Criminalité environnementale : INTERPOL tient à retrouver sept fugitifs
►Selon nos informations, INTERPOL sollicite l’aide du public pour retrouver sept fugitifs internationaux auteurs présumés de crimes contre l’environnement.
Afrique54.net | Les sept individus font l’objet de notices rouges INTERPOL. Autrement dit d’avis de recherche international. L’avis d’INTERPOL a été lancé le 06 juin 2023, jour de célébration de la Journée Mondiale de l’Environnement. Elle vient rappeler que les acteurs du crime cherchent constamment à tirer profit de l’environnement et de ses ressources naturelles.
Les fugitifs
Il s’agit de Guo Qin HUANG, 42 ans, recherché par la Chine pour trafic d’espèces protégées et de leurs produits dérivés. Nicholas Mweri JEFWA, 44 ans, recherché par le Kenya pour commerce illicite de trophées d’espèces sauvages et criminalité organisée. Samuel Bakari JEFWA, 29 ans, recherché par le Kenya pour commerce illicite de trophées d’espèces sauvages et criminalité organisée. Ergest MEMO, 34 ans, recherché par la Grèce pour coupe illégale de bois dans une forêt protégée. Taulant MEMO, 33 ans, recherché par la Grèce pour coupe illégale de bois dans une forêt protégée et port illicite d’armes à feu. Bhekumusa Mawillis SHIBA, 39 ans, recherché par Eswatini pour atteintes aux espèces sauvages. Et de Muk Nam WONG, 62 ans, recherché par la Chine pour trafic d’espèces protégées et de leurs produits dérivés.
Transmettre la moindre information
L’appel est lancé par l’unité chargée du soutien à la recherche des fugitifs (FIS) d’INTERPOL, en synergie avec son programme de sécurité environnementale et son Centre de commandement et de coordination.
Toute information, aussi petite ou insignifiante qu’elle puisse paraître, pourrait être la pièce manquante du puzzle qui permettra de localiser ces fugitifs et de les traduire en justice.
Le public peut transmettre la moindre information directement à l’unité FIS d’INTERPOL, via le lien sur chaque notice rouge pour les sept personnes recherchées.
De l’avis d’INTERPOL, les atteintes à l’environnement ne connaissent pas les frontières. Elles vont du trafic d’ivoire en passant par la surpêche d’espèces protégées, l’exploitation illégale du bois et le déversement de déchets dangereux.
Barrer la voie aux autres formes de crimes
Les mêmes itinéraires empruntés pour transporter illicitement des espèces protégées d’un pays à l’autre sont souvent utilisés pour se livrer au trafic d’armes, de drogue et de personnes. La criminalité environnementale va fréquemment de pair avec d’autres activités criminelles telles que les faux passeports, la corruption, le blanchiment d’argent, voire le meurtre.
Selon les estimations, la criminalité environnementale générerait entre 110 et 281 milliards de dollars de profits illicites chaque année.
© Afrique54.net | Lucien Embom