Inflation mondiale : le Cameroun résilient face aux conséquences de la Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne
►Les crises successives qui secouent le monde depuis 2019 dont la pandémie de la Covid-19 et la crise russo-ukrainienne, ont provoqué le recul de la croissance à l’échelle globale marquée par une inflation sans précédent. Face à cette décroissance, l’économie camerounaise présente plutôt un plateau résilient avec un taux d’inflation de 4,6%.
Afrique54.net – La Pandémie de Covid-19 s’est traduite, au plan économique par une dégradation sans précédent des chaînes d’approvisionnement des marchés à l’échelle mondiale. De même, la guerre entre l’Ukraine et la Russie, comptés parmi les principaux pourvoyeurs des marchés internationaux en céréales, en oléagineux, en gaz et en pétrole, est venue compliquer davantage la situation.
Cela a eu pour impact la hausse des prix des produits de première nécessité, faisant exploser le taux d’inflation dans la plupart des pays du monde. L’Europe et l’Amérique du Nord, zones dans lesquelles l’inflation était toujours en dessous de 2% a été explosé. Au premier trimestre 2022, l’inflation mondiale était 3,5% et second trimestre il était de 5,8%. Selon les experts l’inflation du second trimestre pourrait courir jusqu’à la fin de l’année.
La résilience du Cameroun
Cette fièvre généralisée qui touche les marchés internationaux semble pourtant contenue et bien gérée par le Cameroun. En effet selon un document officiel de l’administration camerounaise ayant fuité démontre plutôt que le Cameroun s’en sort face à l’inflation mondiale. Selon ledit document, « Le Cameroun, avec un taux d’inflation au premier trimestre 2022 de 4,6% environ, figure sans conteste parmi les pays les plus résilients, grâce à la pertinence de la panoplie des mesures d’accompagnement et de soutien à la consommation mise en œuvre inlassablement par le gouvernement ».
Pour ainsi juguler l’impact négatif de la pandémie du Covid-19 et du conflit russo-ukrainien sur son économie, le gouvernement camerounais a procédé à « l’exonération des taxes fiscalo-douanières à l’importation de la quasi-totalité des produits de grande consommation, suspension du Programme de l’Evaluation de la Conformité avant Embarquement (PECAE), abattement du coût du fret à l’intégrer dans la valeur en douane, suspension de la redevance de pesage portuaire, suspension du précompte sur achat pour nombre de produits, soutien des prix des produits pétroliers à la pompe et du gaz domestique, dont le coût pour le Trésor Public va au-delà de 100 milliards de F CFA par mois, organisation au plan opérationnel, des campagnes de ventes directes aux consommateurs des produits de grande consommation au prix coûtant, lutte sans merci contre toutes les formes de manœuvres spéculatives dans les marchés, dialogue permanent et sensibilisation des opérateurs économiques pour un front commun contre la vie chère, etc. »
Grâce à ces mesures, les marchés camerounais sont épargnés des pénuries régulières des produits dont souffrent de nombreux pays. En même temps la hausse des prix imposée par l’environnement international, plus ou moins est contenue dans les limites de ce qui est économiquement possible.
Par ailleurs, dans le cas spécifique des produits pétroliers, en particulier le carburant et le gaz domestique, le gouvernement camerounais ont décidé de ne pas augmenter le prix à la pompe.
Qu’est-ce que l’inflation
L’inflation désigne une hausse généralisée des prix des biens et services, sur une période donnée. On parle également de hausse du coût de la vie, ou de baisse du pouvoir d’achat. En France, on mesure l’inflation avec l’indice des prix à la consommation de l’Insee, qui représente lui-même une moyenne de plusieurs variations des coûts de produits spécifiques.
On parle d’inflation lorsque la moyenne de tous ces regroupements conjoncturels fait ressortir une hausse des prix. Certaines hausses peuvent être compensées par la baisse d’autres secteurs ; dans ce cas, il n’y a pas d’inflation. Le contraire de l’inflation est la déflation. L’inflation est prise en compte pour calculer chaque année l’augmentation du Smig.
Afrique54.net │ Marcien Essimi, depuis Yaoundé