes de vitamine C par jour ont suffi pour multiplier par 2 le nombre de grossesses chez les non-fumeuses (chez les fumeuses, la vitamine C a aussi amélioré le taux de grossesse, mais pas autant)6.
Les preuves sont flagrantes !
Et pourtant, de façon incompréhensible, nos autorités de santé ne s’intéressent pas aux effets de la vitamine C sur la fertilité !
Dans le rapport d’experts de 70 pages de l’EFSA (autorité européenne) sur nos besoins en vitamine C à chaque période de la vie, je n’ai pas trouvé une seule fois les mots « fertilité », « conception » ou « ovulation »7.
D’ailleurs, je n’ai pas non plus trouvé le mot « spermatozoïde »…
Alors que la vitamine C est tout aussi cruciale pour la fertilité des hommes !
La vitamine C pour des spermatozoïdes en pleine forme
Rappelons que l’infertilité masculine seule est en cause dans 20 à 30 % des échecs. Et quand elle vient s’ajouter à une faible fertilité féminine, elle est responsable de la moitié des problèmes de conception8.
Alors, la vitamine C pourrait-elle aider les futurs papas ?
Premier indice favorable : à même quantité de liquide, on trouve 10 fois plus de vitamine C dans le sperme que dans le sang9.
C’est d’autant plus notable que les testicules ne sont pas « servies en priorité » en vitamine C ; l’organe qui absorbe en priorité la vitamine C circulante est le cerveau.
Surtout, les études d’intervention confirment l’intérêt manifeste de la vitamine C pour la qualité de la semence masculine.
Que ce soit le nombre total de spermatozoïdes, leur concentration, leur mobilité ou leur morphologie, à peu près tous ces paramètres sont améliorés avec de bonnes doses de vitamine C10!
A la lumière de toutes ces études, je recommande, pour les futurs parents – hommes ET femmes – de prendre au minimum 500 milligrammes de vitamine C matin, midi et soir (ou, à défaut, 1 gramme matin et soir).
Mais attention : j’ai encore d’autres conseils naturels pour la fertilité et la santé du bébé à naître.
Comme j’ai été un peu long, je vous en parlerai plus en détail dans une prochaine lettre.
Je pense qu’elle intéressera tout le monde – pas seulement les futurs parents – car il n’y a pas de grande différence entre ce qu’il faut à notre corps pour avoir un enfant en bonne santé… et ce qu’il nous faut à tous pour être au top de notre forme !
Bonne santé,
Xavier Bazin
PS : Comme la semaine passée, je vous redonne mes conseils de marques bon marché (et de bonne qualité) car j’ai bien conscience que c’est indispensable à beaucoup d’entre vous pour « passer à l’action ».
Les futurs parents qui voudraient prendre 500 mg de vitamine C trois fois par jour peuvent se procurer des gélules chez California Gold (coût : environ 5 euros par mois) ou chez Sanct-Bernhard (dosées à 600 mg la gélule, coût de 4 euros par mois).
Comme je vous l’expliquerai en détail, il est plus intéressant de prendre 500 mg de vitamine C trois fois par jour plutôt que 1 000 mg (1 g) deux fois par jour, mais la différence d’efficacité ne justifie pas forcément le tracas supplémentaire.
Donc, ceux qui préféreraient deux prises seulement par jour (matin et soir) peuvent choisir les gélules dosées à 1 gramme d’acide ascorbique pure du laboratoire Sunday (ce qui leur coûtera 4,5 euros par mois).
A noter que ceux qui ont l’estomac ou l’intestin fragile pourraient préférer l’ascorbate de sodium, moins acide. J’ai trouvé des gélules dosées à 750 mg ici et à 850 mg là.
Je suppose que les futurs parents trouvent plus pratique d’avaler leur vitamine C en gélule, mais je signale que la vitamine C en poudre a l’avantage d’être encore moins chère – et on peut en trouver dans la plupart des laboratoires que j’ai indiqués. Attention simplement avec l’acide ascorbique dilué dans de l’eau, il semble qu’à long terme, cela puisse finir par atteindre l’émail des dents.
Sources
- [1] https://academic.oup.com/nutritionreviews/article-abstract/19/9/278/2672129?redirectedFrom=PDF
- [2] Moins d’infertilité : La première année, 35 % des femelles ayant reçu de faibles doses de vitamine C (2 mg) n’ont pas connu de gestation, contre 23 % seulement chez ceux qui ont reçu des doses plus élevées (8 mg) / Plus de gestations par femelle : parmi les femelles qui ont connu au moins une gestion, celles du groupe à 8 mg de vitamine C ont obtenu 2,8 gestations en moyenne, contre 1,9 seulement pour celles du groupe à 2 mg / Plus de naissances : au total, le groupe à 8 mg a obtenu 219 bébés cochons d’Inde, contre 90 pour le groupe à 2 mg.
- [3] https://www.mdpi.com/2072-6643/15/19/4107
- [4] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8156462/
- [5] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12909517/
- [6] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12884545/
- [7]https://efsa.onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.2903/j.efsa.2013.3418
- [8] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4424520/
- [9] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5922223/
- [10] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1426355/
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17004914/
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4752084/ . Une seule étude n’obtient pas de résultat, mais dans celle-ci, les hommes avaient reçu concomitamment des doses démesurées de vitamine E
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5922223/