Crise dite anglophone : « Il faut que le gouvernement pardonne aussi les frères de la diaspora »

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Crise anglophone : « Il faut que le gouvernement pardonne aussi les frères de la diaspora »

Ce plaidoyer en faveur de certains camerounais de la diaspora s’étant illustrés dans le financement des groupes armés dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest,  est de Paddy Assanga, l’un des représentants de la diaspora au sein du  Comité de Suivi de la Mise en Œuvre des recommandations du Grand Dialogue national dont la quatrième session s’est tenue  04 août dernier 2022, à l’Immeuble Étoile sous la houlette du Premier Ministre  Chief Dr Joseph Dion Ngute.

 

© Afrique54.net │ Yaoundé  – « Il faut qu’il pardonne aussi aux frères de la diaspora », c’est par ces propos que Paddy Assanga a lancé un plaidoyer en faveur des acteurs de sécession dans la diaspora. En effet dans le but de parvenir à l’apaisement général des cœurs condition sine qua non d’un retour de la paix dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, une proposition particulière a été faite au Premier Ministre camerounais Dr Joseph DION NGUTE par ce représentant de la diaspora.

Activiste et défenseur de la cause anglophone installé en Allemagne, Paddy Assanga a imploré le gouvernement camerounais de pardonner ceux des frères de la diaspora impliqués dans la crise. Il pense en effet que, « le gouvernement a  pardonné ceux qui ont tué, cassé  et brûlé les écoles ; il faut qu’il pardonne aussi les frères de la diaspora qui ont manifesté d’une façon ou d’une autre. Ça sera justice faite pour la diaspora. Voilà le message que moi je suis venu avec ».

Le pardon une clé pour un retour à l’idéal de paix ?

Depuis 2016, le pays est en proie à une crise de sécession dans ses deux régions d’expression anglaise. Elle s’est enlisée au fil du temps conséquence des actes effroyables observés (massacre des élèves à Kumba, incendie des hôpitaux et écoles, des milliers de pertes en vies humaines…) qui impactent les activités socio-économique).

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Depuis 6 ans, le gouvernement camerounais a pour sa part élaboré des stratégies jugulaires qui peinent à mettre un terme à cette crise sécuritaire. En ce moment où la situation est en nette évolution selon la version gouvernementale, l’idée du pardon proposée par Paddy Assanga serait l’une des clés du retour à l’idéal de paix dans ces régions.

Au-delà des mots

Cette déclaration faite au terme de la quatrième session du Comité de Suivi de la mise en œuvre des recommandations du Grand Dialogue National, a laissé bon train aux analyses des experts. Certains s’interrogent sur la crédibilité d’une telle démarche. Il faut tout d’abord noter que, le plaidoyer porté par l’activiste de la diaspora camerounaise est perçu par l’opinion comme un mort-né. Pour cause, ces différents acteurs et financiers de crises n’ont pas encore demandé pardon au peuple. A d’autres de s’interroger « si l’on peut pardonner celui qui n’a pas demandé pardon ? ».

L’idée du retour d’un sentiment nationaliste est également évoquée par une certaine opinion. Cette catégorie voit en ce plaidoyer un acte positif pour d’éventuelles tractations avec ces fils du pays qui ont certainement à un moment de leur vie pris de mauvaises décisions.

Dans tous les cas, positionnement, manque de crédibilité et scepticisme vis-à-vis d’un tel processus, le Cameroun a besoin de Paix et cela passe par le pardon et la réconciliation de toutes les parties prenantes.

 

© Afrique54.net │ Marcien Essimi, depuis Douala

 


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