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Cameroun/Afrique-France : Macron dans le principe économique colonial de 1885

Cameroun/Afrique-France : Macron dans le principe économique colonial de 1885


Par Dr Feumba Samen

 

 

La cartographie du monde a subi plusieurs mutations.Il a été d’abord dominé par les Etats Unis et ses satellites, et l’Union Soviétique et ses alliés. Entre eux,s’était constitué un troisième bloc, que l’économiste Alfred Sauvy a appelé le ‘Tiers-monde.’Du monde bipolaire, le monde est devenu multipolaire. Le crash du bloc de l’Est par la chute du mur de Berlin dans la nuit du 9 novembre 1989 unipolarise le monde. Les Etats Unis sont maîtres du jeu. Le24 février 2022, le président Vladimir Poutine rabat les cartes—et jette les bases du retour à un monde multipolaire.Au cœur de ce remodelage—géopolitique, géostratégique, géoéconomique—du monde, se troue l’Afrique.

Un réformateur (SergeyLavrov) et deux atlantistes (Antony Blinken et Emmanuel Macron) tenants de l’ancien monde en déclin, vont tous àla reconquête de l’Afrique. Macron,bardé de son arrogance, de son impolitesse, de sa nullité absolue, fait un déplacement au Cameroun—25-26 juillet 2022, Benin—26-27 juillet 2022, Guinée Bissau—27-28 juillet 2022, pour défendre les intérêts de la France confrontée à la concurrence chinoise, russe, indienne, turque.

Idéologie colonialiste d’accaparement des richesses

Comme un saprophyte, la France a prospéré en Afrique grâce au processus colonial. En 1885 Jules Ferry, président du Conseil,considérait que ‘les races supérieures ont le droit de civiliser les races inférieures.’Il présentait l’expansion coloniale comme une réponse à l’impérieuse nécessité d’offrir aux populations laborieuses d’Europe de nouveaux débouchés.‘Les colonies sont, pour les pays riches, un placement de capitaux des plus avantageux. La politique coloniale est fille de la politique industrielle. L’Europe peut être considérée comme une maison de commerce qui voit décroître son chiffre d’affaires, car la consommation européenne est saturée.’Cette politique commerciale coloniale s’est construite sur le pillage des matières premières africaines que les colons après transformation commercialisaient sur le continent. En 1879, Victor Hugo prononce un discours qui résume la pensée coloniale française.

En conférence de presse le 5 septembre 1961, le colonialiste Charles de Gaulle, à propos du Sahara déclare, ‘notre ligne de conduite, c’est celle qui sauvegarde nos intérêts et qui tient compte des réalités. Quels sont nos intérêts? Nos intérêts, c’est la libre exploitation du pétrole et du gaz que nous avons découvert et que nous découvririons.’Ces propos de de Gaulle, promoteur de la françafrique confortent la thèse coloniale de l’accaparement des ressources stratégiques africaines par la France. Jean-Louis Castelnau, Président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique, va dans le même sens. Dans‘Le Figaro,’du2 décembre 2004, il explique.‘Nous ne sommes pas des sociétés de bienfaisance. Si nous ne trouvions pas notre compte en Afrique, nous n’y serions plus. D’ailleurs, les grands groupes sont toujours présents sur ce continent.’

Le président Gabonais feu-Omar Bongo Odimba, en septembre 1996, dans la formule très imagée, la France sans l’Afrique, c’est une voiture sans carburant,’ illustre l’importance des ressources africaines dans l’approvisionnement énergétique de la France.Cette vérité, la France coloniale la connaît.

Implanter l’économie coloniale

Confrontée aux luttes menées par les nationalistes africains pour leur indépendance, elle élabore des stratagèmes pour conserver les richesses stratégiques du continent. Dans ce processus, elle crée en 1957(janvier) l’Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS). A travers cette institution, elle annexe une partie des huit territoires indépendants—Côte d’Ivoire, Dahomey (actuel Bénin), Guinée, Haute-Volta (actuel Burkina Faso), Mauritanie, Niger, Sénégal, Soudan français (actuel Mali) —de l’Afrique Occidentale Française (AOF). Cette zone annexée qu’elle considérait comme le ‘Sahara utile ’présentait les indices de richesse en hydrocarbures et en minerais. Les accords d’Evian de 1962 qui mettent fin à l’administration directe par la France du territoire algérien, principal ancrage de l’OCRS, anéantissent momentanément ce projet criminel.

Néanmoins, l’indépendance que la France accorde aux pays africains est comparable à ‘un mouton que l’on offre à quelqu’un en retenant la corde.’ Cette corde, ce sont les accords de coopération économique qui lui assurent le pillage systématique des ressources africaines, en accordant une position de dominant aux entreprises françaises de l’ère coloniale—Africaine de Commerce (Compagnie)(Anciens Etablissements A. Lecomte) (1920-1927), Africaine française (L’)(Société d’exploitation des produits africains), Bordelaise des Comptoirs africains (Compagnie)(1909-1924), Générale de l’Afrique française (Compagnie)(Anciens Ets Marcel Plantey)(1911-1931), Générale des Comptoirs africains (Compagnie), Niger français (Compagnie du), Omnium franco-africain (1924-1933), et bien d’autres. Tout en leur garantissant le monopole d’accès à certaines matières premières stratégiques (uranium).

Monnaie et ‘aides’ pour le déséquilibre les échanges

Sous le fallacieux prétexte de stabiliser l’économie Africaine, la France a imposé le FCFA aux Etats africains. Cette monnaie favorise plutôt la liberté des transferts de capitaux ou le rapatriement massif des bénéfices des investisseurs étrangers français vers la France. Elle est aussi la porte de l’exode des revenus des ménages expatriés vers leur pays d’origine. Cette fuite des capitaux organisée par le système colonial et dictatorial français, prive l’Afrique de toute possibilité de développement d’un entreprenariat local.

La France passe aussi par l’‘aide liée,’ (budgets d’aide au développement liés à l’octroi de tel ou tel marché à une entreprise française) pour tuer l’économie africaine. Par le biais de PROPARCO, filiale de l’Agence Française de Développement (AFD),dédiée au secteur privé, elle investit dans les mastodontes non-rentables, au lieu de promouvoir les PME africaines. La COFACE, compagnie française d’assurance spécialisée dans l’assurance-crédit à l’exportation (y compris d’armes), garantit les exportations françaises. Mécanisme qui déséquilibre les échanges entre d’une part, les économies africaines naissantes et balbutiantes, et d’autre part, les économies françaises en maturité ou en âge adulte.

Banque mondiale préserve le système économique de 1885

La purge des Programme d’Ajustement Structurel (PAS) qui ont surendetté les pays africains,a débouché sur la privatisation des services publics économiques. La France va en profiter pour raflerles entreprises à travers des privatisations à un franc symbolique. Ce qui va ouvrir de belles perspectives aux multinationales françaises. L’industrie minière française et le pétrolier Total vont prendre de grandes parts dans l’exploitation des matières premières stratégiques. L’Afrique va dorénavant offrir à Total le tiers de sa production d’hydrocarbures. ERAMET s’investira au Gabon dans les alliages de manganèse pour la sidérurgie. Le gisement nigérien d’Imouraren est pris en otage par AREVA/ORANO (87 % par des capitaux publics, principalement ceux du CEA). Les secteurs pétrolier et pétrochimique sont dominés par Technip.

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Bolloré contrôle la logistique portuaire(terminal à containers des ports africains) —Lomé (Togo). Bangui (Centrafrique, 1996), Douala (Cameroun, 2004, il avait été chassé du port autonome de Douala en 2015), Abidjan (Côte d’Ivoire, 2004), Libreville (Gabon, 2008), Cotonou (Bénin, 2009) et Pointe-Noire (Congo, 2009), Moroni (Comores, 2011), le transit et le transport de marchandises. Il intervient aussi dans la logistique pétrolière, minière et industrielle.Il réalise en 2010 27% de son chiffre d’affaires en Afrique.La CFAO, (filiale de PPR, anciennement Pinault- Printemps-Redoute),s’illustre dans la distribution d’automobiles et de produits pharmaceutiques. Maurel et Prom reconvertie dans l’exploration et la production pétrolières en 1998après le transport maritime et de commerce extérieur(dans l’empire colonial français Ouest Africain), puis l’agro-industrie en 1986, prend les marché Gabonais, Congolais, et les régions délaissées par les grands groupes pétroliers. Orange dans une concurrence illégale, grignote de grandes parts de marché dans la téléphonie mobile et le transfert d’argent.Bouygues se retrouve dans plusieurs domaines tels que la construction et l’entretien d’infrastructures de transport, de loisirs et d’aménagement urbain. Il est également dans la production et distribution d’électricité et eau.

Dans l’agro-industrie,c’est presque le scandale avec Rougier qui exploite deux millions d’hectares de forêts, au Cameroun, au Congo et au Gabon où il produit des sciages et des contreplaqués. Geocoton, une entreprise publique,cultive le coton, notamment au Sahel. Bolloré avec ses méthodes d’esclavagiste exploite les ouvriers dans les palmeraies au Cameroun.

Import-substitution au secours du principe économique esclavagiste

La France adapte son économie coloniale aux époques. La période coloniale est caractérisée par le système de traite. Il porte sur des opérations de monopole commercial à double flux. Dans un sens, ce système consistait en la collecte et l’exportation de denrées agricoles tropicales (arachide, café et cacao). Et dans l’autre,en l’importation et la distribution de produits de grande consommation (aliments et boissons, textiles, ustensiles divers).

Après la seconde guerre occidentale 39-45, dite ‘mondiale,’ l’État impérialiste français lance la politique de ‘mise en valeur(?)’ des colonies—financement d’équipements d’infrastructures (ports, transports et communications). Dès les années 50, il investit dans les mines et le pétrole—bauxite, phosphates et fer en AOF. Manganèse, uranium et pétrole au Gabon.

Les indépendances(?) des colonies ne changent rien. Les peuples ont le statut de doux ouvriers.Les présidents, celui de vassaux à qui la dictature française dicte dans quelques secteurs de l’économie investir. Les sociétés de traite comme la‘Société Commerciale Ouest-Africaine (SCOA) et la Compagnie Française de l’Afrique Occidentale (CFAO),(sur le commerce et la distribution des produits agricoles et des objets de fabrication européenne consommés par la population ou par les colons), la Compagnie Française de Développement des Fibres Textiles (CFDT)(sur le coton), Rougier(sur le bois),et la multinationale Unilever(sur l’agro-alimentaire), s’étaient toutes reconverties dans les ‘industries d’import-substitution.’Ceciafin de couvrir la demande croissante de consommation urbaine et répondre aux besoins d’équipement. ‘Unilever avait réalisé 11,5 milliards de bénéfices en une seule année dans les années 40.’ Informe René Vautier, dans son film anticolonialisme ‘Afrique 50,’

Militariser la doctrine du pillage

Outre les mécanismes institutionnels, la France est intervenue militairement, mettant en marche ses mercenaires, pour venir à bout des gouvernements insoumis, soucieux de travailler pour la souveraineté politique et économique de leur peuple. Contre les chefs d’État ou leaders politiques qui tentent de se rebeller, elle fomente des coups d’État, les empoissonne, ou manipule à travers ses media, les peuples qu’elle soulève contre leurs dirigeants. Confirmant l’assertion ‘la France n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts,’du Général fuyard de Gaulle. Le demi-sel qui a construit la mécanique de destruction physique des dirigeants africains qui s’engagent à se libérer du joug colonial français.

Ce fut le cas de Thomas Sankara au Burkina Faso, assassiné pour avoir jeté les bases de construction d’un pays intègre. Étape fondamentale pour bâtir une nation souveraine. Pascal Lissouba (Congo/Brazzaville), éjecté du pouvoir parce qu’il avait doublé les redevances à verser par Elf pour ses extractions de pétrole. Laurent Gbagbo, qui voulait ouvrir son pays à la concurrence internationale, établir un rapport d’égal à égal avec la France, et revoir le contrat qui liait son pays à l’entreprise Bouygues, avait essuyé les bombardements français et déporté avec son épouse Simone Ehivet Gbagbo—l’un à l’extérieur, l’autre à l’intérieur. Mouammar Kadhafi, tué pour l’empêcher de concrétiser le rêve (Monnaie, fonds monétaire africain, banque centrale africaine, télécommunications, transports, États-Unis d’Afrique…) des Africains dès 2014.Rêve dont il avait mûri certains aspects avec l’intelligence discrète et silencieuse du patriarche Paul Biya.

Ces leaders et d’autres, ‘au parcours atypique et fulgurant,’ ont été renversés du pouvoir ou assassinés, parce qu’ils‘ont repéré un chemin dans une situation de rupture et parviennent à expliciter les sentiments d’une large partie de leurs compatriotes. Ce sont aussi des hommes porteurs de projets ambitieux et indépendants pour leurs jeunes nations qui refusent ou/et tentent de se jouer de la bipolarisation avec d’ailleurs peu de succès.’Explique Karine Ramondy, auteur de l’ouvrage, ‘Leaders assassinés en Afrique centrale 1958-1961: Entre construction nationale et régulation des relations internationales.’

Les Services au cœur des crimes

Ces crimes, sont organisés par les services français. Le Service de Documentation Extérieure et de Contre-Espionnage (SDECE) dans le processus est chargé de la désinformation. La Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE)au contraire de la DGSI qui agit à l’intérieur de la France, a pour objectif premier la protection de l’état français et de ses citoyens, et dans la défense de ses intérêts partout dans le monde, elle tue. La Direction de la Sécurité du Territoire (DST), qui est une police politique, étant ses actions de l’intérieur vers l’extérieur du pays et permet avec la complicité des endo-colons d’organiser l’assassinat des insoumis.

De façon particulière, il a toujours existé une relation très intime entre la DGSE, les ministères sensibles (affaires étrangères, défense),et l’Elysée où les ex de ‘la Centrale’ posent très souvent leur valise. Et ‘entretiennent de meilleures relations avec les barbouzes qui hantent les chancelleries.’Renseigne‘Le Canard enchaîné,’ dans son papier ‘Le triomphe des barbouzes’ du 27 mai 2017.

Chassée de ses (?) terres

En mars 2008, l’ancien président français Jacques Chirac déclarait que ‘sans l’Afrique, la France descendrait au rang de puissance de troisième rang.’ Ceci est d’autant plus vrai puisque le continent africain sert de réserve à partir de laquelle la France maintient sa position de puissance économique.Les stratégies institutionnelle (surtout la privatisation) et militaire permettent aux sociétés françaises d’étendre leurs tentacules partout sur le continent et de couvrir un large éventail de secteurs.Cependant, ces entreprises (France)sont chassées progressivement des pays francophones par de nouveaux arrivants. Ainsi, les échanges et investissements des grandes compagnies françaises se dirigent davantage vers les régions anglophones. Elles investissent dans des secteurs tels que le bâtiment, la grande distribution, les services ou le numérique.

En Afrique du Sud, elles couvrent plusieurs secteurs—alimentation & boisson (Limagrain, Danone, Parmalat-Lactalis, LVMH, Pernod-Ricard, Remy Cointreau), agroéquipement (Roullier, Pellenc), énergie (EDF, Engie, Total), eau (Veolia), déchets (Séché Environnement), transport & logistique (Alstom, RATP DEV, Bolloré, CMA-CGM, Air France, ID Logistic, Mobilitas), aéronautique et défense (AIRBUS, Thales, Safran), pharmacie et essais (Sanofi, Servier, Pierre Fabre, Virbac, Ceva, Biomerieux), pétrole et gaz (Total, Air Liquide), équipements électriques (Schneider Electric, Legrand, Nexans, Socomec), mines (Imerys, Saint Gobain), constructeurs automobiles (Renault, PSA, Faurecia, Michelin),matériaux de construction (Lafarge, Saint Gobain, Colas), construction (Vinci), biens de consommation (L’Oréal).

L’Afrique ne sera plus l’avenir de la France

Dans le basculement du monde qui se dessine, l’Afrique n’est plus la grande oubliée abandonnéeà la marge de l’écriture de l’Histoire. L’Afrique est actrice et arbitre entre les ex-grands blocs en reconstitution. Le XXIe siècle est le sien. Elle n’arrêtera pas de se tourner vers d’autres partenaires. Macron l’a compris. Devant le parlement européen le 19 janvier 2022, pour inaugurer la présidence française du conseil de l’union européenne, il avait à propos des relations Afrique-Europe, dit, ‘c’est en Afrique que se joue notre avenir.’Toujours devant ce parlement, le 5 février 2013, François Hollande déclara,‘il est temps, là encore, d’en finir avec la dispersion des initiatives, de rassembler nos forces et nos moyens.’Cette agressivité diplomatique de la France sonne comme une déclaration de guerre.Une requête pour une action militaire forte de l’Union européenne. Une confrontation que la France voudrait articuler autour du pivot africain.

Le général Maurice de Langlois, directeur sécurité européenne et transatlantique à l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire, va dans le même sens. Il invite les occidentaux à mutualiser leurs forces comme conditions du succès pour leur réimplantation au Mali et par extension dans la région du Sahel. Le30 octobre 2013, Jean-Marie Bockel, Sénateur du Haut-Rhin, ancien ministre,présentant à la presse les conclusions du rapport d’information du groupe de travail sur l’Afrique de la Commission des Affaires étrangère et de la Défense du Sénat, explique qu’‘au-delà des disparités, il y a une Afrique dynamique, une Afrique qui peut être pour nous un formidable réservoir de croissance.’Il tire cette conclusion sur les performances économiques de l’Afrique dont le taux de croissance annuelle de 5% a évolué sans cesse depuis 2003. Bockel pense que pour défendre les intérêts français et reconquérir le terrain perdu en Afrique, il faudrait utiliser l’Agence Française de Développement, ou adapter les points d’appui français en Afrique en fonction de l’évolution des besoins. Sur ce, il affirme, ‘une partie de l’avenir de notre pays est clairement en Afrique et il convient dès à présent de relancer les relations de la France avec les pays africains à travers un partenariat rénové. Car une chose est sûre: l’Afrique ne nous attendra pas.’En effet, ‘l’Afrique n’attendra pas’ la France au moins pour une chose.Si l’avenir de l’Europe est en Afrique, les Français ne disent pas où se trouve l’avenir de l’Afrique. Mieux, après plus de 600 ans d’histoire,les Africains ont compris ils n’ont jamais eu un avenir à avantage commun partagé avec l’occident. L’avenir que l’Afrique a eu avec l’occident c’est l’esclavage, la colonisation, la décolonisation factice, et la Françafrique.L’Afrique n’a aucun autre objectif que de freiner ou d’arrêter les mécanismes et logiques de l’impérialisme occidental.

Macron crash au Cameroun

Macron était au Cameroun, cœur du Golfe de Guinée, pour reconstituer le puzzle. Aveuglé à tout autre type de système politique agissant en Afrique et tout autre type de coopération en Afrique autre que celle avec la France et les atlantistes, il est entré dans le symbole de l’augmentation des tensions entre le continent et l’occident.Son message guerrier mais creux au Cameroun, voulait que tout le monde rentre dans une même boîte—celle du capitalisme décadent mais criminel sponsorisé par les Etats Unis. Cette cécité morale l’a poussé à vouloir réécrire l’Histoire au Cameroun.Une Histoire qui exigerait de l’Afrique ‘de réserver à la France le droit sur toute ressource brute ou naturelle découverte dans les pays africains, de prioriser les intérêts français et leurs entreprises dans les marchés publics africains, d’accorder à la France le droit exclusif de fournir du matériel militaire et de former les officiers militaires africains,de pré-déployer des troupes et d’intervenir dans les pays africains pour défendre ses intérêts, avec obligation—d’utiliser la monnaie coloniale FCFA, d’envoyer à la France un bilan annuel et un rapport de réserve, de s’allier à la France en situation de guerre ou de crise mondiale, et de renoncer à conclure une alliance militaire avec un autre pays sans l’autorisation de la France.’

Mais la leçon politique du patriarche Camerounais Paul Biya a refroidi Macron qui avait été obligé d’écourter son séjour Camerounais. Leçon politique qui accompagnera Macron outre-tombe. Leçonpolitique et coup diplomatique qui a fermé le bec à l’ensemble de la France, pour qui, la fin justifie les moyenstout le temps et dans tout ce qu’elle fait.

 

Par Dr Feumba Samen

 

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