►► A l’occasion de sa 59ème Assemblée Générale tenue du 27 au 31 mai 2024 à Nairobi au Kenya, la Banque Africaine de Développement (BAD) a approuvé un financement de 84 millions d’euros en faveur du Maroc.
Afrique54.net |Face aux enjeux climatiques en occurrence la sécheresse qui affecte l’agriculture marocaine depuis 2020, le Maroc prévoit des réponses pour contrer les répercussions conjoncturelles et renforcer sa résilience. C’est dans l’optique d’accompagner cette stratégie que la BAD a approuvé un financement de 84 millions d’euros. Il est destiné au développement durable et inclusif des zones forestières, pour améliorer le cycle de l’eau, principalement en zone rurale.
Les fonds sont alloués dans le cadre du Projet d’appui au développement inclusif et durable des zones forestières. L’Etat marocain investira dans la restauration des forêts et terres érodées, notamment dans les bassins versants prioritaires de Ghiss, Bouregreg, Seksaoua et Sidi Abdallah.
Concernant la biodiversité, des opérations de promotion et de gestion durable des forêts sont prévues dans les parcs nationaux d’Al-Hoceima, Souss Massa, Talassamtane et Toubkal. Le gouvernement marocain envisage promouvoir l’entrepreneuriat forestier jeune en créant des structures d’incubation. Deux incubateurs d’entreprises ont d’ailleurs été identifiés dans le nord à Tétouan et dans le sud à Souss Massa.
Pour ce faire, les jeunes entrepreneurs forestiers bénéficieront d’un soutien financier pour le développement des filières eucalyptus, plantes aromatiques et médicinales, ainsi que l’aquaculture. L’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) prévoit d’allouer 100 millions d’euros pour la réalisation du Projet d’appui au développement inclusif et durable des zones forestières, dans le cadre de la stratégie ‘’Forêts du Maroc 2020-2030’’.
Le projet devrait toucher environ 6,5 millions d’individus dans les régions rurales de Rabat-Salé-Kenitra, Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Souss Massa jusqu’en 2028. La BAD prévoit aussi l’apparition d’une classe moyenne rurale grâce à une gestion durable des ressources naturelles.
© Afrique54.net |Eric Ngono, depuis Yaoundé