Violences au Bangladesh : Au moins 32 enfants tués dans les manifestations
►► C’est ce qui ressort de la mission effectuée par Sanjay Wijesekera, Directeur Régional de l’UNICEF pour l’Asie du Sud après les violences qui ont secoué le pays.
Afrique54.net | Profondément préoccupé par l’impact des récentes violences et des troubles actuels sur les enfants, le bureau régional de l’UNICEF pour l’Asie du Sud a effectué une descente d’une semaine au Bangladesh pour s’enquérir de la situation. Dans un communiqué publié le 02 août 2024, l’UNICEF confirme que plusieurs familles sont durement éprouvées.
« Au moins 32 enfants ont été tués lors des manifestations de juillet. De nombreux autres ont été blessés et détenus. C’est une perte terrible. L’UNICEF condamne tous les actes de violence. Au nom de l’UNICEF, j’adresse mes sincères condoléances aux familles qui pleurent la perte de leurs fils et de leurs filles », déclare Sanjay Wijesekera.
La protection des enfants, une responsabilité de tous en période de crise
Selon Wijesekera, les enfants doivent être protégés en tout temps. C’est la responsabilité de tous. Des enfants sont détenus. A cet effet, l’émissaire de l’UNICEF rappelle aux autorités que pour un enfant, entrer en contact ou avoir des démêlés avec la loi peut être très effrayant. Conformément aux droits de l’homme internationaux et à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, dont le Bangladesh est signataire, et sur la base de recherches sur les effets de la détention sur les enfants, l’UNICEF exhorte à mettre fin à la détention des enfants sous toutes ses formes.
Cela signifie que les enfants ne doivent pas être arrêtés ou détenus sur la base de leur simple présence dans un lieu ou en raison de leurs antécédents, de leur religion ou des actes ou croyances des membres de leur famille.
Soutenir les enfants pris dans la violence est une priorité pour l’UNICEF
L’équipe a également visité la ligne d’aide aux enfants 1098, soutenue par l’UNICEF, qui a connu une augmentation de 250 % de la demande depuis le début de la violence. Des conseillers formés écoutent les préoccupations des enfants, leur orientent vers le soutien et les services appropriés et font un suivi avec eux.
En outre, 1 100 travailleurs sociaux, formés par l’UNICEF, sous l’égide du Département des services sociaux, fournissent une aide psychosociale aux enfants dont la santé mentale a été affectée par la violence et les couvre-feux.
« L’un des meilleurs moyens d’aider les enfants à se remettre de la violence et d’assurer leur sécurité est de rouvrir toutes les écoles, de relancer l’apprentissage et de réunir les enfants avec leurs amis et leurs enseignants. 30 millions d’élèves, de la maternelle au secondaire, ont manqué 10 jours d’école. Ces pertes d’apprentissage sont aggravées par les fermetures d’écoles plus tôt cette année en raison de la chaleur, des cyclones et des inondations », a ajouté le Directeur Régional de l’UNICEF pour l’Asie du Sud.
15,5 millions d’enfants scolarisés sous la menace
Alors que l’UNICEF se félicite de la réouverture des écoles primaires dans de nombreuses régions du Bangladesh à partir du 04 août, environ 15,5 millions d’enfants scolarisés risquent de ne pas reprendre l’apprentissage. Plus les enfants ne sont pas scolarisés, en particulier les filles, moins ils ont de chances d’y retourner. Ce qui compromet leur avenir.
Lors des rencontres avec le gouvernement, les partenaires de l’UNICEF et les organisations qui travaillent pour et avec les jeunes, Sanjay Wijesekera a souligné que la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant reconnaît le droit des enfants à la liberté d’association et à la liberté de réunion pacifique.
« Les enfants et les jeunes sont l’avenir du Bangladesh. Ils devraient être protégés lorsqu’ils s’expriment », a exhorté Sanjay Wijesekera.
© Afrique54.net | Eric Ngono
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