Election présidentielle au Sénégal : Comment « l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire » conduit l’ambition d’Ousmane Sonko vers une impasse
►Le collectif des 32 avocats d’Ousmane Sonko qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse tenue le 15 mai à la ciptale française Paris, a énoncé un récit des péripéties du procès en cours.
► « Tout ce qu’ils veulent c’est une aggravation de la peine, pour qu’il soit inéligible. Voilà le but, voilà l’objectif », a adéclaré Maître Massokhna Kane face aux media.
Afrique54.net | En mars 2021, Ousmane Sonko est inculpé de viol et de menace de mort armée. La jeune masseuse âgée de 20 ans, dénommée Adji Sarr, travaillant dans un salon de beauté qu’il avait l’habitude de fréquenter est désignée victime de l’horreur. Il avait déjà été accusé auparavant pour diffamation et injure et avait été condamné à 6 mois de prison avec sursis.
Cette-fois-ci, il se trouve face à une deuxième affaire qui semble écroulé son rêve en le disqualifiant de l’Election présidentielle 2024.
Nombreux de ses adeptes sont prêts à tout sacrifier pour obtenir la liberté de leur champion. Même si cette liberté se trouverait au bout du fusil. Les réactions diverses de ses adeptes, par rapport à l’affaire en cours, semblent foutre tout en l’air. Tant et si bien que le jugement devient nébuleux.
S’agirait-il d’un pervers narcissique qui soit prêt à « brûler le pays » ? Ou encore, s’agirait-il d’un guet-apens orchestré par son principal opposant au pouvoir ? Bien malin qui saurait le dire.
Violation des droits humains du détenu et supposée machination de la justice
Toutefois, les membres du collectif d’avocats de M. Sonko, sous la coordination de Me Ousseynou Ngom, plaignent ainsi le mauvais traitement infligé à leur client, ainsi que la violation de ses droits. « Il a été brutalisé, et aussi ses avocats, dont Me Ciré Clédor Ly », s’exprime ainsi Me Massokhna Kane. M. Sonko aurait reçu un traitement acerbe au point où on aurait brisé son véhicule, gazé ses gardes de corps, le sarclant de force, telle une mauvaise herbe.
Les trois certificats médicaux présentés par ses avocats comme justificatif de son absence, ont également été rejetés par le juge, ce qui est une violation de l’article 400. La vitesse de traitement du dossier qui a immédiatement été renvoyé en audience correctionnelle, précise Me Ousseynou, fait partie des éléments que déplore le collectif d’avocats du leader du changement systémique.
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Il s’agirait, pour les avocats de l’opposant sénégalais, d’une instrumentalisation de l’appareil judiciaire, vu la proximité des faits avec les élections. « Tout ce qu’ils veulent c’est une aggravation de la peine, pour qu’il soit inéligible. Voilà le but, voilà l’objectif », rajoute ainsi Me Massokhna Kane avec insistance. C’est dans ce sens qu’ils poursuivent l’affaire de près tout en espérant obtenir gain de cause.
© Afrique54.net | Karèle Ntsa, depuis Douala