Rentrée scolaire 2023-2024 au Cameroun : un arôme de grève escamotée…
► Le gouvernement Dion Ngute a été saisi une fois de plus le 10 août 2023, par le biais d’une longue épitre de cinq pages, du Syndicat des Enseignants du Cameroun pour l’Afrique en abrégé SECA. Elle était adressée au premier ministre Chef du gouvernement et portait en objet « Mémorandum et préavis de grève ».
Afrique54.net | Les revendications et propositions des enseignants telles arrêtées lors des rencontres avec les pouvoirs publics restent encore très loin d’être réalisées. Après 17 mois d’inlassable attente, c’est au tour du SECA, l’une des organisations syndicales des enseignants, de revenir à la charge. Suite à une lettre datée du 10 août 2023 et signée duSecrétaire général de ladite fédération, ses membres rappellent au Premier, Chef du gouvernement, les instructions du Président de la République S.E Paul Biya du 09 mars 2022, qui d’après leurs constat, sont « restées très partiellement respectées ».
A titre de rappel, les enseignants du Cameroun, du primaire comme du secondaire avaient brandi une kyrielle de revendications à l’Etat du Cameroun. Ces réclamations étaient principalement de deux ordres : les réclamations urgentes et celles à long terme. Et pour les premières, l’on notait par exemple le Paiement immédiat des arriérés des 2/3, qui d’après les pouvoirs publics, devait s’étendre sur une période de 15 mois, pour s’achever au mois d’août 2023.Jusqu’ici, la couverture de payement desdits arriérés reste inachevée et rien n’envisage cela lors du rendez-vous du mois d’aout devant les guichets.
Autres problèmes d’urgences qui restent insatisfaits d’après nos enquêtes sont : l’octroi du matricule et la prise en directe des élèves professeurs dès la sortie des Ecoles Normales Supérieures. D’après les enquêtes menées par votre journal, les jeunes professeurs sortis des ENS ont eu leurs matricules directement mais, l’effet financier resterait sous confiscation. Beaucoup aussi, rentent à l’attente de voir leurs avancements, allocations familiales et primes de sujétions et autres payés.
Un mécontentement profond
De tous les responsables de syndicats rencontrés et enseignants, le non-respect des hautes instructions telles édictées par le chef de l’Etat, s’assimile à de la méprise.A voir de façon plus claire et nette, la dette due aux enseignants est en train de croitre considérablement plutôt que de régresser. Paradoxalement aux instructions demandées par le chef de l’Etat, lesquelles avaient prescrit la poursuite du dialogue social engagé avec les enseignants, dans le cadre de l’amélioration de la situation de ceux-ci, on en parle plus. Une grève, lors de la rentrée scolaire 2023-2024 qui s’annonce reste inévitable si l’on s’en tient à la sortie du secrétaire général du SECA et à d’autres organisations syndicales rencontrées.
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Quelques enseignants ontnéanmoins laissé une réaction au micro de votre journal. D’abord cette dame, qui voulue rester sous anonymat : « Zéro satisfaction !!! En effet, le gouvernement n’a jamais respecté ses engagements vis-à-vis des enseignants. Que des promesses non tenues. C’est dégueulasse à la limite ».
Ensuite, cet autre monsieur, professeur de lycées, qui a opté de répondre par des interrogations, faisant allusions aux clauses du 9 mars 2022 : « Pas de satisfaction qui tienne !!! Où est le statut de l’enseignant ? Où en est-on avec les nouvelles cuvées ? Que fait-on des reclassements ? Et la dette, est-elle soldée ou alors elle s’est alourdie » ?
D’une urgence de sortie crise
C’est ce que demandent d’urgence les acteurs du secteur de l’éducation, afin d’éviter cette nème grève annoncée, qui reviendra jeter une disgrâce sur l’avenir des jeunes écoliers camerounais. La grève du 09 mars 2022 dernier avait été un coup de massue assez grave,qui est même passé au bord des sanctionsde l’Unicef et autres organisations internationales. Les enseignants du Cameroun, comme dans un cœur, réitèrent via la Lettre susmentionnée et adressée au Premier Ministre Chef du Gouvernement, de « redonner à l’enseignant toute sa grandeur ».
Et pour se faire, la voix principale reste le rappel des 2/3 ; le paiement des allocations familiales ; des indemnités de logement ; des avancements ; la prise en compte immédiate des jeunes professeurs et la signature du statut spécial de l’enseignant tant querellé pour ne citer que ces maux parmi tant d’autres revendiqués, redonneront la joie de travailler à ces seigneurs de la craie.
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